Civaux : la sûreté nucléaire à géométrie variable

Fukushima a réveillé les experts en sûreté. L’Agence de sûreté nucléaire (ASN) joue bien son rôle de gendarme en soulignant, dans son rapport annuel, « le manque de rigueur tant dans le domaine de la sûreté que de la protection de l’environnement » qui a cours à la centrale de Civaux.

Les insuffisances ont été relevées dans le domaine des opérations de maintenance et dans la préparation des interventions. Faut-il y voir un lien de cause à effet avec l’emploi de nombreux sous-traitants ? Civaux, pourtant la plus récente centrale française, fait partie des quatre les plus mal classées – ce que ne précise par l’ASN.

Europe Écologie Les Verts avait, en 2011 et 2012, attiré l’attention sur les incidents répétés à Civaux et sur l’opacité dans la gestion du risque nucléaire.

Or, tandis que l’ASN souligne de graves dysfonctionnements, la préfecture a récemment refusé que des membres de la commission locale d’information (CLI) de la centrale consultent le plan particulier d’intervention (PPI), à mettre en place en cas d’accident.

Ce plan étant consultable sur le site d’autres centrales (celle de Nogent, par exemple), pourquoi tenir au secret celui d’une centrale désormais reconnue dangereuse par l’autorité de contrôle ? La sous information des citoyens reste-t-elle de mise ?

EELV demande avec force à madame la préfète de revoir cette décision et d’aller dans le sens d’une gestion transparente de la sûreté nucléaire.

 

Hélène Shemwell et Robert Rochaud

Co secrétaires du groupe local EELV Poitiers Sud vienne

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