Les élu-e-s écologistes se mobilisent pour les mineurs isolés sans abris

Mineurs isolés étranger manifestation 30 mai 2014 Paris

Des dizaines de jeunes, mineurs isolés, en attente de la PAOMIE se retrouvent sans logement, exposés à la rue, en plein hiver.

Grâce à l’action des associations (RESF, DAL, les indigènes de la République, le Collectif brigrade anti-négrophobie), des citoyens et des élues écologistes, Anne Souyris, Aurélie Solans et Fatoumata Koné,  19 jeunes ont pu être logé dans le gymnase de la rue Cange dans le 14e, hier soir à 22h, et bénéficier, avant de dormir, de plateaux-repas et de douches.
D’autres jeunes devraient pouvoir y être hébergés ainsi que des adultes. La Mairie n’a toujours pas donné son accord pour  l’ouverture d’un lieu spécifique aux jeunes qui sont en attente de l’évaluation de la PAOMIE.

Les jeunes étrangers, qui arrivent seuls souvent après un parcours migratoire très difficile, se rendent à leur arrivée à Paris à la PAOMIE (Permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers). Unique guichet du département de Paris pour les accueillir, la gestion de cette structure est déléguée entièrement à l’association France Terre d’asile.

Son fonctionnement est régulièrement mis en cause par les associations, enseignants et collectifs de soutien. En 2013, l’association Adjie, qui aide et défend les jeunes étrangers isolés, dénonçait « une moulinette parisienne pour enfants étrangers »

En août 2014, la parution d’une décision du Défenseur des droits a mis en lumière de graves défaillances dans l’accueil des jeunes migrants à Paris.

Cette question des jeunes étrangers isolés à Paris est suivie par de nombreux éluEs du Groupe écologiste de Paris (GEP).

Dès le mois de mai dernier, les éluEs du GEP alertaient Mme Versini, adjointe à la maire de Paris et son cabinet sur les dysfonctionnements de toutes sortes du département. Les plus importants sont les procédures d’évaluation de l’âge du jeune avec des contestations de minorité discutable, des prises en charge non conformes aux droits de l’enfant, tels que l’hébergement en hôtel sans suivi éducatif, et le nombre de jeunes encore à la rue, dont certains sont scolarisés.

À la suite de cette alerte, un travail global de réforme des pratiques du département est mené Dominique Versini et son équipe.

La Ville s’est engagée à prendre un paquet de mesures, au cours du premier trimestre 2015. La démarche est globale, depuis l’accueil « Pré-PAOMIE » jusqu’aux contrats jeunes majeurs, avec toutes les étapes intermédiaires auxquelles sont confrontées les jeunes qui demandent un accompagnement de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Elle comprend notamment l’hébergement des jeunes, l’articulation avec les services nationaux, l’avenir de la très controversée Permanence d’accueil et d’orientation des Mineurs isolés étrangers (PAOMIE), etc.

La prise en charge par la Ville doit cibler plusieurs publics « jeunes étrangers » : MIE, contrats jeunes majeurs, « FIDL » (lycéens potentiellement majeurs soutenus par le syndicat lycéen), jeunes reconnus majeurs à l’ASE, mais mineurs par l’État, et donc exclus de tous les accès aux droits.

 

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