Le parc marin est à portée de main

Le parc marin est à portée de main

Le parc marin des pertuis charentais-estuaire de la Gironde bientôt créé. (Photo PASCAL COUILLAUD/« SUD Ouest »)

Dès à présent, la ministre de l’Écologie et du Développement durable est en mesure de créer le parc naturel marin estuaire de la Gironde-pertuis charentais. Et, très certainement, Nathalie Kosciusko-Morizet signera le décret avant l’élection présidentielle. Les préfets de Vendée, de Gironde et de Charente-Maritime et le préfet maritime de l’Atlantique lui ont transmis leurs rapports avant Noël.

Cela fait trois ans que la mission d’étude a lancé ses travaux pour délimiter cet espace de 6 500 kilomètres carrés et 700 kilomètres de côte, où le développement économique devra être cohérent pour ne pas altérer la nature. Le parc s’étire ainsi de la commune vendéenne de Talmont-Saint-Hilaire, au nord, jusqu’à la façade littorale médocaine de Grayan-et-l’Hôpital, au sud, et il pénètre dans l’estuaire de la Gironde jusqu’à Macau et Bayon-sur-Gironde.

La concertation n’est pas toujours allée de soi. Mais la mission a cependant pu définir les grands principes d’action du parc et organiser la répartition des 57 sièges de son conseil de gestion, lequel en sera l’instance décisionnaire. Plus un seul projet maritime ne sera désormais engagé sur ce territoire sans qu’il ait rendu son avis.

10 000 commentairesÀ propos d’avis, la consultation publique requise par la procédure a été séquencée en deux temps. D’abord, l’enquête publique. Le commissaire enquêteur a émis un avis favorable. 1 200 personnes lui ont écrit ou se sont présentées à la trentaine de permanences qu’il a tenues. 10 000 observations ont été collectées. « Lors des enquêtes, les gens viennent souvent pour râler et, en l’occurrence, on ne peut pas dire que ces observations expriment une grande adhésion, mais plutôt une adhésion partagée, indique le chef de mission, François Colas. Les remarques qui reviennent souvent sont « Un parc au périmètre trop étendu » et « Un trop grand conseil de gestion ». On remarque aussi une forte mobilisation des pêcheurs de loisirs embarqués. »

Deuxième séquence : la consultation des 216 organismes concernés par le parc. Dont 117 communes littorales, une vingtaine de groupements de communes, les Pays, les Conseils généraux, les trois Régions (Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine), les organisations professionnelles telles que les comités régionaux conchylicoles, les comités régionaux des pêches, les établissements publics de protection de la nature, les directions des services de l’État.

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