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  1. Dimanche+ sur Canal+ (1er avril)

    Dimanche 1er avril, Eva Joly était l’invitée d’Anne-Sophie Lapix dans l’émission Dimanche+ sur Canal+.

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

  2. Vague verte aussi dans les Deux-Sèvres

    Aujourd’hui, mardi 3 avril 2012, une vague verte va déferler dans toute la France. Elle affluera aux abords des gares SNCF, dont plusieurs du Poitou-Charentes.
    Les militant-e-s Europe Écologie les Verts distribueront le million d’exemplaires de notre journal de campagne “Ecologie Hebdo”, un moyen de faire de la pédagogie pour convaincre de l’efficacité des solutions proposées par les écologistes.

     

    Cette opération est l’une des plus importantes de la campagne présidentielle. Face aux shows politiques et à toutes les mises en scène, EELV a décidé d’axer sa campagne sur les idées, les propositions et les réalisations concrètes. Pour ce faire, le journal était le support idéal.

    Ce numéro unique d’Écologie Hebdo présentera une interview exclusive de la candidate Europe Écologie – Les Verts Eva Joly, ainsi que de nombreux articles et reportages sur les propositions des écologistes.

    A Niort et Parthenay, dès 7h, la distribution commençait. Mais aussi dans d’autres gares du Poitou-Charentes comme Angoulême, Cognac, Ruelle, Châtellerault, Poitiers, La Rochelle, Saintes.

    Jean Collon, Didier Coupeau et Laurence Réau devant la gare de Parthenay
    Jean Boudouin, Michel Guyon et Virginie Léonard devant la gare de Niort


  3. Eva Joly invitée de Bourdin 2012 sur BFM TV et RMC

    Vendredi 30 mars de 8h30 à 9h30, Eva Joly était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC. Retrouvez son interview en intégralité en vidéo.

  4. Discours d’Eva Joly devant la FNSEA

    Mesdames et Messieurs,

    Je veux tout d’abord vous remercier pour votre invitation. Je suis sincèrement heureuse d’être avec vous aujourd’hui pour m’exprimer sur ma vision de l’agriculture.

    Je veux vous parler en tout sincérité : j’en ai assez des caricatures, des postures. Il est de bon ton chez certains candidats, quand ils parlent au monde agricole, de fustiger les écologistes. De faire d’eux les boucs émissaires des difficultés du monde agricole. Chez certains candidats mais aussi, je dois le dire, chez certains agriculteurs. Mais je sais que dans l’isoloir, beaucoup de paysans utilisent à l’occasion le bulletin de vote écologiste. La caricature, je dois aussi le dire, fonctionne malheureusement dans l’autre sens. Il peut être de bon ton, dans le mouvement écologiste, d’assimiler agriculteurs et pollueurs. Mais là aussi, je sais que cela est derrière nous, notamment avec l’arrivée dans notre mouvement de nombreux paysans, à l’image de mon conseiller agriculture, René Louail, ou évidemment à l’image de José Bové.

    Je souhaite que nous sortions des postures, que nous quittions un court instant le cirque politico-médiatique, pour analyser sereinement nos divergences et nos convergences. C’est pour cela que je suis venue ici : pour vous parler vrai, pour pointer nos divergences, pour montrer nos convergences.

    J’ai lu attentivement vos positions, sur les 5 thématiques du jour : le défi alimentaire, le développement durable, les territoires, l’innovation et l’emploi. En abordant ces thèmes, je veux clarifier ce qui nous sépare et ce qui nous réunit.

    Laissez moi commencer par le défi alimentaire.

    Nous sommes d’accord sur le constat. La bataille de la satisfaction quantitative a été gagnée en Europe depuis longtemps. La très grande majorité des européens mangent à leur faim. C’est la bataille de la qualité qui s’ouvre désormais. Il faut répondre aux demandes des citoyens et des consommateurs. Pour de l’agriculture biologique ou des circuits courts, comme vous le mentionnez. J’ajouterais aussi la réduction des pesticides.

    Aujourd’hui, certaines collectivités se retiennent de développer le bio dans les cantines pour ne pas « cristalliser » des circuits d’importation. Elles attendent avec impatience que la production bio augmente en France.

    Nous sommes aussi d’accord sur un aspect invraisemblable de notre politique agricole : notre déficit chronique en protéines végétales. Il est important de profiter de la réforme de la PAC pour lancer un grand plan protéines qui tournera la page des accords de Blair House.

    Comme vous, je dénonce les méfaits de la spécialisation mondiale, je veux mieux encadrer les marchés agricoles pour lutter contre la volatilité des cours.

    Nous partageons la même analyse sur le commerce des produits agricoles car nous savons, vous et moi, que l’agriculture n’est pas un secteur comme un autre, qu’il ne peut être abandonné au marché. Parce qu’il produit le bien le plus essentiel pour l’humanité : la nourriture. Parce que ce que nous mangeons est partie intégrante de notre culture, à l’image de la viticulture française et de nos fromages.

    Nous partageons la même analyse et pourtant vous n’allez pas au bout du raisonnement. Moi, je veux cheminer vers la souveraineté alimentaire de chaque grande région du monde.

    Je ne partage pas du tout l’idée selon laquelle c’est un « devoir géopolitique » pour la France de produire plus, le sentiment que c’est notre « devoir » de nourrir les populations du continent africain et du moyen orient. Je partage les déclarations d’une personne que vous connaissez bien, Monsieur Luc Guyau, ancien président de la FNSEA et président aujourd’hui de la FAO : Non, « l’Europe n’a pas vocation à nourrir le monde ».

    Ce n’est pas en exportant vers l’Afrique que nous réglerons vraiment les problèmes de malnutrition. C’est en menant des politiques fortes de développement, de justice, de lutte contre la pauvreté. C’est en développant l’agriculture locale, si nécessaire en la protégeant de la compétition sur le marché mondial, de la concurrence de pays avec niveaux de productivité et de subvention trop différents. C’est en augmentant les rendements grâce à une agriculture qui respecte les sols et les ressources en eau, l’agroécologie, et qui est là-bas plus performante que l’agriculture conventionnelle. Le défi alimentaire n’impose pas d’exporter plus vers l’Afrique mais de l’accompagner, par la recherche et l’innovation, vers une production agricole locale et durable.

    Le défi alimentaire impose enfin de lutter contre un fait hallucinant : selon la FAO, un tiers de l’alimentation mondiale est gaspillée. Cela signifie que nous produisons déjà pour une population de près de 10 milliards d’habitants.

    J’en viens à vos propositions sur le développement durable.

    Soyez-en certains : moi non plus, je ne veux pas d’une écologie punitive. Mais les « tracasseries administratives » que vous dénoncez, c’est largement le fait du pouvoir en place. Moi, comme vous, je veux que vous ayez des règles claires, et qu’on arrête de les changer tous les ans.

    Mais moi surtout, je ne veux plus que le paysan soit vu comme un pollueur. Je veux qu’il participe à un projet de société durable, dans un nouveau pacte avec la société. Car où est la fierté quand on doit cultiver sa terre en tenue de cosmonaute pour se prémunir d’une intoxication aux pesticides ? Quel dilemme quand on comprend l’impact de tous ces intrants chimiques sur nos rivières et nos plages.

    Vous savez, j’ai rencontré beaucoup de paysans pendant ma campagne. Vous n’avez pas à me convaincre que vous avez le souci de la nature, car c’est votre outil de travail. Mais vous connaissez comme moi l’impact du modèle agricole conventionnel. Vous vivez cela. Et moi, je me souviendrai toujours de cet agriculteur malade des pesticides que j’ai rencontré lors d’une visite en Alsace.

    Le développement durable implique un changement de modèle, et nous avons tous à y gagner. Les consommateurs, les agriculteurs, l’environnement. De nombreuses initiatives ouvrent la voie. C’est le fait d’associations de consommateurs, trop souvent caricaturées comme bobos, les AMAP, qui explorent de nouvelles formes de contrats entre les paysans et les clients. C’est aussi le fait de groupements d’agriculteurs, comme ces éleveurs, pionniers de l’agroécologie, qui font de l’élevage à l’herbe pour se passer de la monoculture du maïs, et réduisent aussi leurs émissions de gaz à effet de serre. Malgré des aides européennes plus faibles, ils dégagent des revenus satisfaisants et sont moins fragilisés par la volatilité des marchés mondiaux, qu’il s’agisse du pétrole, des engrais, ou des aliments pour bétail. Cette évolution, c’est aussi le fait de céréaliers qui réussissent à réduire fortement l’utilisation de pesticides en mettant en place une rotation des cultures, et améliorent la qualité des sols.

    Ces précurseurs, peut-être vous ou votre voisin, démontrent jour après jour la pertinence économique et environnementale des solutions que les écologistes portent.

    Ces précurseurs doivent être accompagnés. Par des règles différentes, notamment européennes, qui leurs permettent de s’épanouir. Mais aussi par nos efforts de recherche.

    J’en viens donc à la recherche et l’innovation, votre troisième thème.

    Et je crois que sur ce sujet, j’ai de grandes divergences avec votre position. Je ne crois pas que la France abuse du principe de précaution. Et je ne crois pas que ce principe soit une condamnation à l’inaction. C’est au contraire un principe d’action : chercher à comprendre, à évaluer les risques, à ne prendre que ceux qui sont raisonnables.

    Moi aussi, je suis une femme de progrès. Mais ce n’est pas parce que j’aime voir des panneaux solaires sur les toits de vos hangars que j’aime voir une centrale nucléaire à côté. Le progrès, aussi, doit être questionné et soumis à un débat démocratique. Je ne fais pas une confiance aveugle à la science quand elle pense contrôler l’atome. Je ne lui fais pas une confiance aveugle quand elle manipule génétiquement des plantes.

    Je ne partage pas la vision « techniciste » qui pense qu’on pourra toujours dépasser les limites naturelles de la planète grâce à des innovations techniques. Ma vision, c’est celle des précurseurs dont je vous parlais.

    Or cela implique un système de recherche très différent de celui qui domine actuellement, très loin de celui des multinationales. Cela implique un système participatif, proche du terrain, et des innovations qui reposent largement sur le savoir faire agronomique, le savoir empirique des paysans. Cela implique un système dont le maître mot n’est pas « propriété intellectuelle » ou « brevet ».

    Le modèle actuel n’a même pas un siècle et il a conduit à une très forte simplification des pratiques agricoles, transformant les agriculteurs en gestionnaires et leur faisant se perdre quantité de savoirs faires. En un siècle, ce modèle n’a fait qu’accroitre la dépendance des agriculteurs aux firmes productrices de semences, d’agrofournitures, d’agrochimie.

    Ceci doit être une parenthèse de l’histoire. Les agriculteurs doivent retrouver leur autonomie.

    Si nos différences peuvent être fortes sur la recherche et l’innovation, nous nous retrouvons sur votre quatrième thème, celui des territoires.

    Comme vous, je sais que l’artificialisation de nos territoires, à commencer par les terres agricoles, est une menace bien réelle : il n’est plus acceptable de laisser disparaître l’équivalent d’un département tous les 7 ans. Je veux fixer l’objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2025.

    Comme vous, je ne peux me résigner à la mort lente des territoires ruraux. C’est pourquoi je porte, dans mon projet présidentiel, l’idée du bouclier services publics. Chaque territoire doit pouvoir avoir accès à chacun de ceux-ci dans des conditions satisfaisantes. Il peut y avoir des guichets uniques, le développement des nouvelles technologies… mais personne ne doit être privé de la possibilité de se former ou de se soigner.

    La mort lente du monde rural est parfois masquée par ce que l’on nomme la rurbanisation, par l’arrivée d’urbains qui désirent un milieu de vie plus naturel. Je me réjouis de ces arrivées, mais beaucoup moins si c’est à côté de fermes vides de fermiers, de champs en monoculture.

    Car il faut le dire, la désertification c’est aussi, surtout, la disparition de 200.000 emplois agricoles en 10 ans. Ce sont ces pertes d’emplois qui enclenchent le cercle vicieux : moins de gens, moins de services, donc encore moins de gens. Pour rompre ce cercle vicieux, il faut comprendre une chose : la chute de l’emploi et du nombre de fermes est surtout la conséquence des politiques agricoles tournées vers les productions de masse à destination de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution.

    C’est en changeant de logique que l’on peut répondre au dernier enjeu que vous soulevez, celui de l’emploi.

    Certes, il faut alléger les tracasseries administratives : nous avons suffisamment de militants et amis paysans pour comprendre cet agacement. Certes il faut continuer à combattre, comme je le fais au Parlement européen, le dumping social et environnemental. Je vous rejoins là-dessus. Mais ce n’est pas en rentrant nous mêmes dans cette concurrence vers le bas, pour faire baisser les coûts, que nous allons gagner face aux grands pays tels que l’Argentine, l’Ukraine, la Nouvelle Zélande, le Brésil qui ont des avantages comparatifs énormes en la matière… En revanche, nous pouvons nous distinguer, montrer l’exemple en termes d’agriculture de qualité et de pratiques durables.

    Ce qu’il faut, c’est favoriser l’installation et arrêter la logique incessante d’agrandissement des exploitations en réformant la gestion foncière. Ce qu’il faut, c’est soutenir les petites fermes et les circuits courts.

    Mesdames et Messieurs,

    J’espère que pendant ces quelques minutes que vous m’avez accordées, j’aurai pu tordre le coup à certains préjugés. Les écologistes ne sont pas les ennemis de l’agriculture. Ils portent une vision différente du modèle agricole souhaitable. Une vision qui devient réalité, chaque jour un peu plus, grâce aux pionniers parmi vous.

  5. Rencontre avec le MRJC

    25 mars 2012

    Ce matin durant deux heures à Cerizay , une cinquantaine de jeunes gens et jeunes filles  du MRJC de la région ont interrogé et écouté
    les représentants de 5 partis politiques :

    l’UMP, le MODEM, le PS , le Front de gauche et Europe Ecologie Les Verts.

    DÉROULEMENT DU DÉBAT

    Personnes présentes
    Mme BÉRENGER (UMP)
    M. MORIN (EELV)
    M. BUREAU (Modem)
    M. GRELLIER (PS)
    M. GAY (FG)

    Une quarantaine de jeunes de 18 à 28 ans essentiellement des Deux-Sèvres et de la Vienne, étudiants à Poitiers
    ou Angers, ou jeunes actifs.
    Débat ouvert au public.

    Contexte
    Les jeunes auront participé la veille aux ateliers sur l’agriculture, l’emploi, l’éducation, l’énergie. Ils auront étudié les programmes politiques sur ces différentes thématiques.
    Nous souhaitons donc que cette rencontre soit un véritable échange, un dialogue avec les jeunes. L’idée est d’entendre les partis politiques brièvement sur ces sujets – brièvement car ils auront lu pas mal de choses la veille – et que les politiques entendent également les interrogations des jeunes ainsi que leur ressenti.

    Déroulement
    Introduction et présentation des invités par l’animateur (10 min)
    – 5 min chacun pour exprimer une ou deux priorités et engagements pour demain sur les 4 thématiques. (soit
    30 min). Finir sur une question ouverte que les invités aimeraient poser à 40 jeunes présents et intéressés par la question Politique.
    – Paroles aux jeunes : les jeunes répondent aux questions des invité-e-s et leur en soumettent d’autres sur les 4 thématiques (20 min) (10 intervention de 2 min)
    – Réponses des partis politiques : 3 min par intervenant (soit 15 min)
    – Réactions et autres questions spontanées des jeunes, suite aux réponses des partis. (30 min)

     Ils ont d’abord présenté les grandes lignes de leurs débats de la veille : sur l’agriculture, l’emploi, l’énergie et l’éducation-formation.

    Des propositions et interrogations  où l’on a pu retrouver celles des écologistes. Les interventions de chaque participant devaient être très brèves.

    Serge MORIN,  vice-président du Conseil Régional  EELV,  a su  lancer des pistes fortes  et leur rappeler l’importance de l’engagement citoyen, de l’engagement politique pour changer profondément la situation actuelle.

    Avec sa vigueur et son naturel habituel, il a lancé les  propositions de la conversion écologique de l’économie comme  une piste offrant des perspectives  solides en matière d’emploi sans oublier toutes les initiatives sociales pour le «mieux vivre ensemble ».

     

    Ces jeunes ont commenté les réponses, abordé la question de la croissance /décroissance , de la nécessité de modifier nos habitudes de vie  et de rendre l’école plus attractive et plus axée sur  la citoyenneté

     

    J’ai senti chez ces jeunes une grande maturité face aux problèmes sociaux et économiques, et une volonté de réfléchir et d’agir dans le débat électoral, voire de s’engager.

     

    Merci à Serge et bravo à tous ces jeunes.

    Norbert Béalu
    EELV Bocage

  6. Sortie du nucléaire : le candidat Sarkozy instrumentalise les salariés d’EDF et joue la fission dans la société française

    Devant des salariés d’EDF, Nicolas Sarkozy a encore une fois vilipendé l’accord PS-EELV et argué que la filière nucléaire française et EDF étaient menacées de mort. Opposé à toute modification du mix énergétique de notre pays, le candidat Sarkozy empêche le débat – pourtant inéluctable – sur la transition énergétique.

    Michèle Rivasi, porte-parole d’Eva Joly, s’insurge de sa posture : « On ne dirige pas un pays par la peur mais par la raison. Plus que jamais Nicolas Sarkozy divise pour mieux régner, une manière inacceptable de faire de la politique : on ne joue pas sur les peurs des salariés en temps de crise économique. S’il y a bien une peur qui doit pousser les Français à agir, c’est celle de la probabilité statistique qu’une catastrophe nucléaire majeure puisse arriver en France. Et cette peur est bien palpable, notamment au travers du dernier sondage Greenpeace-CSA qui démontre que 67 % des Français estiment qu’un accident comparable à celui de Fukushima pourrait survenir en France. Nous assistons donc à un véritable déni de démocratie dont l’UMP est devenu le champion toutes catégories confondues. »

    Et Michèle Rivasi de conclure : « Du travail dans le nucléaire – même si l’on acte une sortie définitive et progressive – il y en aura pour longtemps car le démantèlement des centrales et le stockage des déchets radioactifs demanderont énormément de temps et de main-d’œuvre. Que les salariés d’EDF soient rassurés, ils seront évidemment associés dès le début du grand chantier de la sortie progressive du nucléaire. »

  7. Discours d’Eva Joly à Bordeaux

    Chères amies, chers amis,

    Je sais, on me l’a assez reproché dans cette campagne, que je ne suis pas formatée comme les autres responsables politiques de cette présidentielle. Je n’ai ni le verbe tonitruant de Jean-Luc Mélenchon, ni l’art de la synthèse de François Hollande.  Je n’ai pas, comme François Bayrou, la certitude d’être née pour accomplir un destin. Je n’ai pas reçu la haine en héritage comme Marine Le Pen et l’ambition ne guide pas chacun de mes pas comme Nicolas Sarkozy.

    J’essaye juste d’être moi-même, une femme de convictions, qui croit que le courage est la plus grande des vertus, et que la vérité doit éclairer la politique comme le soleil inonde la plaine. Alors on peut me moquer, me railler, me couvrir de lazzis et de quolibets, peu m’importe, je continue mon chemin.

    Ma détermination, je la tire du parcours de toute une vie, des leçons que j’ai apprises de l’existence. Rien de grand ne se fait sans courage, rien de juste ne s’accomplit sans résistance. Alors plus la campagne est dure, plus je me dis que ma candidature est nécessaire. Parce que contre les sirènes du vote utile, je défends le vote juste. Celui qui anticipe les problèmes que nous aurons à résoudre, si demain une nouvelle majorité conduit les affaires de notre pays.

    Je refuse de laisser croire que seule compte la défaite de Nicolas Sarkozy. Bien sûr, sa présidence fut calamiteuse pour le pays, dangereuse pour nos valeurs et malheureuse pour le plus grand nombre. Je le sais et je ne l’oublie pas. Je n’ignore pas davantage que sa France forte n’est forte qu’avec les plus faibles, et qu’elle est tellement faible quand il s’agit de s’attaquer aux plus forts. Nicolas Sarkozy a tout cédé aux lobbies et aux intérêts privés qui l’ont porté au pouvoir. Il doit être battu, je le répète.

    Mais je ne veux pas qu’il laisse comme cadeau empoisonné au pays l’obsession de sa personne. Le « tout sauf Sarko » n’est pas une solution. La tentation de transformer son bulletin de vote en lettre de répudiation du sarkozysme, je la comprends, mais je la combats. Alors transformez plutôt votre bulletin de vote en messager de l’avenir. Et posez-vous la bonne question : « quelle force politique est la plus capable de proposer des solutions nouvelles pour le pays ? »

    Car Sarkozy parti, les problèmes du pays demeureront entiers. Et nous devrons faire preuve d’imagination, d’audace, de courage pour inventer une nouvelle voie. Mais ce n’est pas un homme qu’il faut combattre ; c’est une politique.

    Je dénonce donc la politique à courte vue, l’obsession de la croissance, la soumission aux forces de l’argent, bref, je dénonce les politiques menées avec arrogance partout en Europe et dans le monde par ceux qui ont toujours gouverné, ont tant échoué et si peu réussi. Cette contestation, cette réfutation, et enfin, cette nouvelle proposition, je les porte au nom de l’écologie, c’est-à-dire au nom de la seule idée neuve surgie depuis la chute du mur de Berlin.

    L’écologie n’est pas une idéologie désincarnée, c’est la proposition politique basée sur la réalité des conditions de vie sur la planète. Quand la droite et la gauche s’affrontent depuis des siècles sur l’appropriation des moyens de production, nous écologistes, questionnons la finalité même de la production : à quoi sert de produire plus si c’est pour vivre moins bien, en détruisant les équilibres naturels, la faune, la flore, l’air, la terre et la mer ?

    Avant d’être une politique, l’écologie est une sagesse, un principe de modération et de partage harmonieux des ressources limitées de notre planète. Ceux qui n’entendent rien à l’écologie n’entendent rien à la marche du monde. Ils nous mènent vers l’abîme, nous propulsent vers la catastrophe, par paresse et par lâcheté.

    Voilà à quoi je pense tous les matins de cette campagne, quand on s’obstine à me parler des mauvais sondages. Voilà pourquoi j’enrage parfois de ne pas toujours trouver les mots, l’astuce, l’image qui frappe et parle au plus grand nombre. Je sais bien que j’ai ma part de responsabilité dans le peu d’écho qu’on accorde à mes propos.

    Mais je sais aussi que le système met à l’index ceux qui veulent changer la règle du jeu. Le système ne s’y trompe pas, si les attaques sont si violentes, c’est parce que je ne fais pas semblant. Ce que je dis, je le pense vraiment. Je ne m’accomode pas des mœurs du milieu politique où il faut davantage se méfier de ses amis que de ses ennemis. À chaque nouvelle déception, à chaque nouvelle défection, on me presse de répondre, de me défendre, de me justifier. Je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour parler de l’avenir de notre planète.

    Je laisse à d’autres le soin de faire poudroyer le sable de la route pour donner l’impression qu’ils sont en mouvement, alors même qu’ils sont immobiles. Je préfère faire un petit pas en avant, que de faire de grands gestes sur place.

    Pour moi, la politique n’est pas l’art du pantomime. Il ne s’agit pas de faire semblant de mobiliser les foules pour la révolution, pour ensuite tranquillement s’asseoir autour d’une table et continuer à faire recuire les mêmes sempiternelles alliances.

    Je ne suis ni le bruit, ni la fureur. Je ne suis que la petite voix de la raison.

    Mon rôle est plus humble et mon chemin plus long : je veux alerter les consciences, marquer les esprits, éduquer les réflexes, modifier les habitudes pour préparer le vrai changement.

    Parce que j’ai bien compris que le changement, c’est maintenant ; mais le vrai changement, c’est pour quand ?

    Pour quand la sortie du nucléaire ? Pour quand la lutte contre le réchauffement climatique ? Pour quand  la préservation des espaces naturels et de la biodiversité ? Pour quand une autre politique internationale, et en particulier pour quand la fin réelle de la Françafrique que demande toute la jeunesse du continent noir ?

    Le vrai changement, c’est l’écologie. Une transformation profonde de notre manière de produire et de consommer. Une autre manière de concevoir l’économie. Un nouveau pacte entre les citoyens et la science, pour chercher les voies d’un progrès respectueux de la nature et des hommes. Le vrai changement, c’est le courage d’affronter la finance, sans s’excuser par avance en courant à la City dire qu’on a été mal compris.

    Le vrai changement, c’est le courage de dire la vérité aux travailleurs du nucléaire au lieu de chercher à les manipuler. Le vrai changement, ce n’est pas de promettre la vie en rose, c’est de construire l’avenir en vert pour faire face aux formidables défis que la planète doit affronter.

    Voilà pourquoi il faut une candidate écologiste : nous sommes les seuls à défendre un vrai programme de transformation de notre société. La sociale-démocratie a épuisé ses idées, quand elle ne les a pas trahies. Le communisme a sombré dans le néant totalitaire où il s’est déshonoré, trahissant le combat de milliers de femmes et d’hommes qui voulaient juste un avenir meilleur. Les libéraux ont abdiqué devant la finance devenue folle, comme une créature échappant au contrôle de son marionnettiste. C’est à nous, les écologistes, de prendre les choses en main. Nous avons une mission historique à remplir ; demain, c’est vers nous que les peuples se tourneront pour reconstruire leur espoir.

    Alors moquez-vous de mon score si vous voulez, mais sachez que je trace un sillon. Je suis fière de prendre la suite de René Dumont et de son verre d’eau pour défendre l’écologie. Je reprends le flambeau des mains de Dominique Voynet, qui elle même le tenait de Noel Mamère. Tous savent qu’une campagne est dure. Mais nous sommes en marche. Nous construisons avec patience une force capable de changer le cours des choses. Alors, nous n’avons pas le droit de renoncer. Ce combat ne se gagnera pas en une présidentielle, mais nous devons le mener avec constance.

    À ceux qui ont douté ou à ceux qui doutent encore, je veux dire que ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous ne devons pas oser les affronter. C’est au contraire notre refus de nous confronter aux défis immenses qui sont devant nous, qui risque de les rendre plus insurmontables encore.

    Chères amies, chers amis, je vous appelle à vous révolter. Renversez le cours de cette campagne, et entamons dès ce soir la reconquête électorale. Allez chercher chaque voix, dans chaque maison. Soyez fiers de vous, fiers d’être verts et d’avoir une longueur d’avance dans la compréhension du monde. Soyez fiers d’agir pour un monde meilleur. À tous ceux qui vous diront « Eva Joly, elle a peut être raison, mais elle n’est pas très habile dans les médias, pas très bonne en meeting », répondez ceci.

    Quand les temps sont troublés, je ne pense pas qu’il faille se contenter de se demander quelle stratégie permettra d’attirer les électeurs. Je ne crois pas qu’on ait besoin d’hommes politiques obsédés par leur reflet dans le miroir, soucieux de faire plaisir à l’opinion et obnubilés par la courbe des sondages.

    Je crois que c’est le temps de la vérité et du courage.

    Je voudrais aborder un dernier sujet, qui depuis les terribles meurtres de Toulouse et de Montauban prend un sens nouveau. Je voudrais parler du devoir de réconciliation qui doit guider chaque politique. Nous devons tous nous demander : « ai-je fait assez pour lutter contre la violence ? »

    La haine de Mohamed Merah ne s’est pas fabriquée en un jour. Bien sûr, il y a la folie meutrière d’un homme. Bien sûr, il y a l’énigme insondable d’un cœur insensible et perverti, qui a cessé de battre sans que Mohamed Merah n’ait livré ses secrets. Mais la fabrique de la haine vient de loin. L’antisémitisme qui a guidé la main du criminel est le fruit d’années de discours haineux, définitifs, mensongers, manipulateurs, visant à désigner les juifs comme responsables des maux du monde. Le terrorisme s’est toujours nourri de la défaite de l’intelligence : la monstruosité de l’acte individuel prospère sur la bétise collective. Combien de fois a-t-on toléré des propos antisémites, au motif que ce n’étaient que des paroles ?

    La parole de haine est une arme aussi dangereuse que n’importe quelle autre. La seule différence, c’est qu’elle précède toutes les autres armes. Elle est la première étape vers la guerre civile, qui est le vrai projet du terrorisme, qui rêve de créer des émules et d’entrainer toute la société dans son fanatisme et sa violence.

    Devant l’école où sont tombées les victimes de Mohamed Merah, je me suis promis à moi-même que quelque chose devait changer dans cette campagne présidentielle. Nous ne devons pas céder à la tentation sécuritaire.

    La démocratie ne doit pas indexer ses valeurs sur celles des terroristes. Nous devons résister. La meilleure réponse au terrorisme, c’est le respect de l’État de droit.

    Dans mon autre patrie, la Norvège, la folie meurtrière antimusulmane a tué soixante-dix-sept personnes. Ici, après les assassinats des militaires,  c’est à un crime antisémite qu’on a assisté : les enfants juifs sont morts uniquement parce qu’ils étaient juifs. La matrice de ces crimes est bien la même : la haine de la différence.

    À rebours de cette logique de guerre, la République a été fondée sur l’idée que tous les hommes sont égaux, et que menacer les droits d’une seule personne porte atteinte aux droits de tous. Elle s’est consolidée sur les valeurs de solidarité, d’égalité, de fraternité, contre la prédation, la peur, la haine, le mépris de l’autre.

    La Norvège, mon autre patrie, a connu avec la tragédie d’Oslo, le même dilemme. Devions-nous céder devant la folie meurtrière d’Anders Brejvik, ou au contraire opposer la sérénité, le refus de l’amalgame, l’amour, en un mot la vie, au semeur de mort qui voulait nous imposer sa loi d’exception et l’arbitraire de son pouvoir contre nos règles ?

    Les Norvégiens ont choisi de répondre contre tous les Breijvik et Merah de la Terre à la seule question qui vaille : voulons-nous une société apaisée et réconciliée, ou une société de violence ? Le Premier ministre a déclaré juste après la tuerie d’Utoya cette phrase que je fais mienne : « nous allons punir le coupable. La punition, ce sera plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie ». Oslo et Toulouse nous apprennent qu’il ne faut pas laisser d’espace aux assassins. Il faut assécher les réseaux de trafic d’armes, renforcer les moyens de prévention de la délinquance dans la jeunesse, remettre l’école au centre de nos priorités, renforcer les sanctions contre les actes racistes et antisémites. Les terroristes veulent soumettre la société à un test, nous faire rentrer dans la logique de leur violence de mort. Leur résister signifie continuer à vivre selon nos valeurs, dans la sérénité, en refusant tout amalgame, toute stigmatisation, tout bouc-émissaire. Les jours qui viennent et le contenu de la campagne présidentielle en France nous diront quel monde nous voulons laisser à nos enfants.

    Plus que jamais, nous devons nous interroger sur la manière de vivre ensemble. Pour moi, il n’y a pas des Français et des Français de seconde zone, avec moins de droits que les autres. Les événements de ces derniers jours montrent que la France a besoin d’unité. C’est le sens de la proposition que j’ai faite il y a quelques semaines, concernant les jours fériés pour Kippour et l’Aïd, et qui a été mal comprise. On y a vu une concession aux religions, quand il s’agissait au contraire de pousser plus loin la logique laïque, en garantissant la neutralité de l’État face à toutes les religions, en les mettant sur un même pied d’égalité.

    Notre pays vit des heures sombres dont nul ne doit chercher à tirer profit. L’opération de police s’est achevée. Le temps qui s’ouvre doit maintenant être celui de la concorde et de la fermeté sur nos principes. Ce n’est pas aux extrémistes de nous dire comment nous voulons vivre, rien ne doit faire reculer la démocratie. Au contraire, l’urgence est de faire en sorte que la France soit plus fraternelle, en défendant la justice, la laïcité, et l’égalité.

    Et je veux en particulier m’adresser aux plus jeunes : c’est vous qui avez la responsabilité de ne pas céder à la spirale de la violence entre communautés. De vos valeurs dépend le visage de la France dans laquelle vous allez vivre. Chassez l’antisémitisme de vos têtes, chassez la haine des musulmans de vos esprits, bannissez le racisme et la xénophobie de vos vies.

    Voilà ce que je voulais vous dire ce soir. Je ne sais pas ce que sera le résultat de cette élection. Mais je sais le long chemin que nous devons parcourir ensemble. Et je veux dire aux écologistes et aux Français que si je compte sur eux, c’est d’abord parce qu’ils peuvent compter sur moi.

    Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

  8. Fuite de gaz au large de la Mer du Nord : l’Union doit se doter de règles plus strictes

    La branche britannique de Total a annoncé avoir cessé la production de pétrole et de gaz sur sa plate-forme d’Elgin-Franklin en mer du Nord et mis en place une zone d’exclusion maritime de deux milles, suite à une fuite de gaz survenue dimanche. Alors que la plateforme dispose d’une capacité de production quotidienne de 280.000 barils équivalent pétrole, 175.000 barils de condensats et 15,5 millions de mètres cubes de gaz, plus de 20 tonnes de gaz se seraient déjà échappées en mer. Bien que jugé à ce stade « minime » quant à son impact sur l’environnement, ce nouvel accident conforte la position des écologistes à vouloir faire adopter un cadre réglementaire européen plus sévère pour ces activités à haut risque.

    Pour Sandrine Bélier, eurodéputée membre de la commission environnement :

    «Combien d’alertes ou de catastrophes faudra-t-il encore pour que la gestion des plateformes pétrolières soit enfin prise au sérieux ? Au total, 23 tonnes de gaz se seraient déjà échappées de la plate-forme en 48 heures. Avec ses 500 plateformes, la Mer du Nord est aujourd’hui l’une des zones les plus exposées en Europe à la pollution des grandes industries d’extraction et d’exploration pétrolière et gazière. En octobre 2011, le Parlement européen avait adopté un rapport appelant au renforcement des règles plus strictes en matière de sécurité des plateformes pétrolières et gazières. Ce nouvel incident démontre une nouvelle fois l’urgence qu’il y a agir en ce domaine et la nécessité d’un moratoire sur toute nouvelle exploitation en pleine mer ».

    L’eurodéputée poursuit : « Alors que les forages s’étendent chaque jour plus loin des côtes et atteignent des profondeurs abyssales – entraînant une augmentation des risques en matière de gestion et de surveillance des installations – , le Sommet de Rio en juin prochain sera aussi l’occasion pour l’UE et la communauté internationale de prendre les mesures adéquates de protection des milieux marins et océans de plus en plus menacés ».

    Pour José Bové, eurodéputé :

    «En France, le permis Rhône-Maritime au large de la Méditerranée arrive bientôt à échéance. Il est urgent de ne pas le reconduire, pour protéger la Méditerranée et sa biodiversité privilégiée de ces risques largement avérés. A l’appel du Collectif « le Var dit non au gaz de schiste », une journée de mobilisation est organisée le dimanche 8 avril contre le renouvellement du permis. Un rassemblement terrestre aura lieu à la Seyne-sur-Mer et une flottille maritime s’organisera au large du Fort de Brégançon. Soyons nombreux pour lancer l’alerte.»

    Pour Michèle RIVASI, porte-parole d’Eva Joly :

    « Cette catastrophe n’est pas une surprise. Nous avons découvert avec la catastrophe de Deepwater Horizon que les ingénieurs jouaient aux apprentis sorciers pour tenter de maîtriser des conditions d’extraction extrêmes. Les pressions  en eaux profondes sont telles que toute maîtrise de l’accident dans un délai raisonnable est impossible: il aura ainsi fallu trois mois pour endiguer une catastrophe qui relâchait 53 000 barils de pétrole par jour. Aujourd’hui, Total nous annonce que la maîtrise de cette fuite pourrait prendre six mois. Une catastrophe de plus qui renforce les écologistes dans leur opposition au renouvellement du permis d’exploration Rhône Méditerranée, situé à proximité des côtes marseillaises: un tel accident en mer fermée signifierait la pollution de réserves naturelles et la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans le tourisme. »

    Cette catastrophe de trop n’est sûrement pas la dernière: « Si nous n’engageons pas une transition énergétique rapidement, si nous n’apprenons pas à sortir des énergies fossiles progressivement, nous subirons de plus en plus de catastrophes similaires. Jusqu’ici, nous avions un pétrole abondant, de bonne qualité et donc peu cher. Aujourd’hui ce n’est pas seulement le déséquilibre entre l’offre et la demande qui conditionne les prix, mais aussi et surtout les conditions d’extraction. Sables bitumineux, gaz et huiles de schiste, forages en eaux profondes sont les dernières idées trouvées par les compagnies pétrolières pour maintenir notre addiction aux énergies fossiles. Les risques sont accrus, les technologies mal maîtrisées et les prix ne reflètent pas les impacts environnementaux dévastateurs de celles-ci. »

    Et Michèle RIVASI de conclure: « Nous sommes aujourd’hui face à un enjeu historique: nous devons amorcer la troisième révolution industrielle pour éviter une crise énergétique, et ni l’UMP ni le PS ne semblent le comprendre. La fuite en avant continue, et comme toujours ce sont les précaires qui paient le prix fort. Le prix de l’essence, du gaz et du fioul vont augmenter, c’est pourquoi il faut investir pour garantir l’accès aux technologies les plus économes en énergie, afin d’alléger les factures des ménages. Il faut aussi investir dans les nouvelles sources d’énergie et revoir notre urbanisme et nos modes déplacement, en garantissant un service public de transports efficace pour tous: c’est ce que propose Eva Joly » .

  9. Chômage : arrêtez de nous mentir monsieur Sarkozy, assumez votre bilan !

    Durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le chômage a augmenté de 35%, soit plus de 730 000 chômeurs en cinq ans ! Sur la dernière année, cela représente 6,2% de hausse.

    Ce chiffre est tout simplement indécent et le symbole d’une gestion calamiteuse ! Le président candidat ne prend même plus la peine de mentir avec conviction quand il se permet d’annoncer, je cite, « une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l’augmentation du nombre de chômeurs ».

    II importe que cet homme assume son bilan et les choix qu’il a toujours effectués en faveur des plus aisés. Ce n’est pas en se présentant comme candidat du peuple que Nicolas Sarkozy effacera son bilan de président des riches.

    La croissance est d’ores et déjà un concept obsolète pour relancer l’emploi. Ceux qui vous poussent à l’effort en ce sens vous mentent. Il convient aujourd’hui de favoriser l’activité dans les secteurs d’avenir, comme les énergies renouvelables ou les soins à domicile, et non plus d’assécher la véritable force de travail de ce pays. Il convient de mettre un terme à l’austérité prônée par Nicolas Sarkozy qui appauvrit à petit feu le peuple dont il se réclame.

    Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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