Mobiliser utilement le patrimoine vacant de la Ville
Sur proposition du groupe écologiste, le Conseil de Paris a voté la mise en place d’une charte “des bons usages” du domaine intercalaire de la Ville. A travers les choix d’investissement et de mobilisation de ce patrimoine, c’est la vision d’une ville pour chacun et chacune, qui transparaît.
“La mise en place d’une telle charte est une très bonne nouvelle,” s’enthousiasme David Belliard, co-président du groupe écologiste de Paris. “Il n’est plus possible de voir certaines friches utilisées uniquement pour des activités commerciales réservées aux plus riches ! Ce domaine doit être réservé aux projets qui ne pourraient pas se développer sur le seul marché immobilier privé parisien, comme par exemple les lieux de créations culturelles qui font tellement défaut dans la capitale. ”
La Ville de Paris, les bailleurs sociaux et les aménageurs de la Ville disposent d’un grand nombre de locaux laissés temporairement vacants (souvent entre un et cinq ans) en attente de travaux. Ce patrimoine vacant coûte de l’argent à la Ville – pas moins 8 millions en 2014 – alors que, pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent habiter/ ou travailler à Paris, il a beaucoup de valeur.
“Pour lutter contre la discrimination social et contre la quasi impossibilité pour les artistes de se loger et de travailler à Paris, il est important de ne jamais oublier l’usage des bâtiments vides,” rappelle Anne Souyris, co-présidente du groupe des élu-es écologistes de Paris. “Au vu de la situation très grave de ces derniers mois, la décision de prioriser la mobilisation du patrimoine intercalaire pour l’hébergement des réfugié-es est salutaire et raisonnable.”
La mobilisation du domaine intercalaire constitue un outil important pour faire de Paris une ville accueillante, solidaire et créative. Nous devons utiliser ce potentiel à son maximum !
Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris