Paris va adopter un nouveau plan antipollution

Pollution aux particules fines

Circulation alternée, gratuité des transports en commun, zone d’action prioritaire pour l’air, etc.: la municipalité va présenter le 19 mai au Conseil de Paris un nouveau plan antipollution, a indiqué vendredi l’adjoint aux transports, Christophe Najdovski.

« L’objectif est de retrouver un air de qualité à Paris et de respecter les normes européennes en matière de pollution. On doit agir vite et fort », a expliqué à l’AFP M. Najdovski.

Ce plan antipollution, détaillé vendredi par Le Parisien, doit permettre à la Ville « la mise en place immédiate de mesures d’urgence quand on atteint le seuil d’alerte », a précisé l’ex-candidat EELV à la mairie de Paris.

Parmi les différentes mesures figure la relance, dans une version « améliorée », des Zapa, ces zones dans lesquelles les véhicules les plus polluants sont limités, voire interdits.

Ce dispositif issu du Grenelle 2, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait été abandonné par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en raison du peu d’empressement des villes à se porter candidates aux tests. Anne Hidalgo, maire PS de Paris, avait même appelé en mars à « zapper les Zapa ».

Selon M. Najdovski, ce sont les « Zapa version NKM » qui étaient « inefficaces », car pas assez contraignantes « face à l’enjeu de la pollution de l’air ». « On doit interdire l’accès à une masse plus importantes de véhicules », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le plan antipollution de la Ville de Paris souhaite inciter les usagers à troquer leur voiture contre les transports en commun dès le début d’un pic de pollution.

Ainsi, la gratuité du stationnement résidentiel devrait être mis en place dès que le seuil d’information est dépassé, alors que pour l’heure la mesure est effective seulement quand le seuil d’alerte est atteint. Les Velib’ et les Autolib’ devraient être gratuits à partir du deuxième jour du seuil d’information.

De plus, la municipalité souhaite mettre en place la circulation alternée et la gratuité des transports en commun dès que le seuil d’alerte est susceptible d’être franchi.

Le programme antipollution prévoit également la fin du diesel dans les transports en commun. Le PDG de la RATP, Pierre Mongin, a fixé à 2025 la date de disparition de ses bus diesel, mais pour M. Najdovski, c’est « trop tardif ». Il estime qu’il faut avancer l’échéance à 2020.

Paris veut également que les particuliers sortent du diesel. Ces derniers se verraient offrir un an de transport en commun gratuit s’ils décidaient de changer une voiture diesel.

Le coût global de ce plan n’est pas encore fixé. Il s’agit pour l’heure « de grandes orientations », a souligné M. Najdovski. La gratuité des transports en commun en Ile-de-France coûte à elle seule 4 millions d’euros chaque jour à l’échelle régionale.

AFP 9 mai 2014 à 16:43

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