Budget 2015 : nos priorités, la sauvegarde des terres agricoles et la lutte contre le dérèglement climatique
« La politique environnementale et agricole régionale est au cœur de sa stratégie de conversion écologique et sociale », rappelle Corinne Rufet, Vice-présidente en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Energie. Elle contribue à répondre aux enjeux liés au changement climatique, de maîtrise de l’énergie, de préservation de la biodiversité et de promotion d’un modèle d’agriculture durable. Et elle participe au maintien et à la création d’emplois pérennes et non délocalisables en Ile-de- France« , rappelle Corinne Rufet.
Le projet complet de budget 2015 en Environnement, Agriculture et Energie est ici : ANNEXE_12
L’intervention générale sur le budget environnement est là : interv Budget2015 Environnement Catherine Ribes
- Le groupe écologiste a proposé des amendements et notamment la création d’un fonds de deux millions d’euros dédiés aux associations qui permettront à la société civile de s’investir dans le processus d’obtention d’un accord de lutte contre le dérèglement climatique.
L’article complet est là : 2 millions d’euros pour la mobilisation de la société civile
- La sauvegarde des terres agricoles et leur conversion en bio est crucial pour les écologistes qui ont proposé une série d’amendements allant dans ce sens :
Ils ont doté l’Agence des Espaces Verts de 2,9 millions d’euros supplémentaires pour acheter davantage de terres agricoles et accélérer leur conversion en bio. L’AEV a déjà acquis 2000 hectares mais les élus souhaitaient accélérer cette possibilité et donner comme priorité à cette agnce régionale l’acquisition de nouvelles terres.
Ils ont également obtenu la création d’une convention entre l’Agence des Espaces Verts – dont les moyens ont été augmentés- et la fondation « Terres de Lien » pour renforcer encore sa capacité d’action en matière de sauvegarde des terres agricoles. Une convention abondée de 400 000 euros.
En 2015, dans le contexte de la prochaine adoption de la loi de transition énergétique et de la conférence mondiale sur le climat (COP 21) qui se réunira à Paris en décembre 2015, la politique énergie climat reste une priorité forte et structurante de l’action de la Région. Le budget 2015 permettra de renforcer les actions de lutte contre la précarité énergétique conduites notamment avec l’ Anah, le soutien aux projets de rénovation énergétique des logements – avec la mise en place d’un nouveau dispositif d’éco-prêt collectif à titre expérimental et le déploiement de l’activité de la SEM Energie POSIT’IF -, le renforcement du plan méthanisation, la poursuite du développement de la géothermie et du bois énergie, qui seront prioritaires. Ces actions seront soutenues par le FEADER et elles trouveront leur place dans le futur contrat de plan Etat/Région.
Les autres priorités concernent les secteurs où la Région assure une compétence directe ou est appelée à jouer un rôle de chef de file.
- Ainsi, la prévention et la gestion responsable des déchets représente plus des 11% du budget total, avec la poursuite des actions de sensibilisation, le soutien aux filières de réutilisation-réemploi (recycleries, ressourceries) et de tri- recyclage et l’accompagnement d’une stratégie d’économie circulaire notamment pour les déchets du BTP, suite à l’adoption du PREDEC.
- La préservation de la biodiversité et la politique des espaces ouverts et naturels représentent une part importante du budget total. La Région joue désormais un rôle central en matière d’orientation des politiques agricoles et rurales, en tant qu’autorité de gestion du FEADER. Le lancement d’un nouveau Plan bio, la préservation des espaces agricoles et le maintien des fronts urbains, le soutien aux filières fragilisées et aux circuits courts de proximité, à la première transformation des produits locaux, le renforcement du partenariat avec les chambres d’agriculture, le lancement d’un programme régional de recherche avec l’INRA font partie des actions à privilégier. 8,5 % du budget total, sans compter les actions foncières de l’AEV, y sera consacré.
- La politique régionale environnementale continuera de s’appuyer sur le réseau associatif, dans le cadre du nouveau dispositif adopté en novembre 2013 pour aider les structures qui interviennent en appui des politiques d’environnement, dans le champ de l’insertion, de la création d’emplois et de l’ éducation à l’environnement vers un développement durable.
- Par ailleurs, « le secteur associatif est depuis 3 ans en très grande difficulté et soutenir l’emploi associatif ’est avant tout soutenir les acteurs de terrain », rappelle l’élu écologiste Amigo Yonkeu, qui a présenté au nom du groupe un amendements sur la dotation de 100 000 euros pour le fonds d’urgence dédié aux associations en difficulté (qu’elles agissent ou non dans le domaine de l’environnement.
- Les écologistes ont demandé et obtenu que la Région investisse dans le fonds Solidaire Énergie Partagée, à hauteur de 200.000 euros, Ce fonds a été créé par le mouvement Énergie Partagée qui développe l’appropriation citoyenne de la transition énergétique . Le Fonds solidaire Énergie Partagée Investissement, chargé de collecter et d’investir l’épargne citoyenne dans des projets collectifs et locaux de transition énergétique.
« Vous le savez, la région Île de France se caractérise par une très forte dépendance aux énergies non renouvelables importées : ainsi 94% de l’énergie consommée sur notre territoire provient de ressources fossiles, et 51% plus particulièrement du pétrole. Ces données sont préoccupantes », rappelle Marianne Boulc’h dans son intervention sur cet amendement des écologistes. « Le défi est immense et la région n’y arrivera pas seule. Nous pouvons et nous devons compter sur les initiatives citoyennes qui émergent et innovent partout en France, autour de projets locaux de production d’énergies renouvelables ».
- La conférence citoyenne sur la qualité de l’air financée « Tous ces polluants de l’air sont à l’origine directe de maladies respiratoires chroniques, d’aggravation de maladies cardiovasculaires, et même de 42.000 morts prématurées chaque année en France », rappelle Marianne Boulc’h.En effet, es chiffres sont impressionnants :
- D’après une étude d’Airparif publiée en 2013, ce sont 1,4 millions de Franciliens qui ont été exposés à une concentration en particules fines supérieure, parfois largement, à la ré Et 3 millions d’entre nous qui ont été exposés à des niveaux de dioxydes d’azote eux aussi supérieurs aux valeurs limites.
- D’après une étude plus récente, lors des derniers pics de pollution critiques en décembre 2013 et mars 2014, nous avons inhalé jusqu’à 3 millions de particules ultra fines par litre d’air inspiré.
« Il est temps d’agir! C’est en ce sens que, sur proposition du groupe écologiste, le conseil régional s’est engagé en septembre dernier à organiser une conférence citoyenne pour l’amélioration de la qualité de l’air en Île de France. L’amendement que j’ai l’honneur de présenter permet d’organiser la conférence citoyenne en 2015, conformément aux engagements pris par notre conseil, et ce pour un montant de 50.000 euros en AP et en CP », conclut Marianne Boulc’h. L’élue rappelle que par ailleurs les écologistes ont demandé et obtenu une dotation supplémentaire pour Airparif.
- Les élus écologistes ont également fait en sorte que leur politique publique de développement des jardins partagés puisse continuer à être financée. « Depuis la mise en place de cette aide au développement de jardins partagés, une centaine de projets ont pu bénéficier d’investissements de 4000 euros en moyenne, c’est une belle réussite! Ces jardins sont des lieux d’échange de savoir, souvent inter-générationnels ou inter-culturels et ils permettent de manger des légumes locaux de qualité! »
- Le dispositif d’aide à la création d’emplois d’insertion en environnement rencontre un vif succès : de nombreuses demandes n’ont pu être satisfaites. Pour permettre de financer davantage de projets, les écologistes ont augmenté la dotation de ce dispositif de 150 000 euros.
- Pour conduire ses politiques, la Région continuera de s’appuyer sur les compétences de ses organismes associés et autres organismes compétents. L’ARENE participera activement, aux côtés de la Région, à la préparation de la COP 21. L’AEV poursuivra ses interventions dans le domaine de la préservation et de la mise en valeur des espaces agricoles, naturels et forestiers conformément à la convention signée en 2014 avec la Région et du nouveau Programme Pluriannuel d’Investissement et d’Entretien qui sera approuvé en 2015. Le rôle de NATUREPARIF dans la mise en œuvre du Schéma régional de cohérence écologique reste déterminant. BRUITPARIF poursuivra le développement de son réseau de mesures et les données de l’ORDIF seront nécessaires pour engager le processus de révision des plans de prévention et de gestion des déchets non dangereux et dangereux. Les écologistes ont décidé d’abonder le budget de l’ARENE.
- POur favoriser la protection de la nature et le développement de la biodiversité, les écologistes ont également choisi de consacrer 200 000 euros pour les réserves naturelles régionales.
– Un million d’euro de subventions dans les énergies renouvelables permet trois millions d’euros d’investissement et contribue à la création de près de 20 emplois (ratio moyen 6,4 emplois pour 1M€).
– le secteur représente 170 000 emplois en île de France. On considère que le développement de filières locales de production, transformation et distribution est potentiellement créatrice de 12 000 emplois nets ;
– le Pass Filières est l’outil prioritaire pour soutenir la création de ces emplois.
– l’aide à l’installation de jeunes agriculteurs est également un outil de création d’emplois qui participe par ailleurs à la lutte contre la relégation dans les zones rurales ou périurbaines.Pour ce qui concerne les projets portés par le mouvement associatif :
– les emplois liés directement à la préservation de la biodiversité sur le terrain représentent aujourd’hui 5090 emplois, soit 1 emploi sur 1000 en Ile-de-France. A cela, s’ajoutent 2 355 emplois nationaux, soit un total de presque 7 450 emplois ;
– le recyclage est l’activité la plus créatrice d’emplois ; – pour 100 000 tonnes de déchets on crée :• 31 ETP pour le tri des collectes sélectives
• 3 ETP pour le compostage des déchets verts • 3 ETP pour l’incinération
• 1 ETP pour l’enfouissement (ISDND)