Conférence d’André Cicolella à Quimper le 26 février 2015

12 février 2015 in EELV, Société

 Notre environnement, c’est notre santé

André Cicolella Président du Réseau Environnement Santé à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, de l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings, etc… Il est l’auteur notamment d’Alertes Santé et de Toxique planète.

Conférence organisée par EELV et RES le jeudi 26 février 2015 à 20h00
Halles Saint-François, rue Amiral de la Grandière à QUIMPER

ENTRÉE LIBRE et GRATUITE

Les maladies environnementales, la nouvelle crise écologique

Aujourd’hui, 2 décès sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabète…).

Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5. Les coûts générés font imploser les systèmes de santé.

Face à cette catastrophe sanitaire, il est temps de réagir. Les maladies chroniques ne sont ni un simple effet du vieillissement ni une fatalité. Notre environnement moderne est en cause : la malbouffe, la sédentarité, la pollution urbaine, le travail précaire et stressant mais aussi les milliers de molécules chimiques qui l’ont contaminé.

La découverte des « perturbateurs endocriniens », la mise en évidence d’une transmission de cet héritage toxique aux générations futures révolutionnent la pensée scientifique et réclament de nouvelles politiques de santé.

Au-delà d’un constat fondé sur les références scientifiques les plus solides, André Cicolella livre des clés pour l’avenir : oui, les maladies chroniques peuvent reculer, à condition de repenser notre façon de vivre, de consommer et de travailler !

Flyer 26 février André Cicolella

Nous sommes tou-tes Charlie

10 janvier 2015 in Non classé

EELV appelle à tous les rassemblements pacifiques, sans bannières, ni récupération, qui auront lieu ce week-end en hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo.
Parce que la France est un pays laïc et fière de l’être,
Parce que EELV est attaché aux principes démocratiques et à ses libertés de penser, de parler, de dessiner, de rire, de s’insurger…
Parce que EELV milite pour plus de fraternité et de solidarité dans notre société.
Munissons-nous tous d’un crayon et rendons-nous aux lieux de rassemblements prévus afin de redire « non à l’obscurantisme » et « oui à la Liberté ».

Kemper dans l’espace breton avec Ronan Dantec à Quimper

4 mars 2014 in EELV, KEG, Urbanisme

samedi 8 mars 10h30 Halles Saint-François à Quimper

La Bretagne se caractérise historiquement par un équilibre entre grandes villes, villes moyennes et espaces ruraux. Aujourd’hui, cet équilibre semble menacé : développement non contrôlé des métropoles, étalement urbain non maîtrisé, absence de coopération voire concurrence entre territoires, déséquilibre des offres de transport. L’aménagement équilibré du territoire de la Bretagne passe par des coopérations renforcées (pour la Bretagne ouest de Quimper à Brest), une coopération entre pôles métropolitains et villes moyennes, une offre de transports au service des territoires.

Ronan Dantec, Anne Gouerou et Daniel Le Bigot en débattront avec vous

Ronan Dantec est sénateur de Loire-Atlantique, conseiller municipal de Nantes, ancien vice-président de Nantes-Métropole. En tant que porte-parole de l’organisation mondiale des villes, cités et gouvernements locaux unis, il a participé aux négociatons internationales sur le climat et a contribué à la reconnaissance du rôle central des collectivités territoriales dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Élections municipales et communautaires 23 et 30 mars 2014
Kemper l’écologie à gauche
Kemper an ekologiezh a-gleiz
12, rue Toul al Laer 29000 Quimper
Tél. : 09 67 42 96 19 — Mel : contact@keg2014.eu
www.keg2014.eu

 

La transition énergétique avec Yannick Jadot à Quimper

23 février 2014 in EELV, Énergie, KEG

La transition énergétique avec Yannick Jadot, eurodéputé Europe Ecologie Les Verts
lundi 3 mars 20 h 30 Halles Saint-François à Quimper

La poursuite des tendances actuelles de production et de consommation d’énergie fait peser sur la planète des risques environnementaux et sociaux inacceptables. La transition énergétique est la solution. Elle est une raison de croire collectivement en l’avenir. La transition énergétique, c’est le “progrès” de ce siècle : une avancée réfléchie et sereine, solidaire et durable. La transition énergétique nécessite d’impulser des changements dans différents domaines de notre vie quotidienne : nos déplacements, nos modes de production et de consommation alimentaires et énergétiques, le traitement des déchets que nous générons, notre type d’habitation…
Yannick Jadot, Anne Gouerou et Daniel Le Bigot en débattront avec vous en s’appuyant sur des exemples locaux.

Yannick Jadot est un militant écologiste, membre d’Europe Ecologie Les Verts. Élu député européeen de la circonscription ouest de la France depuis 2009, Yannick Jadot est très engagé dans la commission parlementaire chargée des questions énergétiques, industrielles et de recherche.

Kemper l'écologie à gauche

Élections municipales et communautaires 23 et 30 mars 2014
Kemper l’écologie à gauche
Kemper an ekologiezh a-gleiz
12, rue Toul al Laer 29000 Quimper
Tél. : 09 67 42 96 19 — Mel : contact at keg2014.eu
www.keg2014.eu

Quimper : Kemper l’écologie à gauche. Entre renouvellement et continuité

10 février 2014 in EELV, KEG

10 février 2014

 

Daniel Le Bigot et Anne Gouerou ont présenté, hier, la liste « Ensemble bâtissons une ville active et solidaire ». Portée, comme en 2008, par le groupe Kemper l’écologie à gauche, cette liste annonce d’emblée le principe d’un rapprochement avec la liste Poignant, au second tour.

Avec 17 % des voix, la liste Le Bigot avait négocié treize places dans la majorité Poignant, en 2008. Cette année, cette stratégie gagnante pour les écologistes est donc reconduite. « Nous n’avons pas varié depuis 2008, expliquait, hier, Daniel Le Bigot. Nous portons un projet différent, pas opposé à celui de Bernard Poignant. Notre but est de continuer à gérer la Ville et donc d’obtenir le meilleur score pour peser sur la politique, comme cela a été le cas pour cette mandature. Notre bilan est positif : parking de la Providence, projet de bus à haut niveau de service, etc. Pour la prochaine mandature, la transition énergétique va s’imposer comme une priorité pour toutes les collectivités, qu’elles le veuillent on non. Nous, nous l’assumons ». À noter que la nouvelle liste « Kemper l’écologie à gauche » compte sept élus sortants sur les treize de 2008 et est donc très ouverte, l’adhésion a un parti, en l’occurrence EELV, étant marginale.

La liste intégrale

1. Daniel Le Bigot, 59 ans, enseignant ; 2. Anne Gouerou, 50 ans, chargée de production audiovisuelle ; 3. Jean-Pierre Bigorgne, 58 ans, cadre France Telecom ; 4. Françoise Dorval, 54 ans, retraitée ; 5. Bertrand Delpuech, 39 ans, éducateur spécialisé ; 6. Nathalie Urvoaz, 43 ans, infirmière libérale ; 7. Habib Bou Nafeh, 46 ans, architecte d’intérieur ; 8. Françoise Richard, 56 ans, institutrice spécialisée ; 9. Didier Jambou, 53 ans, ingénieur informatique ; 10. Armelle Morzadec, 55 ans, directrice de centre de formation ; 11. François Bernardelli, 64 ans, commerçant ; 12. Sonia Le Gallou, 51 ans, éducatrice spécialisée ; 13. Gweltaz ar Fur, 63 ans, libraire retraité ; 14. Emmanuelle Werner, 34 ans, auxiliaire de vie scolaire ; 15. Marcel Burel, 62 ans, retraité de l’enseignement ; 16. Lisa Lamarche, 33 ans, directrice environnement ; 17. Pascal Mougnot, 56 ans, éducateur ; 18. Laurène Blanckaert, 38 ans, chargée de production spectacle vivant ; 19. Vincent Toulhoat, 26 ans, ouvrier dans la construction navale ; 20. Martine Tressard, 66 ans, retraitée de la fonction publique ; 21. Sébastien Quéré, 36 ans, enseignant ; 22. Nicole Raguenes, 53 ans, responsable de laboratoire ; 23. Jacques Cornec, 56 ans, chargé de communication ; 24. Martine Pivard, 60 ans, assistante maternelle ; 25. Jean-Claude Pareja, 65 ans, retraité de l’éducation populaire ; 26. Madeline Thaf, 59 ans, infirmière ; 27. Christian Emery, 52 ans, vendeur bio ; 28. Josianne Evenat, 56 ans, infirmière libérale ; 29. Marc Navellou, 52 ans, éditeur ; 30. Hélène Mignon, 28 ans, animatrice ; 31. Jean Sévignon, 55 ans, chargé d’études ; 32. Sophie Neuville, 62 ans, commerçante ; 33. Didier Gouriou, 47 ans, artisan du bâtiment ; 34. Mado Fertil, 53 ans, surveillante de nuit ; 35. Christophe Bouché, 59 ans, psychiatre ; 36. Hélène Léger, 63 ans, retraitée de l’éducation ; 37. Guillaume Barberin, 35 ans, cuisinier ; 38. Danièle Worrall, 60 ans, retraitée manipulatrice en radiologie ; 39. Johann Cariou, 39 ans, infirmier ; 40. Servane Marterer, 35 ans, en création d’activité ; 41. Jean-Michel Nicolas, 65 ans, retraité de l’enseignement agricole ; 42. Anne-Sophie Lecomte, 53 ans, formatrice théâtre ; 43. Bertrand Bernard, 54 ans, chargé de développement en énergies renouvelables ; 44. Geneviève Nédélec, 60 ans, employée de banque ; 45. Thierry Henrotte-Bois, 54 ans, infirmier ; 46. Bernadette Boulin, 54 ans, peintre en bâtiment ; 47. Marc Barthélémy, 79 ans, inspecteur d’académie à la retraite ; 48. Marie-Annick Le Bars, 53 ans, animatrice environnement ; 49. Pierre Madec, 50 ans, directeur d’enseigne.

Quimper : Permanence rue Toul al Laër pour les Écologistes (KEG)

23 décembre 2013 in Non classé

Le Télégramme 22 décembre 2013

La liste Kemper l’Écologie à gauche a ouvert sa permanence de campagne, hier matin, au nº 12 rue Toul al Laër.
« Ce sera un lieu d’échanges et de partage autour de notre projet, que nous présenterons à peu près en même temps que la liste, vers la fin du mois du janvier », a indiqué hier Daniel Le Bigot, entouré d’une quarantaine d’élus sortants, de futurs colistiers et sympathisants.
« Le projet s’inscrira dans la continuité de celui de 2008 avec l’idée de rendre cette ville encore plus solidaire et accessible. Nous y mettrons aussi un peu plus l’accent sur des sujets comme l’énergie et les déchets, sur lesquels nous n’avons pas été assez loin lors de ce mandat », a redit la tête de liste.
Pratique
La permanence sera ouverte, du lundi au vendredi, à partir de 17 h, dès le début janvier.
Contacts :

  • tél. 09.67.42.96.19 ;
  • mail : contact@kemperlecologieagauche.net ;
  • site : www.kemperlecologieagauche.net.

Le groupe EELV de Quimper appelle à manifester à Morlaix samedi 23 novembre

21 novembre 2013 in Non classé

Dans un communiqué, le groupe local d’Europe écologie les Verts « appelle ses militant-e-s et sympathisant-e-s à participer nombreux-euses aux manifestations organisées à Rennes, St Brieuc, Morlaix et Lorient samedi 23 novembre en soutien aux paysan-ne-s et salarié-e-s durement touchés par la crise de l’agro-alimentaire et plus généralement par la crise de l’emploi due à diverses restructurations et délocalisations. » À Morlaix, la manifestation est prévue à 15 h. À Lorient, à 10 h.

Coté Quimper 21/11/13

Quimper : Daniel Le Bigot tête de liste d’une liste écologiste et autonome en 2014

17 novembre 2013 in Non classé

 Daniel Le Bigot a été désigné pour mener une liste écologiste et autonome aux prochaines élections municipales de Quimper
Une cinquantaine de personnes présentes ou représentées, le 13 novembre à la MPT de Penhars, ont par la même occasion affirmé leur soutien à une liste qui présentera un projet aux Quimpérois dans la continuité de Kemper l’Ecologie à Gauche (K E G)
Cette liste donnera aux électeurs la possibilité de faire un choix écologique au premier de tou. L’objectif au second tour sera de gagner dans le cadre d’une union de la gauche et des écologiste pour participer au devenir de la ville et de l’agglomération pour les 6 années à venir afin de poursuivre les actions entreprises lors de ce mandat qui s’achève et lancer d’autres chantiers autour du thème de la transition énergétique

[vidéo] 3 000 personnes pour l’emploi à Carhaix

3 novembre 2013 in EELV, Transports


Carhaix par kemperlecologieagauche
Interviews de :
- Pascal Durand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts
- Astrid Gaugain, co-porte-parole EELV Kemper Kerne
- Yannick Jadot, député européen EELV
- Janick Moriceau, conseillère régionale EELV
- Daniel Le Bigot, adjoint au maire de Quimper (EELV)
- Jean-Pierre Bigorgne, vice-président de Quimper-Communauté (EELV)


Médiapart

A Quimper, les « bonnets rouges » font entendre une colère identitaire confuse
03 NOVEMBRE 2013 | PAR STÉPHANE ALLIÈS

Ils étaient plus de 12 000 à s’être rassemblés dans la préfecture du Finistère. Sans mots d’ordre précis, autre que « la Bretagne aux Bretons » et le rejet des taxes de l’État central.

La confusion en action. Ce samedi à Quimper (Finistère), c’est un rassemblement indéfinissable qui a réuni entre 10 000 et 15 000 Bretons en colère contre, pêle-mêle, les taxes, les écologistes, l’État central, François Hollande, la technocratie, les licenciements. Difficile d’en comprendre réellement davantage, tant l’hétérogénéité de la manifestation ne pouvait guère laissait espérer de message plus structuré.

Un seul point commun, comme marque de la seule revendication partagée : « La Bretagne aux Bretons », « Travailler au pays », et ces bonnets rouges abondamment vendus (5 euros pièce). Un hommage à une révolte locale de 1675, contre une taxe colbertiste (sur le papier timbré), qui semble en faire aujourd’hui fantasmer plus d’un, dans les rangs finistériens. Parmi l’affluence, et la trentaine de personnes interrogées, regroupant tous les âges, impossible de saisir bien plus que « la solidarité » affichée inlassablement, et la « fierté de se retrouver debout, tous ensemble ». Solidarité du peuple breton face aux licenciements (de plus en plus nombreux dans l’agro-alimentaire), face « aux taxes trop nombreuses », imposées par « les technocrates de Paris » ou bien « de Bruxelles », et contre « l’État jacobin » qui « empêche l’esprit d’entreprise local ».

Sur la place de la résistance, dos à la préfecture du Finistère barricadée et encerclée de CRS, peu de drapeaux d’organisation politique : quelques-uns du NPA, de la FNSEA, du comité des pêches et de la CGT-marine, de la CGPME, du parti breton, de l’UDB, de FO, et un du groupuscule d’extrême droite Bloc identitaire. En revanche, des « Gwenn-ha-Du » par milliers et beaucoup de pancartes faites main, s’en prenant aux écologistes, à François Hollande, et encore et toujours aux taxes, dont on pourrait croire qu’elles accablent un territoire pourtant plutôt exonéré en la matière.

Si la CGT, rejointe par la FSU et Solidaires, a organisé au même moment à Carhaix un contre-rassemblement politiquement bien plus clair (et rassemblant plusieurs dirigeants nationaux du Parti de gauche ou d’Europe Écologie-Les Verts), celui-ci n’a rassemblé qu’entre 2 000 et 3 000 personnes. Quoi qu’en dise Jean-Luc Mélenchon (qui a qualifié la mobilisation quimpéroise de « rassemblement de nigauds, (…) esclaves manifestants pour leurs maîtres »), il paraît compliqué de soupçonner un quelconque agenda politique caché dans la foule de Quimper, tant leurs revendications paraissent imprécises. Dans le cortège, on croise aussi bien l’anticapitaliste Philippe Poutou que le député UMP Marc Le Fur ou des élus socialistes de la ville.

En fond musical, le trouble s’accentue en boucle, confondant la rappeuse enragée Keny Arkana avec l’« Hexagone » de Renaud, ou les chants traditionnels, comme « L’hermine blanche ». Un éclectisme rythmé de grands coups de klaxon, façon chalutier entrant dans le port, emportant l’applaudimètre et les hourras à chaque fois. Mention spéciale aussi, dans un cortège dénué de tout slogan claironné (à part quelques sporadiques “Hollande démission”), pour l’annonce de la destruction du portique à écotaxe de Saint-Allouestre, survenu en début d’après-midi.

Les discours de tribune n’aident pas à saisir davantage les revendications concrètes parmi l’aréopage d’organisateurs, allant du maire de Carhaix, Christian Troadec (inclassable, mais plutôt gauche radicalo-écolo-autonomiste) au responsable local paysan de la Fnsea, Christian Merret, tous deux principaux leaders du mouvement, en passant par des pêcheurs de la CGT, des ouvriers licenciés (des entreprises Gad, Doux, ou Danielle Harvest), ou des patrons (qui préfèrent se faire appeler « entrepreneurs »). Ou encore de l’organisateur du festival des vieilles charrues, ou de l’ancien maire de Plonevez Jean Hourmant, 87 ans, figure politique du combat pour l’identité bretonne. Un melting-pot de cris de colère et de désespoir, dans lequel on est bien en peine de trouver un fil conducteur. Si ce n’est que tout est dans tout, en Bretagne, et que « l’union fait la force, tous ensemble, tous ensemble, ouais ! »

Maître de cérémonie et porte-parole un brin mégalo de la révolte bigoudène, Christian Troadec fait dans l’exagération, quand il compte 30 000 participants, ou lorsqu’il qualifie la journée de « plus grand rassemblement de l’histoire de la Bretagne d’après-guerre » (oubliant un peu vite l’émeute paysanne de 1967, la lutte antinucléaire de Plogoff en 1980, ou le mouvement des pêcheurs de 1994). Mais le héraut de la lutte contre la désertification bretonne (il avait notamment mené le combat victorieux contre la fermeture de l’hôpital de Carhaix en 2008) fut le seul à esquisser un périmètre revendicatif allant au-delà de la « suppression de l’écotaxe », comme « l’exigence de la fin du dumping social de l’UE, afin que ne se propage plus le sentiment anti-européen ». Lui voit carrément son « pays vieux de 1 500 ans » écrire « une nouvelle page de son histoire dans le concert des nations », et plaide, sous les vivats, pour « une vraie régionalisation, pour en finir avec ce jacobinisme d’un autre temps ».

Responsable d’une entreprise de transports, Marie-Noëlle Michel a fait entendre le point de vue patronal, lui aussi applaudi. En vrac, la fin de « la rançon odieuse des politicards », des « contrôles tatillons » et des « tracasseries administratives de tous ordres ». Avant elle, Jean-Jacques Jégou, de la fédération du bâtiment, a lui dénoncé « les recours trop faciles et trop longs contre les permis de construire », implorant les pouvoirs publics : « Ne tuez pas l’esprit d’entreprise . »

Seule Nadine Hourmant, déléguée FO de Doux, a fait de la politique à gauche, en livrant un réquisitoire passionné contre « la flexi-sécurité » et « la régression sociale généralisée » menée par le gouvernement, citant la réforme des retraites et l’accord sur l’emploi (ANI). Mais elle s’est aussi fait siffler quand elle a évoqué « les salaires de misère donnés par des patrons qui se sont enrichis grâce aux subventions européennes », ou la possible « nationalisation des secteurs de production en crise ». « Pas de récupération politique ! Dégage ! », se sont écriés plusieurs manifestants.

Durant les discours jusqu’en début de soirée, des heurts ont continuellement opposé des manifestants, mélange de « punks à chien », d’« autonomes » et de vieux routiers de l’assaut préfectoral (dont de sacrés experts du lance-pierre à l’ancienne), à des CRS ayant manié le canon à eau sans discontinuer, avant de disperser vers 20 heures la manif à coups de gaz lacrymogène. Si l’affrontement n’a pas connu les excès de fureur et de flammes de précédentes mobilisations bretonnes, on ne peut toutefois s’empêcher de noter que pareils débordements entraînent bien moins de mansuétude policière, quand ils sont le fait de « jeunes de quartiers » ou d’ouvriers en grève. À Quimper, ce samedi, les CRS se sont ainsi laissé charger trois heures durant, tandis que les organisateurs se défaussaient tranquillement au micro de toute responsabilité. Les appels au calme furent de pure forme, Christian Troadec osa même un fort applaudi : « Nous demandons à la police de se calmer. »

François Hollande et Jean-Marc Ayrault auront donc fort à faire pour sortir de la « crise bretonne ». Tous deux fortement sensibilisés à la « cause », tant cette région, qui constitue le socle de leur assise politique et intellectuelle, est en train de devenir un paradis modérantiste et pro-européen perdu pour leur idéal social-démocrate, ils vont être bien en peine pour répondre aux attentes de l’amertume anti-fiscale et anti-pouvoir central qui s’exprime. À moins de donner son indépendance à la Bretagne et/ou d’y supprimer les impôts.

les enfants d’abord….

2 octobre 2013 in Non classé

Nous le savions que la mise en place de la réforme des rythmes scolaires poserait  quelques problèmes. C’est à près de 3000 gamins, à autant de parents et à plus d’une  centaine d’enseignants que l’on demande de  changer les habitudes…cela ne se fait pas d’un coup de sifflet.

Il faut cependant rappeler le sens même de cette réforme. Réduire le temps de classe  quotidien  des enfants  en le répartissant sur 4 jours et demi au lieu des 4 jours mis en place par Sarkozy en 2008. Les psychologues, pédagogues insistaient pour dire que cette semaine des 4 jours était trop dense par rapport aux acquis à acquérir. Les collectivités locales assuraient déjà  pour les familles qui n’avaient d’autres solutions, l’accueil le mercredi dans les centres de loisirs et le soir dans les garderies. La réforme de Vincent Peillon part bien de ce constat des psychologues. Alors fallait-il garder le mercredi entièrement  sans école pour les enfants et proposer la classe le samedi ? C’était  une solution que dans leur grande majorité les familles ont rejetée. La plupart des villes ont donc opté dès cette année pour l’école le mercredi matin et une fin des cours quotidienne à 15h30. Les collectivités proposent ensuite des TAP (temps d’activités périscolaires ).  Ces TAP étant assurés par des personnels municipaux ou par des intervenants rémunérés par la mairie.  Sur la ville de Quimper, dans la plus grande partie des écoles cela se passe normalement. Il reste à corriger là ou les enfants, les parents, les personnels rencontrent des difficultés.  Laissons un peu de temps aux choses pour qu’elles se mettent en place. Peut être faudra t-il modifier certaines propositions,  mettre en place des activités sur des cycles plus longs, quitte à les proposer deux fois par semaine.

La question de la formation des personnels est bien entendu au centre des préoccupations de tous. Il ne s’agit pas de proposer une garderie mais bien une activité pédagogique qui peut prendre différentes formes en complément de la classe. Il faut donc recruter, former du personnel à cet accueil. Les associations locales qui maitrisent bien certains domaines doivent d’ailleurs être sollicitées. Il peut s’agir d’une ouverture à l’environnement, à l’architecture, à la culture bretonne…. Le champ est vaste et pour une fois, l’éducation nationale reconnait que ces ouvertures peuvent être assurées ailleurs que dans la classe.

Une fois calés ces dysfonctionnement de départ il restera malgré tout de vraies questions.
Ces TAP ne vont ils pas couper une relation directe qui existait entre les enseignants et les parents à la sortie de la classe ? C’était sans doute déjà le cas pour les enfants qui restaient en garderie mais elle sera certainement  accentuée et il va donc falloir prévoir une nouvelle formule.
Les enfants sauront ils trouver les repères nécessaires entre les différents intervenants ? Là également l’institution devra se montrer attentive…

Il me semble tout à fait essentiel que chacun comprenne que cette réforme peut, éventuellement  ne pas répondre à la demande des adultes, qu’ils devront s’y habituer mais que ce qui importe c’est bien l’intérêt de l’enfant. Il faudra se donner certes un peu de temps mais ne pas trop tarder à tirer un bilan du point de vue de ceux pour qui cette réforme se met en place… les enfants.

Daniel Le Bigot