Crues de la Seine : les écologistes demandent la végétalisation des berges de Seine
Pour la deuxième fois en deux ans ( et la cinquième fois ces 20 dernières années), Paris et sa région sont sous les eaux. La crue de la Seine inquiète, et si ce phénomène est connu, il tend à se répéter de plus en plus souvent ces dernières années, avec des effets humains, économiques et écologiques particulièrement violents.
Les scientifiques s’accordent à dire que le dérèglement climatique, provoqué par l’activité humaine, rend nos hivers de plus en plus pluvieux. C’est l’activité humaine également qui depuis des décennies bétonnent nos sols et les épuisent par une agriculture intensive, ce qui accentue les effets négatifs de la crue. En effet, ”en bétonnant nos villes et en surexploitant nos campagnes, nous avons retiré aux sols leur capacité à absorber l’eau de pluie”, explique David Belliard, président du groupe écologiste de Paris.
Nous vivons dans une ville extrêmement dense, qui manque cruellement d’espaces verts, ce qui la rend particulièrement fragile face aux événements climatiques extrêmes. Pour faire face à de tels événements, Paris doit s’adapter. “Pour s’adapter à l’urgence climatique et limiter les effets des prochaines crues, il est indispensable de remettre de la nature en ville partout où cela est possible. Nous demandons une désimperméabilisation et la végétalisation rapide de l’espace public et notamment des berges de Seine”, annonce David Belliard. C’est bon pour la biodiversité, bon pour la santé, et particulièrement efficace pour l’absorption des eaux pluviales et donc pour limiter les effets des crues.
Plus globalement, il faut repenser la place de la nature dans notre ville : par exemple végétaliser les places et désimperméabiliser, lorsque cela est possible, les terre-pleins entre les voies de circulation et les voies de bus pour les transformer en bandes de pleine terre.
Nous avons besoin d’une réflexion globale à l’échelle du bassin versant afin de stopper les projets d’artificialisation du territoire et d’améliorer la perméabilité des sols
David Belliard, président du groupe écologiste de Paris