Documentaire de Bloom : « Intox »
Aussi, si rien n’est plus raffiné que la technique de la propagande moderne, rien n’est plus grossier que le contenu de ses assertions qui révèlent un mépris absolu et total de la vérité.» A. Koyré (1892-1984). Réflexions sur le mensonge.
La pêche en eau profonde, considérée comme « la pêche la plus destructrice de l’Histoire » par les chercheurs, est pratiquée en Europe par une flotte française qui compte 11 navires.
Alors que les scientifiques travaillant sur le milieu marin, en plus grand nombre que les marins pécheurs qui pratiquent cette pêche profonde, dénoncent l’impact dévastateur sur les océans, alors que cette pêche ne survit que grâce aux subventions publiques et fournit largement moins d’emplois que la pêche durable à la palangre, quelques politiques, très proches des lobbies industriels concernés, ont réussi à faire capoter un règlement européen qui aurait dû interdire cette pratique dans l’intérêt commun.
Bloom décortique les méthodes utilisées par ces lobbies au service de 2 ou 3 entreprises dont quelques députés français bretons, Isabelle Thomas (PS), Alain Cadec (UMP) , Gwendal Rouillard (PS) ainsi que Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne, ministre délégué, puis secrétaire d’État à la Pêche, se sont fait les porte-voix.
Ces politiciens, dont le destin électoral est lié à ces entreprises qu’ils défendent, ont bénéficié du soutien actif du gouvernement français.
Néanmoins à l’issue de ces campagnes, Carrefour et Casino puis Auchan, ont préféré renoncer à commercialiser les poissons issus de la pêche profonde. Sytème U en a réduit la vente. Intermarché, qui possède la Scapèche, flotte de pêche en eau profonde, s’est engagé à ne plus pêcher en dessous de 800m.
Seul, Leclerc refuse de bouger, de répondre aux sollicitations citoyennes, de se préoccuper de la préservation des océans.