Baisse des tarifs des transports à Paris : Valérie Pécresse, aussi, doit prendre ses responsabilités

RER B

Les élu-es du groupe Alternative Écologiste et Sociale saluent les annonces d’Anne Hidalgo visant à réduire la facture des transports en commun dans la capitale. Face à l’urgence climatique et à l’augmentation continue du coût de la vie, ces mesures, issues d’une réflexion sur la gratuité des transports qui se révèle inenvisageable à ce stade en tout cas, ne peuvent qu’être bonnes pour l’environnement, les mobilités et le pouvoir d’achat des Parisien-nes confronté-es depuis trois ans, comme les autres Francilien-nes au mépris et aux mensonges de Valérie Pécresse.

Le groupe Alternative Écologiste et Sociale réclamait depuis longtemps et régulièrement que des tarifications sociales et élargies à l’usage du vélo s’adressent enfin à un public plus large. “Les annonces de la Maire de Paris vont dans le bon sens puisqu’il s’agit de mesures fortes pour soutenir les jeunes, les familles, ainsi que les personnes en situation de handicap dans leurs déplacements, plaide Pierre Serne, ancien Vice président aux transports et aux mobilités et actuel administrateur du STIF. Ces mesures sont intéressantes pour l’environnement car on sait que les déplacements en famille coûtent cher dans les transports en commun et que ce coût n’incite pas à laisser sa voiture. Avec ces mesures, on encourage aussi dès le plus jeune âge les Francilien-nes aux vertus des mobilités actives et des transports en commun.” Bien entendu, d’autres publics comme les travailleurs pauvres, les inactifs qui ne bénéficient pas encore de tarification sociale et certains publics chômeurs ou retraités doivent à l’avenir être également concernés par ces mesures de tarification plus solidaire.

Le groupe pose cependant un bémol de taille à ces mesures parisiennes. Il est regrettable qu’elles soient annoncées comme financées par la publicité. A l’heure où il est urgent de tabler sur les économies d’énergie et où la pollution visuelle sur l’espace public est de plus en plus critiquée, alors que la publicité est un vecteur de surconsommation, est énergivore et bien souvent sexiste, alors que des villes comme Grenoble ont montré qu’il était possible d’en sortir, les panneaux publicitaires gagneraient plutôt à être réduits. D’autres moyens de financements doivent donc être trouvés.

Pour le groupe AES, ce qui manque à Mme Pécresse, ce n’est pas l’argent mais la volonté politique. Nous rappelons ainsi à Mme Valérie Pécresse qu’elle peut rendre du pouvoir d’achat aux Francilien-nes et ramener le prix du Pass Navigo à 70 € pour respecter sa promesse de campagne. Cela reviendrait à restituer 62 € par an et par Francilien-ne.

Enfin, par souci d’égalité sur l’ensemble du territoire francilien, “Valérie Pécresse et les conseils départementaux seraient bien inspirés de prendre exemple sur ces mesures en les étendant demain à l’ensemble de l’Île-de-France pour qu’enfin l’écart cesse de se creuser entre les Parisien-nes et le reste des Francilien-nes,” déclare Ghislaine Senée, conseillère régionale et Maire d’Evecquemont (78).

 

Communiqué du groupe Alternative écologistes et solidaire (AES) du Conseil régional d’Île-de-France, du 10 janvier 2019 

 

 

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