Elle connaît des attaques de parasites divers (scoytes, chenilles processionnaires..).
Les deux tempêtes successives l’ont réduite d’1/3 (approximativement).
Malgré des tables rondes et des études de l’INRA, le reboisement ne va pas toujours dans le bon sens pour lui permettre de s’adapter aux dérèglements climatiques et le profit l’emporte souvent sur sa pérennité. La filière bois et en grande difficulté économique.
►Pas de coordination entre les acteurs de la filière.
►Exportation de produits à faible valeur ajoutée
►mauvaise valorisation de la forêt
►logistique éclatée, d’où transport routier trop important
Une adaptation nécessaire :
1- Préserver le massif forestier en diversifiant les essences
Les recherches de l’Inra ont pour objectif de produire des connaissances nécessaires au pilotage des écosystèmes cultivés pour économiser (à terme, remplacer) l’utilisation d’intrants et de techniques ayant un impact négatif sur l’environnement et la biodiversité. Ces recherches explorent l’adaptation des individus, des populations, des espèces et des communautés vivantes face aux pressions associées aux usages des écosystèmes, aux techniques de production et aux changements globaux…
2- Promouvoir une sylviculture naturelle et continue:
« Pro Silva est une association de forestiers réunis pour promouvoir une sylviculture irrégulière continue proche de la nature (SICPN). Sa création remonte à 1989 en Slovénie.
Pro Silva est un mode de sylviculture basé sur la gestion de la qualité, qui se veut respectueux des processus naturels des écosystèmes forestiers, tout en étant économiquement viable, voire plus rentable que d’autres modes de sylviculture, intensifs et peu sûrs face aux aléas qui peuvent affecter les forêts (tempêtes, incendies, maladies) ou même face aux fluctuations du cours du bois.
Cette sylviculture prône une gestion durable de la forêt valorisant l’automation biologique (les bio-automatismes pour Andréas Speich, ancien directeur de la Forêt de Zurich) par une diversité de composition et de structure proche de celle que l’on trouve ou trouverait dans la nature, dans un contexte bio géographique équivalent, tout en intégrant les fonctions écologique et sociale qui sont maintenant assignées aux forêts (Convention de Rio sur la biodiversité, Processus d’Helsinki…).
Elle permet d’obtenir des revenus soutenus et réguliers tout en conduisant à des forêts multifonctionnelles, continues et stables (plus résilientes). Elle peut bien plus facilement faire l’objet d’une écocertification ou d’une écosociocertification.
Cette gestion « proche de la nature[1]» a été recommandée par le Conseil pour la stratégie paneuropéenne de la diversité biologique et paysagère et aux ministres de l’Environnement de la zone paneuropéenne réunis lors de la « 5e Conférence sur l’environnement pour l’Europe » lors de laquelle le conseil a demandé aux ministres qu’ils travaillent de concert pour qu’avant 2008, 80 % des forêts de la zones paneuropéenne soient couvertes par des programmes forestiers nationaux et régionaux, employant une gestion sylvicole proche de la nature (« définies par les principes de gestion des forêts PRO SILVA, qui intègrent des aspects de conservation de la biodiversité à une approche respectueuse des écosystèmes »).
3-L’ONF en crise –
►augmentation des revenus de la forêts pour lui permettre d’évoluer:
►Sur le concept de compensation carbone; une estimation financière des bienfaits qu’elle apporte: au paysage et au tourisme, à la protection de l’eau, à la biodiversité, à la qualité de l’air..
►Une réforme de l’ONF serait à envisager pour réévaluer son organisation, son rôle et ses compétences.
4 -Ravageurs, maladies des cultures et de la forêt, dérèglement climatique:
►Les pratiques agricoles entraînent la transformation des habitats naturels pour de nombreuses espèces de plantes, d’insectes, d’oiseaux et de mammifères.
L’intensification et l’organisation de l’agriculture ont favorisé la sélection de ravageurs, mauvaises herbes ou agents pathogènes, la disparition de leurs prédateurs ou parasites et l’émergence de résistances vis-à-vis des pesticides.
►Les facteurs micro, méso et macro climatiques, conjugués à la capacité de réserve en eau des sols et aux conditions locales de disponibilité en nutriments, sont les facteurs abiotiques essentiels qui conditionnent la réponse des peuplements forestiers aux changements climatiques prévus par le GIEC (2007). Ils fixent le cadre à l’intérieur duquel s’exercent les relations entre espèces :
« C’est cette compétition inter et intraspécifique, pour autant qu’elle puisse s’exprimer en dehors de toute activité anthropique, qui reste aujourd’hui et restera encore demain le moteur de la sylvigénèse. En infligeant localement aux écosystèmes forestiers des périodes intenses et prolongées de stress hydrique, le climat du futur sera de plus en plus contraignant et sélectif.
Il œuvrera à une recomposition du tapis végétal et des communautés. »
5 -Préserver un équilibre entre les divers usages de la forêt (agriculture, agroforesterie, tourisme, habitat, industrie..)
Les champs photovoltaïques ne doivent pas remplacer la forêt, mais s’implanter sur les toits ou être intégrés à des pâtures pour l’élevage caprin ou ovin.
- Valorisation de la forêt, des filières à réorganiser pour s’adapter:
►mettre en place des partenariats dans la filière bois, industriel et coopératif de type collégial, coordonnant les propriétaires, la région, les scieries, les charpentiers , menuisiers, industries de recyclage et d’écomatériaux.
►développer la cogénération pour des réseaux locaux d’électricité.
►utilisation du bois et du papier pour fabriquer de nouveaux écomatériaux de construction.
►Employer l’eau qu’il faut extraire de la pâte à papier sous forme de vapeur, afin de la transformer en électricité.
►fabrication de plastique biodégradable en alternative au « pétroplastique »
►développer une filière de complément alimentaire à base d’extrait d’écorce de pin maritime.
Du groupe des Polyphénols, il favorise une bonne circulation sanguine, améliore la microcirculation et à pouvoir antioxydant (20x en plus que la vitamine C) qui limite le vieillissement.
►valorisation de la biomasse, tout en préservant les équilibres de l’écosystème forestier.
►Le recyclage a un fondement économique au moment où nous rentrons dans un monde de raréfaction des ressources. (ex : récupération des déchets de scieries pour fabrication de papier)
L’adaptation de la forêt landaise passera par la coopération entre ses acteurs et la volonté d’en valoriser les produits au plus prés du territoire landais.
Laurence Motoman
http://laurencemotoman.eelv-