A La Pallice, le climat reste explosif
Par thomas brosset |
La Pallice
Le climat reste explosif
La réunion du comité de quartier a encore mis au jour les tensions entre les élus rochelais et une partie de la population.
Les cuves Picoty, une nouvelle fois au centre de débats tendus. (photo dominique jullian)
« C’était un peu le bazar. Je vous demande cette année de ne pas tous parler en même temps et de vous écouter ». En vain. Comme en 2011, le débat tourna essentiellement autour de l’environnement industriel du quartier de la Pallice et des questions de sécurité qu’il peut poser. Questions légitimes mais posées avec une telle véhémence qu’elles n’ont pu déboucher que sur une fin de non-recevoir. Il y avait donc, d’un côté, Maxime Bono, le député-maire, et les élus du quartier dont Gilles Gautronneau, Jack Dillenbourg, Marilyne Simoné ; d’un autre côté, les membres de l’association Respire, créée pour lutter contre la surindustrialisation du port maritime et Brigitte Desveaux, responsable d’Europe Écologie-Les Verts. Et enfin, presque en position d’arbitre, le Comité de quartier tentant de calmer le jeu.
« Le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) pour Picoty et SDLP (Société du dépôt de la Pallice) est en cours d’élaboration. Mais en attendant d’en connaître le contenu, n’y a-t-il pas moyen de neutraliser les cuves. Nous sommes inquiets pour l’habitat. D’autre part, y a-t-il eu une étude comparative du coût des expropriations avec celui d’un déplacement des cuves ? », demanda posément Raymond Brives, du Comité de quartier.
En cas d’alerteMaxime Bono répondit sur le même ton modéré : « Pour le PPRT, nous attendons le résultat de l’étude pour septembre. Quant à la neutralisation des cuves, seul le préfet peut prendre cette décision. »
Mais le ton monta aussitôt quand Brigitte Desveaux prit la parole : « Cuves d’hydrocarbures, stockage de méthanol, silos à grains : vous êtes en train d’augmenter le risque dans le quartier. Et qu’en est-il du plan particulier d’intervention qui doit aller jusqu’à la Genette. Qui est informé, que doit-on faire en cas d’alerte ? Xavier Beulin, président FNSEA et président du port de commerce, a beau jeu de développer les industries dangereuses dans son port, il n’habite pas le quartier. »