J’ai 48 ans et je suis père de trois enfants. J’habite et travaille à Colomiers, ville dans laquelle j’ai grandi. Depuis plus de vingt ans, j’exerce le métier d’instituteur. Mon engagement en politique est récent. C’est surtout dans le domaine associatif, dans différents mouvements engagés dans la non-violence, que je me suis investi depuis l’âge de 17 ans. En 2003, avec la participation de nombreux citoyens et réseaux associatifs de l’agglomération, j’ai fondé le Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées, basé à Colomiers. C’est un lieu unique en France de formation, de documentation, de réflexion et d’accompagnement de projets pour construire une culture de la non-violence, notamment par l’éducation.
Avec l’équipe de l’ACSE (Association Columérine Socio-Educative), club de prévention spécialisée, j’ai participé à l’organisation du premier Festival Camino Agir pour la non-violence, à Tournefeuille, en juin 2006 et du second en juin 2009. Des moments privilégiés de rencontres et d’éducation à la culture de la non-violence.
En 2006, j’ai rejoint le Collectif citoyen contre les Portes de Gascogne, ce méga centre commercial qui devrait s’implanter sur le plateau de la Ménude à Plaisance du Touch. Ce combat me tient à cœur tant ce projet serait destructeur pour notre environnement et notre vivre ensemble. Mais aussi parce qu’il est le symbole du consommer toujours plus, de l’avoir au détriment de l’être. Face à la puissance malfaisante des multinationales qui n’ont que les mots « argent » et « profit » à la bouche, il est essentiel que les citoyens se réapproprient leur destin, leur cadre de vie, leur bien être.
En novembre 2008, avec ma lettre « En conscience, je refuse d’obéir » adressée à ma hiérarchie de l’Education Nationale, j’ai initié un important mouvement de résistance des enseignants du primaire pour défendre l’école publique menacée par des « réformes » scélérates. Plusieurs milliers de professeurs d’école ont ainsi affirmé leur refus d’être complices, par leur obéissance passive, du démantèlement de l’école publique. L’inspection académique m’a sanctionné lourdement, tant sur le plan financier que professionnel. Mais en octobre 2010, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat (CSFPE) m’a donné gain de cause en considérant que les sanctions qui m’avaient été infligées étaient disproportionnées. L’inspecteur d’académie n’a pas voulu suivre la recommandation du CSFPE d’abaisser la sanction disciplinaire en blâme…
Face à la loi injuste qui prépare une école de l’élite et exclut les élèves en difficulté, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de désobéir sans pénaliser les élèves. C’est pourquoi j’ai à cœur aujourd’hui de prendre de nouvelles responsabilités pour bâtir des lois justes pour l’école et plus largement pour le devenir de notre vivre ensemble.
En 2010, j’ai rejoint Europe Ecologie – Les Verts à l’occasion des élections régionales. En 2011, lors des élections cantonales, j’étais le directeur de campagne de Patrick Jimena, seul candidat écologiste à avoir été élu au Conseil Général de la Haute-Garonne.
Je suis aujourd’hui candidat aux élections législatives sur la 6ème circonscription de la Haute-Garonne. J’ai été investi par Europe Ecologie – Les Verts le 28 janvier, après que les adhérents de la circonscription m’aient désigné à 85%.
En 2012, nous aurons besoin d’élu-e-s qui portent une nouvelle espérance pour notre société et notre pays. Face à une droite brutale, si elle reste au pouvoir, mais aussi face à un parti socialiste tenté par le statu quo et les recettes anciennes, il nous faudra des élus écologistes combatifs et novateurs.
Etant à ma manière un « citoyen résistant », je veux devenir un « député résistant » qui s’oppose avec toute la vigueur nécessaire, mais aussi qui propose et construit avec détermination et pragmatisme. Elu, je serai d’abord aux côtés de ceux qui sont victimes des ravages du système libéral et de ceux qui luttent quotidiennement pour leur dignité et le respect de leurs droits.