Opérations de mise à l’abri des migrant-e-s, sortons de l’improvisation, faisons preuve d’anticipation !

Ce matin le campement de migrant-e-s situé aux abords de la station métro Stalingrad a été évacué. Lors de cette opération, un millier de migrant-e-s étaient présent-e-s. « Ce campement a commencé à se former au début du mois de mars. Comment avons-nous pu attendre qu’il prenne une telle ampleur avant d’agir ? Cette gestion à la petite semaine maintient les réfugié-e-s dans une situation inadmissible et dangereuse.

Cela est aussi – et évidement-  intenable à moyen terme pour les habitant-e-s qui ne comprennent pas l’inaction de l’Etat » alerte Fatoumata Koné, Conseillère de Paris, élue du 19e arrondissement.

Lors du conseil de Paris précédent, un vœu des élu-e-s écologistes a été adopté afin que soit mis en place un protocole d’intervention d’urgence (par exemples avec la mise en place de toilettes, de distributions alimentaires et de points d’accès aux droits) dès l’émergence d’un campement. «  Il faut mettre en place ce protocole de toute urgence ! Nous savons que l’arrivée des migrant-e-s risque de s’intensifier dans les prochaines semaines. Si nous n’agissons pas de manière anticipée, efficace et humaine, nous courrons à l’avant de très nombreux problèmes, alerte David Belliard, coprésident du GEP. Paris doit accentuer ses efforts dans le domaine même si nous savons que les leviers les plus importants sont entre les mains de l’Etat, de la préfecture. On ne peut malheureusement que constater le fossé entre leurs belles paroles dans les média et l’absence d’actions efficaces sur le terrain. »

Les élu-e-s écologistes rappellent que pour mener à bien ces missions, de nouveaux centres d’accueil et d’hébergement doivent être rapidement ouverts. « Tout le territoire parisien doit être solidaire,  donc chaque arrondissement doit ouvrir un centre, ce qui est loin d’être le cas regrette Anne Souyris, coprésidente du GEP. Il faut une répartition équitable de l’effort d’accueil, des centres dignes de ce nom et en nombre suffisant, estime-t-elle encore. Il faut identifier les lieux nécessaires, – les bâtiments provisoirement vides de la ville par exemple –  et les investir», précise l’élue du 10e arrondissement.

« Le lycée Jean Jaurès? Nous espérons qu’il n’y aura pas d’évacuation sans que soient ouverts préalablement un ou plusieurs nouveaux lieux collectifs. Par ailleurs, là aussi le protocole d’urgence d’accompagnement doit être mis en œuvre avant toute chose » concluent les coprésidents.

 

Communiqué du groupe écologiste de Paris du 2 mai 2016

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