Intervention de Lise Daleux en conseil municipal, dans le cadre des communications sur la rentrée scolaire.

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La petite enfance pour conclure cette rentrée éducative… C’est une belle image car, Madame le Maire, chers collègues, si c’était par la fin que tout commençait ?

L’accueil des 0-3 ans est bien au cœur de l’éducation. Ce qui se joue à ce moment là de la vie, engage, et pour longtemps. C’est donc en responsabilité que la ville vient d’ouvrir à  Wazemmes, un nouveau centre de la petite enfance qui offrira, à ce quartier qui en a besoin, 25 places supplémentaires pour accueillir les plus petits.

Nous avons veillé à  ce que cet espace dédié à  l’enfance et à la famille garantisse les meilleures conditions d’accueil et d’accompagnement des enfants et des parents. L’aménagement de l’espace a fait l’objet de tous les soins, jusque dans les détails : décors visuel, mobilier sain pour la qualité de l’air.

Conçu en pied d’immeuble, je tiens à  souligner que la réalisation de l’équipement a été accompagnée par des habitants de l’îlot Magenta Fombelle. Ils se sont engagés dans le suivi du chantier – intervenant à  bon escient dans les agencements et aménagements – et se sentent partis prenante de son avenir.

La gestion et l’animation de la structure ont quant à  elles été confiées au centre social de Wazemmes pour sa compétence et son ancrage dans le quartier.

Concernant le quartier de Wazemmes encore, j’aurais le plaisir de porter au vote de ce Conseil Municipal une délibération qui engage la création d’un nouvel équipement de 70 places rue des meuniers.

Enfin, nous travaillerons sur des actions qualitatives en direction des enfants de 2 ans et plus, pour les accompagner à  intégrer l’école maternelle dans de bonnes conditions, comme d’ailleurs cela se fait déjà à Moulins, à Fives et à Faubourg de Béthune. Il est important pour nous que les jeunes lillois abordent l’école en toute confiance.

Qu’on ne se méprenne pas : ces actions se différencient des jardins d’éveil proposés par le gouvernement. Elles ne se substituent pas à l’accueil des 2-3 ans en maternelle, vous l’aurez compris, mais au contraire visent à en faciliter l’accès.

Parlons-en de l’accès à la maternelle. Ceux qui en ont déjà  fait les frais le savent. Les parents ont de moins en moins le choix de scolariser leurs enfants quand ils le souhaitent et le jugent nécessaire, car les enfants de moins de trois ans ne sont plus comptabilisés dans les effectifs des classes.

Et ça c’est nouveau !

Cette mesure n’est pas neutre pour nous. Dans nos crèches, au printemps dernier, pour la première fois, nous avons été dans contraints de procéder à  plusieurs demandes de dérogation, pour l’accueil d’enfants de plus de 3 ans, dont les parents n’avaient pu obtenir qu’ils intègrent l’école maternelle à la rentrée de septembre, ni même à celle de janvier.

à‡a c’est nouveau aussi !

La ville n’a pas vocation à  compenser les fermetures de classes maternelles en construisant des crèches supplémentaires. Je rappelle qu’aujourd’hui les crèches sont conçues pour accompagner les touts petits jusque 3 ans maximum. Au delà , la structure n’est plus adaptée pour les besoins de l’enfant grandissant.

La déscolarisation en marche des 2-3 ans, vient désorganiser à  Lille l’accueil de qualité réservée à  cette tranche d’age, pourtant soigneusement élaborée au fil des ans par les professionnels de la petite enfance.

Les parents sont les acteurs principaux de l’éducation de leurs enfants et sont les co-constructeurs du PEG lillois. Ils doivent donc pouvoir avoir le choix de scolariser, ou pas, leur enfant.

C’est dans ce sens que nous nous mobilisons aujourd’hui, pour que l’accueil de la petite enfance dans l’éducation nationale comme dans les crèches, reste un service public.

Un service public garant de l’égalité des chances, de la réussite éducative de tous les lillois, dans la cohérence de notre programme éducatif global. Et je voudrais ici remercier les services de la ville et nos partenaires associatifs et institutionnels, qui y concourent avec sérieux et détermination.