Sur le plan communal de sauvegarde (Conseil Municipal du Vendredi 28 juin 2013)

INTERVENTION DE LISE DALEUX POUR LE GROUPE DES ELUS EELV
PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE

 

Madame le Maire, chers collègues

Notre groupe prend acte de ce plan communal de sauvegarde, qui est une obligation pour notre Ville qui est soumise au plan de prévention des risques naturels et technologiques : entre autres, les inondations, les mouvements de terrains, le transport de matières dangereuses.

Au regard des enjeux, nous souhaitons participer à son suivi et demandons une mise à jour annuelle.

Sur le fond, nous relevons particulièrement deux points :

Le premier concerne le risque lié à l’eau.

En préambule, je rappellerai que toute la Ville de Lille est classée par l’État comme Territoire à Risque d’Inondation (TRI). Les risques d’inondations sont en fait particulièrement importants en ville à cause de « l’imperméabilisation »des sols , par le bitume et le béton. Ceux ci empêchent la bonne infiltration directe des eaux de pluie, ce qui est préférable, on le sait, pour l’entretien des nappes phréatiques et aussi pour éviter les caves et parkings inondés.
En zone urbaine, on a donc souvent recours, pour remédier aux inondations, à des bassins d’orage, appelés aussi « bassins tampons ». Ces dispositifs ont un coût très élevé qui n’est pas toujours pris en compte lors de la mise en œuvre des projets de construction.
C’est le cas à Lille-Sud, quartier pour lequel nous sommes très inquiets quant au risque d’ inondation, et plus particulièrement dans le secteur de la rue de Marquillies. Cette zone a déjà connu d’importantes inondations car une grande partie de l’eau de ruissellement de Wattignies et de Fâches arrive à ce niveau.
Même si les nouvelles constructions de logement à Lille-Sud ont un rejet zéro en eau de pluie ( gestion à la parcelle), Il est de notre responsabilité d’intégrer ce risque au regard des grand travaux qui auront jeu dans ce secteur, et aujourd’hui, compte tenu que LMCU n’est plus en capacité de financer les bassins d’orage ou bassin de rétention des eaux, compte tenu que nous avons trop tardé à engager les méthodes alternatives ( noues, chaussées drainantes voire réservoir…) un projet comme Lillenium amplifiera considérablement ce risque au regard de son immense emprise imperméabilisée via les tonnes de béton qui seront utilisées pour sa construction.

Décidément, écologie et Lillenium ne font pas bon ménage !!

 

Je passerai au second point, lié au risque nucléaire.


Concernant le risque d’accident nucléaire, nous souhaitons relever l’insuffisance d’attention portée aux convois de déchets ou de combustibles radioactifs (pas moins de 2 à 3 convois par an) qui passent chez nous et stationnent toute une nuit sur le site de la gare Délivrance. il y a sérieusement de quoi s’inquiéter. Le dernier convoi, par exemple, aurait, en cas d’accident, provoqué des émanations radioactives du même ordre que celles de Fukushima au cœur d’un milieu urbain d’1 millions d’habitants.

Nous préconisons donc de refuser le passage de ces bombes dans notre métropole et de prendre, comme l’a fait le bourgmestre de Gand, un arrêté dans ce sens. Les citoyens doivent être informés.

C’est aussi pour éviter ces risques que les écologistes prônent une sortie du nucléaire et l’accélération de la transition énergétique. Les dangers du nucléaire en page 23 du plan sont clairement énoncés : décès, risque de cancers, anomalies génétiques, contamination irréversible de la faune et de la flore, atteinte de l’outil économique et le plan de sauvegarde n’y pourra pas grand chose.

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