Avis favorable de la Mairie de La Rochelle pour les silos

Une majorité d’élus a donné son feu vert, sous réserve, pour l’implantation d’Axéréal à Chef-de-Baie. La préfecture tranchera.

 Une projection de l'implantation d'Axéréal à Chef-de-Baie. Un permis de construire a été délivré pour un silo de 44 mètres de haut (50 pour la tour de manutention).  reproduction dr

Une projection de l’implantation d’Axéréal à Chef-de-Baie. Un permis de construire a été délivré pour un silo de 44 mètres de haut (50 pour la tour de manutention). REPRODUCTION DR

Le groupe Axéréal (négoces de céréales) ne définira qu’en fin d’année le format précis de son projet d’implantation à La Rochelle mais l’enquête publique a démarré (« Sud Ouest » du 27 octobre). Et lundi soir, le Conseil municipal a été invité à se prononcer sur l’autorisation d’exploiter, sachant qu’en dernier ressort, c’est la préfecture qui délivrera, ou non, cette autorisation.
70 000 tonnesRappelons que la société Terminal portuaire Rochelais, filiale d’Axéréal (première coopérative agricole française), envisage de construire, à Chef-de-Baie, un site de stockage de céréales pour l’export. Il agit ainsi de se positionner sur la façade Atlantique.

Un permis de construire pour un silo de 44 mètres de haut (50 pour la tour de manutention), 155 mètres de long, d’une capacité de stockage de 70 000 tonnes, a été délivré le 23 septembre 2010. Comme le souligne Maxime Bono, ce permis n’a fait l’objet d’aucun recours. À ce propos, le maire de La Rochelle préférerait que les autorisations d’exploiter soient accordées avant le permis de construire. À son avis, ce serait plus cohérent.

Avis favorableCela dit, comme une large majorité du Conseil municipal, il n’est pas hostile à cette implantation industrielle et un avis favorable a été donné.

Sous réserve toutefois de compléments d’information sur les risques de pollution générés par une submersion marine (cet aspect a été considéré comme insuffisamment abordé dans l’étude d’impact). Sous réserve également de nouvelles informations sur le mode de chargement des navires et la technologie employée, les analyses annuelles de poussières, les répercussions sur le trafic ferroviaire (nombre de convois). Selon l’étude d’impact réalisée, les « effets de cette activité, qui génère des poussières, seront faibles et ne toucheront pas les habitations qui sont situées à plus d’un kilomètre pour les plus proches ». Concernant le risque (explosion), les effets sont circonscrits au périmètre du terminal de Chef-de-Baie et considérés comme « acceptables » selon la grille d’analyse en vigueur.

« Cela me tord les boyaux »Comme prévu, Joëlle Laporte-Maudire (Europe Écologie-Les Verts) s’est insurgée avec véhémence. « C’est le même schéma que pour Holcim, a-t-elle déploré. Cela se traduira par 35 camions de plus à La Rochelle et huit emplois. Ce n’est pas de la croissance économique vertueuse. Cela me tord les boyaux et me scandalise. » « J’entends dire partout que la France perd ses industries, a répondu le maire. Ce projet c’est une façon de défendre l’industrie. Il faut apprendre à connaître les industriels pour travailler avec eux. Quant aux camions, je rappelle qu’on a dépensé une fortune pour relier directement la rocade au port, si on n’en voulait pas de ces camions, il ne fallait pas le faire ! »

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