J’apprends avec désarrois, qu’un inciden a eu lieu cet après-midi à la centrale de Fessenheim, en Alsace. Centrale mise dans la ligne de mire de notre président, François Hollande, lors de sa campagne électorale, puisqu’il a promis la fermeture de celle-ci d’ici 2017.
La centrale nucléaire de Fessenheim fut crée il y a maintenant 40 ans, c’est la doyenne des centrales françaises et elle se trouve plus ou moins dans le collimateur des écologistes (et de bien d’autres) à cause de son âge et de sa dangerosité. Le risque 0 n’existe pas et nous le savons, nous le savons d’autant plus quand nous observons les dégâts déjà causés par le nucléaire depuis son invention – inutile de rappeler la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ou encore celle de Fukushima. Des déchets radioactifs extrêmement dangereux sont propagés dans l’atmosphère et les nuages les font voyager, un peu partout dans le monde, lassant se répandre les particules radioactives là où bon leur semble.
Il faut savoir que, au delà du fait que pour nous, bons Français, l’utilisation nucléaire constitue un réel danger sanitaire à moyen terme si d’autres incidents, aussi minimes soient-il, venaient à avoir lieu; la situation est bien différente dans d’autres pays. « L’utilisation et la diffusion de techniques permettant la prolifération d’armes nucléaires et la dépendance aux importations d’uranium [...] proviennent notamment de pays pour lesquels l’exploitation se fait au détriment des pop
ulations et de l’environnement« *. Les verts soulignent ici l’importance de la prise de conscience quant aux dangers engendrés par l’expansion du nucléaire. Nous ne sommes pas maîtres de cette énergie et constamment, la menace d’un nouvel incident plane sur nous comme pour nous inciter à réfléchir : avons-nous vraiment le choix ?
La réponse, semble-t-il, pourrait être oui. Car outre les problèmes sanitaires, nous sommes face à un soucis de taille : « la poursuite onéreuse du programme nucléaire français bloque les politiques d’économies d’électricité et freine le développement des renouvelables [...]« *. Alors, ne pourrions nous pas consacrer plus d’énergie, justement, à trouver une alternative saine et fiable au nucléaire ? 58 réacteurs nucléaires sont présents en France, et en tout, 436 dans le monde sans compter les 198 centrales. Il ne s’agit plus maintenant que de la sûreté sanitaire et de la santé de chacun, il en va de la protection de l’environnement. Sommes nous prêts à faire changer les choses ?
Cécilia.
* Pour lire en détail le programme d’EELV à propos de l’energie nucléaire, rendez vous ici.