Ce mercredi 30 avril se tenait devant la 9e chambre pénale de la Cour Suprême d’Ankara le procès en appel de Pinar Selek, sociologue, écrivain et militante en exil à Strasbourg. La décision ne sera rendue que le 11 juin.
Accusée de terrorisme par l’Etat Turc en 1998, puis détenue et pendant deux longues années, Pinar Selek avait pourtant été acquittée à trois reprises par la Justice turque en 2006, 2008 et 2011 pour manque de preuves quant aux faits qui lui avaient été reprochés, avant d’être finalement condamnée à perpétuité le 24 janvier 2013.
Pour mettre un terme à cet acharnement et à véritable harcèlement politique et judiciaire qu’elle subit depuis maintenant plus de 14 ans, ses avocats avaient décidé de saisir directement la Cour Suprême ultime recours avant une procédure devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
Attentive à la situation personnelle de Pinar Selek comme au respect des libertés publiques et aux évolutions de l’Etat de droit en Turquie, Sandrine Bélier, députée européenne écologiste du Grand Est (EELV) a tenu à exprimer sa plus totale solidarité avec la sociologue en exil.
« A l’issue de ce nouvel épisode judiciaire, je tiens à réitérer mon plus total soutien et toute mon amitié à Pinar Selek. Je souhaite que la justice turque mette un terme à quinze années de persécution et de décisions arbitraires et que Pinar puisse enfin revenir en femme libre dans une Turquie résolument tournée vers l’Europe et respectueuse des libertés fondamentales ».