Vœu écologiste pour un accueil des primo-arrivants dans des conditions respectueuses du droit
Mardi 9 mai, l’évacuation de plus de 1600 personnes devant le centre de premier accueil de la porte de la Chapelle a démontré une nouvelle fois combien cette structure est désormais identifiée par des demandeurs d’asile en quête de quelques jours de stabilité, de repos, d’accès au soin et de nourriture après des périples d’exil très difficiles.
Paris est une des très rares grandes villes à s’être dotée d’une telle structure d’accueil. Il faut saluer la volonté d’Anne Hidalgo à s’être saisie de cette problématique l’été dernier alors que l’action de l’Etat était très insuffisante face à la multiplication des campements sauvages.
Très inquiet depuis le début cette situation, le groupe écologiste du Conseil de Paris, qui proposait déjà depuis plusieurs mois ce type d’initiative, a considéré que l’existence de ce centre était une première pierre essentielle pour mettre en place un vrai dispositif d’accueil des réfugiés.
Mais depuis le début de l’année, plusieurs associations (la Cimade, le GISTI, le BAAM notamment) ont mis en lumière l’existence à l’intérieur du centre humanitaire d’une procédure de demande d’asile dérogatoire du droit commun et qui revient in fine à limiter l’accès au droit d’asile des migrants.
Le GEP a immédiatement alerté Dominique Versini et Anne Hidalgo sur ce point.
Il a également relayé au sein du Conseil de Paris les critiques sur le fonctionnement actuel du centre de premier accueil. Le groupe écologiste a donc demandé lors du dernier Conseil de Paris (9 et 10 mai 2017) que la maire de Paris interpelle le nouveau gouvernement dans les meilleurs délais : sur la nécessité de redimensionner le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile à Paris, et que dans ce cadre une réflexion soit engagée autour de l’opportunité du maintien de la singularité du centre d’examen de situation administrative (CESA) afin de garantir au mieux l’ensemble des droits des demandeurs d’asile dans les meilleurs délais.
Les écologistes ont été écoutés et des engagement ont été pris par la Maire de Paris et son adjointe Dominique Versini qui conviennent désormais que le fonctionnement du centre doit revenir au droit commun de l’asile.
C’est une première victoire. Les élus écologistes veilleront donc désormais à ce que cette question soit bien intégrée dans le dialogue politique qui va se mettre en place entre Paris et le nouveau gouvernement, afin que l’accueil des primo-arrivants se réalise dans des conditions respectueuses du droit en vigueur.
Vous trouverez ci-joint le vœu déposé par les écologistes.