Taxe de séjour : l’injustice fiscale

Touristes devant Notre Dame

L’Assemblée nationale est finalement revenue sur ses pas dans la nuit de mardi à mercredi en choisissant par 33 voix contre 28 de repousser en 2015 toute réforme de la taxe de séjour. La réforme adoptée en première lecture le 25 juin relevait le plafond à 8€ au lieu de 1,50€, puis la commission des finances de l’Assemblée nationale avait abouti à un compromis, proposant un plafond à 3,50€ et une catégorie spécifique pour les palaces.

À l’heure où le budget de la ville de Paris a besoin de nouvelles recettes, le groupe écologiste de Paris regrette ce recul, qui s’est suivi mercredi d’un nouveau recul sur la taxe de séjour supplémentaire pour financer les transports d’Ile-de-France.

Les député-e-s écologistes ont voté contre les amendements de suppression de ces deux dispositifs, comme la majorité du groupe socialiste, contre l’avis du gouvernement.

Pour Anne Souyris, coprésidente du GEP, « c’est une question de justice fiscale. Les touristes sont les bienvenus à Paris et quelqu’un qui paye plusieurs centaines d’euros pour une nuit d’hôtel acceptera très bien que ce prix comprenne 3,50€ pour avoir des transports de qualité, un espace public entretenu et une ville toujours plus attractive ».

« Le compromis de la commission des finances était largement acceptable par toutes et tous, et plaçait le plafond encore bien en-deçà de plusieurs autres grandes capitales européennes. Il est consternant que le gouvernement ait choisi de s’allier à la droite et aux lobbys pour faire échouer une mesure de justice fiscale », tranche David Belliard.

Communiqué du GEP – mercredi 16 juillet

Photo: touristes devant Notre Dame par David Monniaux. Licence creative commons. Wikimedia

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