Travail le dimanche : la loi Macron doit être retirée
La mission d’information et d’évaluation (MIE) mise en place par le Conseil de Paris a rendu jeudi son rapport. Ce texte s’oppose à une banalisation de l’ouverture des commerces parisiens le dimanche en réaffirmant le principe du jour de repos commun.
Le texte s’oppose notamment à la création de nouvelles zones touristiques et à une trop forte augmentation du nombre de dimanches pouvant être sujets à dérogation. « La MIE a auditionné tous les acteurs concernés. Seule la grande distribution s’est prononcée pour le travail le dimanche. Pour les petites entreprises, pour les salarié-e-s, c’est non ! », explique Yves Contassot.
Les élu-e-s écologistes de Paris se sont toujours opposés à la banalisation du travail le dimanche. La vie sociale et familiale nécessite en effet une coordination des emplois du temps, un temps de repos pour toutes et tous. Par ailleurs, au moment où le chômage enregistre une hausse continue, on ne peut laisser penser que c’est par une mesure de dérégulation que se créera une dynamique d’emploi. À l’inverse, la réduction et le partage du temps de travail peuvent être créateurs d’emplois.
Pour Anne Souyris, coprésidente du Groupe écologiste de Paris (GEP), « Le gouvernement s’est fait berner par le lobbying actif d’une partie de la grande distribution qui veut, sans scrupule, démanteler le code du travail à son seul profit, sans même penser un seul instant à la destruction des petits commerces de proximité que ces ouvertures du dimanche ne manqueront pas de provoquer ». « Emmanuel Macron doit tirer les conséquences du rapport de la MIE. La gauche et les écologistes ne veulent pas de ce projet de loi, il doit donc le retirer », ajoute David Belliard, coprésident du GEP.
Communiqué du groupe écologiste de Paris (GEP)
Photo : A la station Havre Caumartin, grands magasins la nuit par Jean-no. Licence creative commons. Wikimedia