Sexisme et violences sexuelles : l’opposé de la culture écologiste
Choqué-es et meurtri-es par l’annonce de faits de harcèlement reprochés à Denis Baupin, nous exprimons notre solidarité avec les victimes en attendant que la justice qualifie les actes de l’actuel député de Paris.
Si certaines et certains avaient eu vent de rumeurs, la majorité des militant-es n’a appris que par la presse les actes dont 8 femmes accusent Denis Baupin, député de Paris et anciennement EELV. Nous avons tou-tes, directement ou non, notre part de responsabilité dans le silence qui a entouré ces actes.
Notre devoir de militant-es est, et reste, de prendre le parti des plus faibles et des victimes. Bien qu’en matière judiciaire la présomption d’innocence soit de mise, dans les cas de harcèlement et d’agression à caractère sexuel, il incombe aux victimes de prouver leurs accusations. Un cas de figure qui contraint souvent celles et ceux qui en sont victimes au silence tant le combat parole contre parole peut être douloureux et humiliant.
Nous, militant-es parisien-nes membres du Bureau Exécutif Paris, féministes et attachés à nos valeurs de respect des personnes et d’égalité, tenons à exprimer aux victimes tout notre soutien dans cette épreuve médiatique, judiciaire et personnelle.
Nous tenions également à affirmer notre soutien aux démarches entreprises par les collectifs féministes pour rallonger les délais de prescription et inverser la charge de la preuve.
Il est temps que la honte change de camp et que la parole des victimes soit entendue et traitée avec respect et bienveillance, en politique comme dans le reste de la société. La tolérance, collective et culturelle, au sexisme a permis à nombre de personnes de perpétrer des actes de sexisme sans être inquiétées au prétexte que ce ne serai “pas si grave”. La violence commence quand le “non” n’est pas respecté, quand le “non” est refusé. Quels que soient leurs choix de vie, le corps des femmes, le corps des victimes quel que soit leur genre, leur appartient. La question du consentement doit être enseignée, comprise et devenir centrale.
Nous soutenons celles qui ont eu le courage de dénoncer et rappelons aux personnes qui subissent des traitements similaires que des associations sont à leur écoute. Ensemble, nous sommes capables de construire une société où les actes dénoncés par nos camarades Annie, Elen, Isabelle et Sandrine et les autres disparaissent. La politique et ses représentant-es ont un devoir d’exemplarité : passons aux actes.
Communiqué du groupe EELV Paris
Le Bureau Exécutif EELV Paris
Sandra REGOL, Marco di GIUSTO, Geneviève LARDY, Matthieu PONCHEL, Opale CRIVELLO, Quentin PICQUENOT, Claire GROVER, Pierre-Yves JOURDAIN, Marius BASTY, Fatima AOUTIA …
Ne restez pas seul-es :
A qui s’adresser ? Les associations de soutien :
http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Les-associations-de-soutien-aux.html