La Petite Ceinture, mieux vivre à Paris, aujourd’hui et demain

32 km de voies ferrées, dont 20 km pour lesquels Réseau Ferré de France ne voit plus d’usage ferroviaire immédiat, une cinquantaine d’Ha rendus disponibles au cœur de l’agglomération : le débat sur l’avenir de la Petite Ceinture constitue une occasion unique pour concevoir une ville plus durable, plus vivable, plus participative et donc plus citoyenne.

La Petite Ceinture mérite mieux que le processus de « concertation » expéditif que la Mairie de Paris vient de lancer et dont elle semble déjà connaître les conclusions si l’on en croit les déclarations de la Première Adjointe (JDD du 1/12/2012).Europe-Ecologie-Les Verts Paris s’engage à défendre trois grands principes dans cette réflexion qui débute :

  • L’association étroite des Parisiennes et des Parisiens aux choix qui vont être faits ;
  • La préservation et la valorisation de cet espace de respiration et de biodiversité et de son paysage exceptionnel pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous ;
  • Le renforcement de la capacité d’adaptation de Paris aux bouleversements climatiques.

La Petite Ceinture n’est pas un vide à combler à tout prix, à vendre à la découpe ou à fragmenter pour y réaliser, sans ambition globale, quelques logements par-ci, quelques promenades par-là et une ligne de tramway sur la partie est du linéaire. En ignorant, comme le fait la Mairie de Paris, sa singularité et les services qu’elle apporte, on rate une occasion unique pour créer un Paris durable et solidaire, avec les habitants des quartiers que la Petite Ceinture traverse.

La Petite Ceinture rend pourtant déjà à la ville de multiples services :

  • c’est une oasis de fraîcheur unique dont l’importance ira croissante avec le réchauffement climatique surtout en période de canicule ;
  • Elle est indispensable à la vitalité de la biodiversité parisienne et, à ce titre, intégrée dans le Schéma Régional de Cohérence Écologique ;
  • C’est un exceptionnel espace de calme, de respiration et de nature dans une des villes les plus denses au monde ;
  • C’est un des derniers grands espaces de liberté sur le territoire parisien, support de nombreuses activités de proximité qui vont du jardinage à de multiples expressions artistiques ;
  • Une petite portion au nord-est est encore utilisée dans le cadre du réseau ferré d’Ile de France.

 

Les trois grands principes qui doivent guider la réflexion sur la Petite ceinture

Co-construire avec les habitant/es

L’élaboration des aménagements et des usages de la Petite Ceinture doit se faire avec les Parisien-nes (les riverains en particulier !) pour répondre dès maintenant à leurs besoins et à leurs vœux parce que la démocratie participative est un gage de réussite et de pertinence.

Préserver et valoriser cet espace de respiration et son paysage pour améliorer l’environnement des habitant-es.

À Paris, le déficit en espaces verts est criant : 2,5 m2 par habitant quand la norme européenne est à 10 m2. La transformation des 50 hectares de la Petite Ceinture en espaces verts de promenade et de récréation permettrait d’augmenter rapidement de 10% les espaces verts municipaux intra-muros, ce qui répondrait à un besoin criant des quartiers denses et en difficulté que la Petite Ceinture traverse, tout en mettant plus de solidarité à Paris. Il est possible de préserver cet espace en imaginant des lieux de mobilités, de loisirs et d’insertion, tout en cessant de détruire des espaces de nature, de bâtir sur les sur-largeurs, de construire des immeubles-ponts, bref de densifier des zones déjà denses et d’ignorer le caractère unique et bénéfique de la Petite Ceinture.

Permettre à Paris de renforcer sa capacité d’adaptation et anticiper les changements qui s’annoncent(bouleversement du climat, renchérissement de l’énergie, …)

Une étude globale doit être réalisée pour mieux mesurer et valoriser les nombreux services écologiques rendus par la Petite Ceinture. Par exemple, renforcer son rôle thermorégulateur, en développant sa couverture végétale et préservant ses tunnels dont l’APUR souligne, dans l’étude commandée par la Ville et RFF, le beau potentiel en matière de refroidissement des bâtiments environnants. Consolider son rôle de trame verte, lien unique entre de grands espaces verts métropolitains, refuge pour la biodiversité accueillant par exemple une faune liée au ballast, espaces calmes et peu éclairés dans une ville dense… La Petite Ceinture, magnifique témoin de l’histoire des transports ferroviaires, est un réservoir de potentiel pour l’avenir…

Europe-Écologie–Les Verts souhaite ardemment que nous ne manquions pas ce rendez-vous entre les Parisien-nes et la Petite Ceinture, parce que notre mouvement porte une vision de la « ville en transition ». Opportunité exceptionnelle, la Petite Ceinture doit devenir un laboratoire d’innovations écologiques, sociales et citoyennes pour vivre mieux à Paris

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