Dans la vie de la cité, les associations ont un rôle essentiel, aujourd’hui fragilisé par de fortes contraintes budgétaires et institutionnelles. Au sein de notre démocratie, pourtant, elles agissent pour plus de solidarité et de cohésion sociale.

Or, les financements publics, particulièrement ceux de l’Etat, sont en baisse : 69 % des associations indiquent qu’au moins un de leurs financeurs a baissé sa contribution de façon significative. Les délais de paiement mettent les associations en difficulté. Le recours aux appels d’offre par les collectivités freine l’initiative, au risque d’assimiler l’action associative à de la prestation de services. Les dons se raréfient devant la menace de suppression de l’abattement fiscal pour le citoyen qui désire soutenir une action même modestement.

Notre groupe se réjouit donc d’avoir voté en conseil municipal la charte des associations. Cette charte confirme notamment leur missions d’intérêt général, leur principe d’autonomie et leur nécessaire sécurisation. L’emploi associatif doit être consolidé, le bénévolat valorisé, car ils constituent des savoir-faire et des savoir-vivre précieux pour notre ville. Il importe que les associations émettent un avis sur l’action publique, pour la faire évoluer au bénéfice de tous.

Pour ce faire, la charte apporte des réponses. La mutualisation, les cycles de formation, les plateformes de réflexion vont dans ce sens. Il faudra aussi faciliter pour les associations modestes l’accès aux lieux et aux matériels nécessaires à leurs activités. Il est heureux que la ville s’engage à soutenir des projets sur plusieurs années, et accompagne les associations vers des financements alternatifs complémentaires. Parce que la respiration qu’elles insufflent à notre ville est indispensable.