Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts Paris – 25 octobre 2012

Le débat sur une baisse de la vitesse réglementaire est ouvert à la mairie de Paris. La vitesse sur le périphérique sera ramenée l’an prochain de 80 à 70 km/h, des feux rouges modèrent la vitesse sur les quais rive droite et la majorité municipale commence à envisager de limiter la circulation à 30 km/h sur davantage de voies, notamment sur les Grands boulevards.

EELV-Paris se réjouit de ces évolutions et appelle à aller plus loin, en adoptant la vitesse de 30 km/h comme une règle générale à Paris, comme dans les 70 « zones 30 » déjà en vigueur, moyennant quelques exceptions à 50 km/h sur certains grands axes, notamment le périphérique. Mieux, le centre de Paris, comme celui de tant de villes similaires, doit être entièrement limité à 30 km/h.

30 km/h, c’est bon pour la santé

La pollution de l’air provoque des maladies respiratoires qui diminuent dramatiquement notre espérance de vie. Le bruit crée du stress, entraîne des insomnies et même des difficultés scolaires chez les enfants.

30 km/h, c’est bon pour la sécurité 

La vitesse entraîne des risques accrus d’accident. Un piéton a 9 fois plus de risque de mourir quand il est heurté par un véhicule qui roule à 50 km/h. Adopter le 30 km/h permet d’agrandir les trottoirs et les places et de rendre la circulation à vélo et les trajets à pied moins dangereux.

30 km/h, c’est bon pour le commerce de proximité

Selon l’ADEME : « Piétons et cyclistes se rendent plus fréquemment chez les commerçants de quartier. Par semaine, ils dépensent presque 2 fois plus que les automobilistes ». Favoriser les déplacements doux permet de revivifier la vie économique de nos quartiers

30 km/h, c’est bon pour la ville

L’espace public ne peut plus être réservé aux seules voitures individuelles.  Il doit redevenir un lieu qui permet les rencontres, avec des marchés, des bancs publics, des arbres et des terrasses de bistro.

30 km/h, c’est bon pour les automobilistes

Contrairement aux apparences, les limitations de vitesse profitent aussi aux automobilistes, en fluidifiant le trafic. Plutôt que de faire des pointes de vitesse bruyantes, dangereuses et inutiles entre deux feux rouges, les automobilistes avanceront plus régulièrement à une vitesse plus raisonnable. De plus, la vitesse moyenne réelle à Paris est déjà inférieure à 20 km/h. C’est bien connu depuis Joe Dassin, « à Paris, à vélo, on dépasse les autos ».

Depuis 2001, l’offre de transports alternatifs à la voiture a progressé à Paris, qu’il s’agisse des trams, des extensions de ligne de métro ou de l’amélioration des lignes de bus, sans compter l’explosion de l’usage du vélo. Il faut poursuivre dans cette voie, et continuer de civiliser et de modérer l’usage de la voiture dans une ville aussi dense, aussi belle mais aussi fragile que Paris.

EELV Paris

247 rue du Fg Saint Martin – 75010 Paris.

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