Potentiel géothermique du site d’implantation de CIGEO : Appel à mobilisation devant le tribunal de Nanterre 🗓 🗺
Appel à mobilisation devant le tribunal de Nanterre
Lundi 5 janvier 2015 à Nanterre (92)
Le 5 janvier à 15h00, sera examinée par le Tribunal de grande instance de Nanterre l’affaire relative au potentiel géothermique du site d’implantation de CIGEO, à Bure.
Potentiel géothermique occulté de Bure
En avril 2013, 6 associations* ont assigné l’Andra en responsabilité pour faute.
L’audience de plaidoirie se déroulera le 05 janvier 2015, au TGI de Nanterre à 15h.
Les associations se tournent aujourd’hui vers la justice afin que la faute de l’Andra soit reconnue…
Alors que la France doit changer d’urgence de modèle énergétique et que nos élus freinent des 4 fers pour sortir du nucléaire, l’Andra a choisi de dissimuler une importante ressource en énergie renouvelable en Lorraine pour imposer à BURE l’enfouissement des déchets les plus radioactifs, prenant aussi le risque de contaminer toute une région et plus encore, en cas d’accident majeur.
Soyons nombreux à réclamer justice : l’ANDRA doit être condamnée pour avoir dissimulé une ressource renouvelable importante pour l’avenir énergétique de nos territoires.
Amenez avec vous tous les ingrédients pour un après-midi de soutien festif et convivial à la lutte contre l’enfouissement des déchets radioactifs et de soutien à un modèle énergétique plus sobre et renouvelable.
* Réseau « Sortir du nucléaire », BureStop 55, MIRABEL Lorraine Nature Environnement, Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château, CEDRA 52 et ASODEDRA (88)
Accueil des militants dès 14h – RDV : 6 rue Pablo Neruda, 92000 NANTERRE
Sur place : Infos et Point presse
Animations spontanées souhaitées (faites-nous en part avant… merci !)
L’audience devrait durer entre 1 et 2 heures, mais si nous ne sommes pas le seul dossier appelé à cette heure, nous ne passerons pas forcément en premier… Il est donc difficile de savoir précisément à quelle heure nous sortirons de l’audience.
Déplacements / Covoiturage – Un document collaboratif centralise les propositions et demandes de covoiturage. Contactez la Maison de la Résistance de Bure : leherissonvengeur@gmail.com ou 03.29.45.41.77.
Le lien covoiturage en toutes lettres : http://www.framacalc.org/8q6k1tnyso
Plus d’infos sur ce dossier et sur l’organisation pour le 05 janvier :
« CIGEO va s’faire enfouir ! »
*****************************************
Communiqué de presse commun du Réseau « Sortir du nucléaire », BureStop55, MIRABEL Lorraine Nature Environnement (Mouvement InterAssociatif pour les besoins de l’Environnement en Lorraine), Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Chateau, CEDRA 52 et ASODEDRA – 17 décembre 2014
L’Andra a menti pour imposer l’enfouissement à Bure
Potentiel géothermique occulté à Bure : l’Andra assignée en responsabilité pour faute
Audience au TGI de Nanterre le 5 janvier 2015
Le 5 janvier 2015 à 15h, le Tribunal de grande instance de Nanterre examinera l’assignation en responsabilité pour faute déposée contre l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) par le Réseau « Sortir du nucléaire » et les associations BureStop55, MIRABEL Lorraine Nature Environnement (Mouvement InterAssociatif pour les besoins de l’Environnement en Lorraine), Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château, le CEDRA52 et l’ASODEDRA. L’Andra a délibérément dissimulé l’existence et l’intérêt d’une ressource géothermique à Bure afin de favoriser l’implantation de Cigéo, le site national prévu pour l’enfouissement des déchets radioactifs en profondeur.
Un potentiel géothermique caché
Depuis 1994, l’Andra cherche à implanter à Bure (Meuse) un site d’enfouissement de déchets de Haute et Moyenne Activité à vie longue à 500 mètres sous terre. Or selon la Règle fondamentale de sûreté de 1991, confirmée par le Guide de sûreté relatif au stockage définitif de 2008, on ne doit pas enfouir des déchets radioactifs à l’aplomb d’une ressource géothermique présentant un intérêt particulier. Il s’agit en effet de prévenir toute intrusion humaine involontaire dans le site dans les siècles à venir, eu égard à la perte de mémoire « raisonnablement située au-delà de 500 ans », selon la Règle fondamentale de sûreté elle-même. Si la ressource géothermique venait à être exploitée dans plusieurs siècles, une fois le site construit et oublié, les conséquences de la perforation des alvéoles de stockage et, de ce fait, des conteneurs de déchets, seraient gravissimes pour la santé et la sécurité des populations.
En 2008, l’Andra fait alors effectuer un forage profond pour vérifier le potentiel géothermique de la région choisie pour le site d’enfouissement. A l’issue de celui-ci, elle présente comme résultat un débit de 5m3/h. Se focalisant sur ce débit et le comparant aux « 150 à 400 m3/h » des grandes exploitations géothermiques, elle martèle que le potentiel géothermique du site est « faible », « médiocre », sans intérêt, de manière à pouvoir faciliter l’implantation de Cigéo en prétendant respecter les préconisations du Guide de sûreté.
Or, l’analyse du rapport final des opérateurs ayant réalisé les tests a révélé que ceux-ci avaient été effectués en ne respectant ni les bonnes pratiques ni les règles de l’art. Les outils étaient massivement obstrués par de la boue artificielle de forage et des sédiments ; quant au débit maximal de la pompe utilisée, il n’était que de 6m3/h. Enfin, la transmissivité/perméabilité, seul paramètre qui permet d’estimer les débits en production, était bonne, voire très bonne, rendant même possibles des débits de 400m3/h !
Face aux manipulations de l’Andra, les associations ont saisi la justice
A partir des analyses du docteur en géologie Antoine Godinot, les associations Réseau « Sortir du nucléaire », Bure Stop 55, le CEDRA, l’ASODEDRA, Les Habitants Vigilants de Gondrecourt-le-Chateau et MIRABEL LNE ont adressé, le 17 décembre 2012, un courrier de mise en demeure à l’Andra l’enjoignant de s’expliquer sur la dissimulation du potentiel géothermique à Bure. Devant les preuves incontestables apportées par les associations, l’Andra ne peut plus nier l’existence de la ressource géothermique du sous-sol autour de Bure. Mais elle botte maintenant en touche en détournant l’attention, prétendant que celle-ci ne serait pas « exceptionnelle » et n’atteindrait donc pas les critères requis par le Guide de sûreté pour prohiber l’enfouissement.
Le 3 mai 2013, alors qu’allait débuter le débat public sur le projet Cigéo, les associations ont assigné l’Andra en justice, afin qu’elle réponde de ses manipulations. En octobre 2013, une étude réalisée par le cabinet suisse GEOWATT, expert en géothermie, à la demande du CLIS (Comité Local d’Information et de Suivi) de Bure, a montré clairement qu’il y avait de la géothermie économiquement exploitable sous Bure, venant ainsi confirmer le bien-fondé de l’action en justice des associations.
Alors que l’urgence d’une véritable transition énergétique se fait de plus en plus pressante, l’Andra a choisi de dissimuler une ressource importante en énergie renouvelable pour imposer une installation nucléaire contestée, qui présente des risques énormes pour la santé et la sécurité des populations, voire même un risque d’accident majeur !
Cette affaire sera examinée par le Tribunal de grande instance de Nanterre le 5 janvier 2015, à 15h. Les associations invitent les citoyens à les retrouver devant le tribunal à partir de 14h (6 rue Pablo Neruda), puis à assister, à leurs côtés, à l’audience.
Retrouvez le dossier technique sur le potentiel géothermique de Bure
Explications en vidéo par Antoine Godinot, docteur en géologie