La France est un pays marin. Façonnés par les vents, en lien quotidien avec les mers, ses ressources, ses espoirs et ses dangers, de nombreux territoires dépendent de la côte. Et alors que certaines villes côtières se caractérisent par une forte attractivité, d’autres ont subie la désindustrialisation et traversent aujourd’hui différentes précarités. En outre, face aux crises sociales et au réchauffement climatique, c’est tout le littoral français qui doit se réinventer. Quelles réponses apportent l’écologie politique ? Comment vivre demain avec la mer ?
La région Normandie compte 640km de côte de tous types géologiques.
Des activités agricoles importantes :
Les région Normande représente 7% de la production agricole nationale, 32 % des Céréales, 9 % des Oléoprotéagineux…
Le littoral face aux enjeux énergétiques:
Avec l’ouverture de Flamanville, et pire encore, celle de 2 nouveaux réacteurs EPR à Penly, la Normandie pourrait devenir la 1ère région électronucléaire de France
Mais cela n’arrivera pas si l’on se bat !
3 parcs d’éoliennes en mer sont toujours en attente d’être construits : Fécamp, Courseulles-Sur-Mer, Dieppe-Le Tréport il est important de permettre ces à ces projets d’avoir lieu pour transiter vers une énergie plus verte.
Le littoral face aux enjeux du réchauffement climatique :
Les comptes rendus du GIEC sur la montée des eaux est très pessimiste. A chaque édition, les moyennes sont revues à la hausse : +40cm en 2100 selon le GIEC 2007 ; +60cm selon le GIEC 2013 ; +98cm selon le GIEC 2019
Aujourd’hui, c’est le scénario pessimiste du GIEC qui est le plus probable. Soit +3-4°C, on prévoit une élévation du niveau de la mer de +1,8m en 2100.
Les conséquences directes :
– Le recul du trait de côte
– L’érosion côtière (qui concerne les 2/3 du littoral normand)
– Les inondations, y compris continentales
– Des tempêtes plus fortes en intensité
– La pénurie de sédiments
Comment y faire face ?
Le partage d’une culture scientifique commune est un préalable indispensable à la prise de décision.
Collecter les données (observatoires) et les partager avec les décideurs et les populations
L’anticipation et la solidarité territoriale doivent guider l’action.
L’acceptabilité sociale est indispensable.
Faire accepter la recomposition territoriale, dans un projet de territoire partagé
restaurer des zones humides se fera au prix d’un déplacement d’autres activités.
Il faudra le faire, et plus on attend plus cela coûtera cher.
Il ne s’agit pas de créer des no-man’s lands, mais des territoires plus résilients.