Rhônexpress : renégocier avec Vinci

Vous nous demandez de voter un avenant au contrat de concession de Rhônexpress qui va conduire le Département à financer pour près de 600 000€/an, le surcoût d’exploitation qui découle de la nécessité de mobiliser 5 rames au lieu de 4, pour assurer la fréquence au ¼ d’heure de ce service. Ceci car le temps de parcours sur l’infrastructure commune T3/Rhônexpress a été sous-estimé au départ dans le contrat de concession : il faut 19 minutes pour parcourir le trajet Part-Dieu/Meyzieu, et non moins de 18 minutes…

Ainsi, après nous avoir expliqué le 21 décembre dernier qu’il fallait augmenter les tarifs de Rhônexpress pour couvrir des coûts de maintenance supplémentaire générés par l’obligation des 5 rames, vous revenez 9 mois plus tard nous dire que les 350 000€ gagnés par Rhônexpress avec cette hausse de tarifs, ne suffisent pas ; il faut maintenant payer aussi 566 000€ encore pour des frais de maintenance!! Et combien en plus dans 6 mois ?
Pourquoi l’ensemble des surcoûts n’ont-ils pas été présentés en décembre 2012 ? Et surtout, des négociations ont-elles été conduites avec Vinci pour aboutir à un accord moins défavorable au Département ? Dans le partenariat public privé, on constate que le privé parvient toujours à s’en sortir et que le public n’a qu’à payer.
Après le débat animé que nous avons eu en début de séance sur les transports scolaires, je ne doute pas, chers collègues, que vous me rejoindrez sur cette analyse.

Mais sans doute voulez-vous nous rassurer en écrivant « le Département fera son affaire avec le Sytral de la prise en charge de la quote-part des charges de maintenance et d’entretien ». Hormis qu’une telle rédaction n’est pas très orthodoxe dans une délibération, nous sommes impatients de savoir comment Madame la présidente, vous « ferez votre affaire du président du Sytral »!
Quand bien même le Sytral paierait pour tout ou partie, cela resterait de l’argent public et ce ne serait pas acceptable.

Nous vous demandons de retirer le dossier pour entreprendre des négociations avec Vinci. Sinon, comme en décembre dernier sur la hausse des tarifs, nous voterons contre.
Enfin, bien évidemment, cette situation montre bien que la complexité institutionnelle de notre organisation en matière de transports est loin d’être optimale.
Monsieur le Vice Président Mercier, vous nous avez expliqué toute à l’heure qu’avec la Métropole, une simplification sera opérée : un futur nouveau syndicat mixte départemental qui naîtrait si nous avons bien compris l’amendement voté hier au Sénat de la fusion syndicat départemental et Sytral.
Rhonexpress sera alors géré par ce nouveau Sytral étendu donc. On peut dire qu’on progresse…

Je vous remercie.

Béatrice Vessiller

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