RETOUR DE LA MAL-BOUFFE DANS LES ASSIETTES DE NOS ENFANTS !

Alors que la précédente équipe en responsabilité au Département avait réussi à mettre en place un système ambitieux d’approvisionnement bio pour les cantines des collèges, la nouvelle équipe du Président FAVREAU, s’empresse de faire machine arrière après un an de mandat.

Sous couvert d’un argument de circuit court, dénué de toute obligation d’un % minimum de bio, c’est clairement la mal-bouffe, même locale, qui fait son retour dans les assiettes de nos enfants. Et pourtant « l’anticipation » dont se targue Monsieur Favreau (amendement du 01 juillet 2016) se base sur 40% de circuit court mais également 20% de bio dans les cantines d’ici 2020. Simple erreur de lecture me direz-vous.

Nous parler de « producteurs de qualité, non bio », dixit le Vice-Président, Hervé de Talhouet-Roy, n’est pas un gage de qualité alimentaire sans pesticides. Sans jeter le discrédit sur toute une profession qui souffre, les producteurs dits conventionnels sont laminés par un marché qui tire les prix donc la qualité vers le bas. Ne nous leurrons pas, le terme d’agriculture « conventionnelle », pour faire politiquement correct et ne pas effrayer les consommateurs, a recours massivement à la chimie pour optimiser les rendements et par ce fait, compenser la baisse des cours par des volumes supplémentaires, dans une fuite en avant mortifère, tant pour la survie des exploitations que pour la santé des populations. Le récent rachat du géant de l’agro-chimie américain MONSANTO par l’allemand BAYER ne fait qu’illustrer les enjeux économiques d’un business qui prend en otage nos producteurs. Au passage, voyez-vous beaucoup de producteurs bio manifester devant les Préfectures, déverser fumier et excédents de production sur la voie publique par désespoir ?

La filière bio en France a atteint un record l’année dernière ; plus 14% de conversion et 23% de terres en agriculture biologique supplémentaires. Si la filière ne représente encore que 4% des surfaces, la démarche est une lame de fond silencieuse qui va s’accroître car la causalité pesticides, cancers et dégradations de l’environnement est maintenant bien intégrée dans les esprits du grand public. Ou la France ambitionne 20% de surface agricole en bio d’ici 2020, des pays comme le Danemark sont en route vers une agriculture à 100% biologique, illustrant que c’est bien l’audace et le courage politique qui nous permettront d’atteindre les objectifs ambitieux et responsables pour les générations futures.

Alors, de grâce, Président FAVREAU, au lieu d’essayer d’écouler les surplus des productions conventionnelles dans les cantines, aidez nos producteurs à réaliser leur conversion. C’était d’ailleurs le but premier du projet Résalis dont vous annoncez aujourd’hui la mise à mort. Monsieur Favreau, vous n’anticipez rien du tout. Comme toutes vos décisions depuis un an, c’est un pas un avant et dix pas en arrière avec comme seul étendard une carotte (10 centimes d’euros supplémentaires par repas si issu d’un circuit court) bourrée de pesticides. 

Bernard JOURDAIN
Secrétaire du groupe local EELV79
jourdain.b@orange.fr
06.82.94.90.76
Emmanuel GROLLEAU
Porte-parole
grolleau.emmanuel@wanadoo.fr

 

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