Industries et riverains : une cohabitation à risques à La Rochelle

Communiqué de R.E.S.P.I.R.E. à propos d’un article du journal «Le Monde» daté du 21 mars 2012.

« Industries et riverains : une cohabitation à risques. A La Rochelle, l’Etat tard à conclure une plan de prévention des risques technologiques particulièrement délicat».

Tel est le titre d’un article du journal « Le Monde », en pleine page avec photos, portant sur le PPRT Picoty/SDLP de La Pallice. « Ici, non loin du port industriel de La Rochelle, indique le journaliste Rémi Barroux, s’élabore l’un des plans de prévention des risques technologiques les plus délicats de France. » Outre les témoignages des riverains affirmant que « Ce n’est pas à la population de payer pour sa sécurité », et des citations de R.E.S.P.I.R.E, figurent également dans cet article passionnant des propos de la préfète de la Charente-Maritime et du maire de La Rochelle.

Mme Abollivier, préfète de la Charente-Maritime déclare notamment : « Ce plan [ le PPRT ], mal engagé dès le début, reste complexe et sensible. » Plus en avant dans l’article le journaliste précise que « Selon un scénario encore hypothétique évoqué par la préfète, elles [les quatre nouvelles cuves Picoty] pourraient permettre de vider les citernes les plus proches des habitations. »

Autre interviewé le maire de La Rochelle, Maxime Bono : « Ce dernier, indique le journaliste du Monde, se défend et souligne l’attachement de La Rochelle à la cause environnementale. « Depuis AZF et la discussion du PPRT, tout est devenu anxiogène, dit M. Bono. Mais j’ai été aussi élu pour créer des emplois : il faut en accepter les contraintes. » Mal à l’aise, poursuit le journaliste, le maire dit vouloir éviter que les habitants ne supportent pas « les conséquences pénales et financières des risques industriels ».

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RESPIRE mesure le chemin parcouru depuis sa création. Sans l’organisation des citoyens dans cette association loi 1901, il y a longtemps que la PPRT serait plié et que les riverains n’auraient plus que leurs yeux pour pleurer. L’action continue cependant : les cuves doivent reculer et les habitants injustement menacés par le danger et pollués ne doivent pas être les payeurs. Quant à l’emploi on voit mal en quoi le recul de quelques cuves le menacerait…

Raymond Bozier, président de RESPIRE

 

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