Bilan des conseillers de quartiers (Conseil Municipal du vendredi 28 juin 2013)

BILAN DES CONSEILLERS DE QUARTIERS
MARIE PIERRE BRESSON POUR EELV

Il ne fait aucun doute, Mme le maire, cher-e-s collègues, que depuis leur installation par Pierre Mauroy en 1978, les Conseils de quartier sont des organes indispensables à la vie démocratique :
– Relais entre les services municipaux et les habitants.
– Outil pour informer les habitants des actions municipales et permettre au citoyen de s’impliquer dans l’action municipale, de décider
– Espace de formation pour les citoyens, de médiation.
– Donnent du souffle au système démocratique par l’échelon le plus proche des habitants

Cependant, nous devons maintenir une démarche d’innovation permanente pour garantir une démocratie participative effective : mettre en place des Conseils de quartier n’est pas suffisant, il faut les faire vivre, les faire évoluer.
L’intérêt de ces bilans annuels, outre le fait qu’ils soient publics, est de faire le constat de ce qui marche bien et de ce qui marche moins, et donc d’envisager des solutions pour y remédier.
Je rappelle notamment que la proposition, formulée par EELV et retenue pour la composition des CDQ, de designer par tirage au sort 1/3 des conseillers de quartiers a permis d’apporter de la diversité au sein des CDQ, elle n’est cependant pas suffisante.

Il reste des efforts à réaliser pour améliorer cet outil de démocratie participative et éviter l’essoufflement : les CDQ tirés au sort, CDQ par hasard, doivent pouvoir le rester par adhésion.
Pour cela, il serait judicieux :
– d’assurer une meilleure représentation démographique des habitants (cf. âge moyen et professions des CdQ).
– de mettre en avant les projets des habitants en renforçant le mouvement ascendant des CDQ , je pense par ex. au projet de jardins partagés à Lille Sud
– de renforcer les courroies de transmission avec LMCU pour les projets qui concernent les quartiers.

Donner de vraies marges de manœuvre aux CDQ, c’est aussi renforcer l’intérêt et la participation des citoyens.

Pour terminer sur des propositions concrètes, l’exercice du bilan annuel doit permettre ajuster, d’affiner le fonctionnement des CDQ autour de 2 axes principaux :
– Donner aux conseillers de quartiers les informations / formations dont ils auraient besoin, les outiller : la démocratie participative ne s’improvise pas, elle s’apprivoise.
– Renforcer la prise en compte réelle des initiatives prises par le CDQ et des propositions qu’ils peuvent faire, peut-être en organisant des rencontres avec les services et en améliorant, grâce aux outils collaboratifs que permet le web, le suivi en ligne des dossiers instruits par les CDQ.

Il faut parier sur l’intelligence collective qui demande certes du temps et du travail pour émerger, mais en laquelle il faut avoir confiance.

Enfin, je souhaiterais ajouter que, même si l’on multiplie les instances de démocratie participative pour plus d’implication des citoyens, celles-ci ne se sauraient se substituer à une démocratie représentative dont nous observons tous qu’elle patine. C’est pourquoi nous resterons exigeants sur :
+ le droit de vote aux étrangers aux élections locales
+ l’élection des Conseillers communautaires au Suffrage Universel Direct
+ la stricte limitation du cumul des mandats
+ l’indispensable éthique
tous ces éléments dont indispensables pour combattre l’abstention et les tentations extrémistes.

Un commentaire pour “Bilan des conseillers de quartiers (Conseil Municipal du vendredi 28 juin 2013)”

  1. Et l’article de Sébastien Bergès dans la Voix du Nord le 29 juin.

    [CITOYENNETÉ]
    «On a tous un voisin conseiller de quartier»

    29/06/2013

    Pour jauger la démocratie participative à la lilloise, chacun ses sources. L’opposante UMP Isabelle Mahieu cite des conseillers de quartier contraints de «mordre des élus au mollet» pour se faire entendre. L’adjoint Walid Hanna invoque, lui, des témoignages contraires et élogieux pour ces instances de de proximité, qui se sont livrées ces dernières semaines à leur bilan annuel.
    «Les conseillers sont là pour leur quartier, pas pour des enjeux politiciens, se félicite Walid Hanna, qui convient cependant qu’il est possible de «faire mieux» en communiquant davantage.«Pourquoi pas un trombinoscope? On a tous un voisin conseiller de quartier, encore faut-il le connaître.»

    Isabelle Mahieu décrit de son côté des conseils de quartier écartés des décisions majeures et ravalés à des «comités d’animation» chargés des fêtes. «On n’arrive jamais à avoir le détail des avis rendus», tance l’élue UMP, brocardant une «démocratie de vitrine». «Pour avoir les avis, il suffit de pousser la porte d’une mairie de quartier», s’indigne l’adjoint socialiste.

    Les Verts, par la voix de Marie-Pierre Bresson, poussent leurs idées pour doper ces instances: rapprocher la composition des conseils de quartier de celle de la population, favoriser la circulation ascendante des idées (de la base vers les décideurs plutôt que l’inverse), accorder plus de pouvoir pour renforcer l’attractivité. Marie-Pierre Bresson en a profité pour prôner le droit de vote des étrangers ou le non-cumul des mandats.
    Pas mieux, a répondu Martine Aubry.
    S. B.

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