Changement climatique : 8 risques-clés

GIEC

Le volume 2 du rapport du GIEC sur le changement climatique fait la une du web depuis 24 heures. Il confirme le message des écologistes et apporte des éclairages concrets sur l’état des lieux des risques, d’une part, et les perspectives d’adaptation possibles.

L’état des lieux des risques repose sur plusieurs formes de preuves : observations empiriques, résultats expérimentaux, approche statistique… pour les auteurs, une exploration large des risques seule permet de dresser une description précise des vulnérabilités induites par le changement climatique : démographie, accès aux technologies, emploi, commerce international etc. De l’ensemble de ce travail d’identification sont tirés huit « risques-clés » :

1- Mortalité dans les zones côtières dues aux tempêtes, inondations et hausse du niveau de la mer

2- Morbidité sévère pour les populations urbaines due aux inondations à l’intérieur des terres

3- Risques systémiques dus aux phénomènes météo extrêmes entraînant la rupture des infrastructures de réseaux et des services de première nécessité comme l’électricité, l’eau et l’aide d’urgence

4- Mortalité et morbidité durant les épisodes de forte chaleur

5- Moindre approvisionnement en nourriture dû à la chaleur, à la sécheresse, aux inondations, en particulier pour les populations pauvres des zones rurales et urbaines

6- Perte de moyens d’existence en milieu rural en raison d’un accès insuffisant à l’eau (potable et d’irrigation), la réduction du rendement agricole, en particulier pour les populations paysannes disposant d’un faible capital dans les zones semi-arides

7- Perte des écosystèmes marins et côtiers, de la biodiversité et des ressources qu’ils offrent aux populations avoisinantes, en particulier les communautés de pêcheurs dans la zone des tropiques et de l’Arctique.

8- Perte des écosystèmes, de la biodiversité et des ressources naturelles à l’intérieur des terres.

Les enjeux d’adaptation se portent ainsi sur l’eau potable, les écosystèmes, les zones côtières, le milieu marin, l’approvisionnement en nourriture, l’aménagement des zones urbaines, les secteurs clés de l’économie, la santé et la sécurité des populations, la pauvreté.

Le principe central préconisé par le rapport pour lutter contre ces vulnérabilités n’est autre que la coopération, et ce  pour anticiper, planifier et implémenter des actions qui doivent être conçues comme complémentaires : des actions économiques, légales et financières.

L’analyse des risques est détaillée par zone géographique et figure sous forme de fiches à la fin de la synthèse disponible (en anglais) ici : http://ipcc-wg2.gov/AR5/images/uploads/IPCC_WG2AR5_SPM_Approved.pdf

 

JH

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