Emmanuelle Cosse réclame une « interdiction du diesel d’ici 2025 » (Le Monde)

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C’est une Emmanuelle Cosse offensive qui est montée, mercredi 23 septembre, sur la scène du Cabaret sauvage à Paris. Pour son premier meeting de campagne, la tête de liste Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France s’est saisie du scandale des tests antipollution truqués de Volkswagen, qu’elle a qualifié de « Volkswagengate », pour remettre sur la table une vieille revendication des écologistes : la fin du diesel.

A deux mois de la Cop21, celle qui a fait de la qualité de l’air un axe majeur de sa campagne ne pouvait laisser filer une si belle occasion de demander à la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, et au président de la République « de prendre leurs responsabilités ». « Plus aucune subvention au diesel en cinq ans ! Une interdiction du diesel dans l’ensemble du pays d’ici 2025 », a-t-elle martelé.

« [Face au] poison du diesel […], arrêtons de mentir aux Français en les incitant à acheter des voitures soi-disant écologiques […] le diesel propre, ça n’existe pas ! »

Mme Cosse a aussi plaidé pour la suppression de « la niche fiscale pour le diesel » qui dégagerait, selon elle, « 7 milliards d’euros en moyens d’agir pour permettre aux ménages d’acheter des véhicules plus sobres ».

Un peu plus tôt, Pierre Serne, vice-président sortant chargé des transports, avait indiqué à la tribune qu’il allait saisir la justice sur ce dossier. Egalement tête de liste dans le Val-de-Marne, ce dernier a déclaré vouloir utiliser l’article 40 du code de procédure pénale afin de saisir le procureur de la République pour « tromperie et mise en danger de la vie d’autrui ». Cet article, a-t-il précisé en marge du meeting, oblige un élu à dénoncer au procureur de la République tout délit dont il a connaissance. « Je suis élu, donc au courant de ce problème chez Volkswagen, et on le soupçonne chez tous les constructeurs », a-t-il souligné.

Le scandale chez Volkswagen a permis à Mme Cosse de rebondir au moment où les difficultés s’accumulent pour celle qui est également secrétaire nationale d’EELV. Depuis fin août, les départs se multiplient dans son parti. Mardi, la patronne des écologistes a même dû encaisser la création d’un groupe dissident au conseil régional. A l’initiative de Jean-Vincent Placé, seize élus sur les cinquante-et-un que comptait le groupe ont décidé de faire sécession.
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