Logements sociaux : oui à la transparence et à l’équité
En cette période conjuguant crise du logement et campagne municipale, le débat public qui s’est engagé sur la possibilité pour un/e élu/e de vivre dans un logement social porte moins sur les réponses politiques globales à apporter que sur la stigmatisation sans nuance des élu/es occupant un logement social. Favorables à une réelle mixité sociale, les écologistes défendent le principe que les élu/es puissent venir de tous horizons.
Cela inclut les personnes vivant dans le parc social et disposant de ressources insuffisantes pour être locataires dans le parc privé ou propriétaires. Parce qu’un mandat politique est temporaire, on ne peut exiger de personnes ayant de faibles revenus professionnels d’abandonner leur logement social et d’accroître ainsi leur précarité une fois leur mandat terminé.
Une personne bénéficiaire d’un logement social venant à être élue ne doit donc pas a priori abandonner son logement mais payer un loyer approprié.
En revanche, les élu/es écologistes du Conseil de Paris soutiennent la mise en place d’une politique de surloyer prenant réellement en considération le niveau de ressources des occupant/es. A cet égard une évolution législative est nécessaire pour que les élu/es, comme tous les autres citoyen/nes, paient un surloyer non plafonné – y compris dans les logements dits « non conventionnés » du parc social – pouvant aller jusqu’au niveau moyen des loyers constatés dans le voisinage dans le parc privé, si leurs nouvelles ressources le justifient.
Toute autre position reviendrait à remettre le suffrage censitaire à l’ordre du jour et à rendre encore plus difficile le renouvellement et la diversification de la classe politique.
Lire aussi la déclaration de Fabienne Giboudeaux et Pascal Julien
Communiqué de presse du groupe EELV au Conseil de Paris du 12 décembre 2013