Erika : le préjudice environnemental réduit à néant ?
La cour de cassation pourrait annuler toute la procédure judiciaire qui a suivi le naufrage du pétrolier Erika qui, le 12 décembre 1999, a pollué la côte Atlantique sur plus de 400 km, si elle suit l’avis de l’avocat général transmis récemment aux parties civiles.
Si une telle décision intervenait, les intérêts financiers et le court terme seraient une fois privilégiés, pour « blanchir » les responsables de cette catastrophe.
Cela remettrait en cause la reconnaissance d’un préjudice environnemental, qui constituait une avancée remarquable, au terme d’une très longue procédure marquée par une prise de conscience des enjeux écologiques.
Une fois encore, le syndrome de « l’écologie, ça commence à bien faire » revient dans l’actualité au mépris du respect des hommes et de l’environnement, et au détriment d’une vision à long terme.
Il ne fait pas de doute qu’il s’agit, pour ceux qui détiennent actuellement le pouvoir dans notre pays, de protéger des intérêts privés et non l’intérêt général. Nous espérons que les électeurs sauront discerner qu’une seule candidate, Eva Joly, propose de remettre l’humain et l’environnement au centre de nos préoccupations et de mettre fin à l’irresponsabilité qui permet aux plus grands pollueurs d’échapper à la justice.
Serge Morin, vice-président Europe écologie Les Verts du conseil régional Poitou-Charentes
chargé de l’eau, du littoral et de la biodiversité
Sophie Bringuy, vice-présidente Europe écologie Les Verts du conseil régional Pays de la Loire,
chargée de l’environnement
Yannick Jadot, député européen Europe écologie Les Verts