S’engager dans le processus d’interdiction des armes nucléaires

Armes nucléaires bombe hydrogène
Vendredi 1er février à 12 heures, Michèle Rivasi et Karima Delli — députées européennes et candidates aux élections européennes EELV (Europe écologie-Les Verts) — seront devant le ministère des Armées aux côtés de l’association Abolition des armes nucléaires—Maison de Vigilance, membre de la campagne ICAN France, prix Nobel de la Paix 2017, pour exiger que la France respecte ses engagements de désarmement nucléaire (article VI du TNP, Traité de non-prolifération) et s’engage dans le processus du Traité d’interdiction des armes nucléaires adopté par l’ONU le 7 juillet 2017.
 
Alors que se déroule un grand débat national initié par le gouvernement, nous demandons pourquoi n’est pas posée la question de la dissuasion nucléaire qui n’assure pas notre sécurité malgré la « pensée magique » de nos gouvernants, une croyance que la pensée crée la réalité …
 
Chacun des thèmes proposés par le président Macron — montant des impôts et dépenses publiques, organisation de l’État, transition écologique et exercice de la démocratie et citoyenneté — concerne l’arsenal nucléaire…
 
• Augmentation de 60 % des dépenses pour l’arme nucléaire votée dans la Loi de programmation militaire 2019-2025 pour assurer la modernisation et le renouvellement de l’ensemble de l’arsenal, soit un budget annuel qui va passer de 4 milliards à plus de 6 milliards d’euros…
 
• Changer de paradigme sur la dissuasion en ne menaçant plus avec une force nucléaire, mais en développant une véritable coopération internationale solidaire et une dissuasion civile
 
• Confiscation d’une large part des crédits pour la recherche en faveur de l’armée au détriment de solutions innovantes pour la transition écologique. Par exemple, plus de 9 % des déchets nucléaires proviennent du militaire…
 
Le 27 octobre 2016 le Parlement européen avait demandé aux pays de l’Union européenne de soutenir un Traité d’interdiction des armes nucléaires, traité voté à l’ONU en 2017 par 122 pays.
 
Contrairement à la doctrine officielle, ce n’est pas la « dissuasion nucléaire » qui a évité un affrontement en Europe entre l’Est et l’Ouest durant la guerre froide. Les armes nucléaires ont, au contraire, créé un risque supplémentaire en provoquant des tensions qui auraient pu dégénérer.
 
Nous avons un choix à faire au regard de l’histoire : rester passifs et conserver une politique basée sur le risque de destruction ou respecter la nouvelle norme internationale constituée par le traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
 
C’est pourquoi nous serons présents devant le Ministère des armées ce vendredi 1er février pour demander que la France s’engage dans le processus du désarmement nucléaire en suspendant la modernisation et le renouvellement de son arsenal et en signant le traité d’interdiction des armes nucléaires.

Remonter