Pourtant à bout de souffle, la FNSEA ne manque pas d’air !

Nous lisons dans la presse que Monsieur Olivier Renaud trouve inacceptable le projet d’arrêté interministériel qui limiterait l’utilisation des pesticides à proximité de zones sensibles… dont nos écoles et nos maisons. Ce n’est pas ce nouveau texte de loi qui est inacceptable mais bien les propos que tient le secrétaire général de la FNSEA79.

La France a consommé plus de 60.000 tonnes de « produits phyto-sanitaires » en 2014, une augmentation de 9 % par apport à 2013, faisant de la France l’une des grandes utilisatrices de pesticides dans le monde. Une progression constante, tandis que la part des molécules suspectées d’être cancérogènes ou mutagènes ne cesse de grimper et que les alertes se multiplient sur les liens possibles avec les cancers de la prostate ou de la peau, les tumeurs cérébrales, les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, les troubles de la reproduction et du développement de l’enfant…

Nous ne pouvons que déplorer l’emballement d’un système incapable de freiner son recours à la chimie, au détriment de plus d’1 million de personnes qui s’activent dans les champs, les vignes, les vergers arboricoles ou les plantations badigeonnées d’insecticides. Car c’est bien la première contradiction de votre discours Monsieur Renaud. Vous êtes en première ligne de cette intoxication globale de notre environnement, intoxication qui, selon certains, vingt ans après l’amiante, nous place à l’aube d’un nouveau scandale sanitaire majeur dont vous êtes les victimes aussi bien économiques que sanitaires.

Vous parlez de chiffres d’affaires perdus ? Avez-vous pris en compte les coûts pour la santé publique, le traitement de l’eau et la dégradation de l’environnement qui érodent les services écosystémiques dont nous dépendons ?

Et pourquoi les millions d’hectares sur lesquels nos agriculteurs ne pourront plus balancer des pesticides seraient-ils mis « hors production » ? En pleine crise agricole, l’agro-écologie et le marché du bio ne cessent de croître.
En 2016, la filière biologique enregistre un rythme de  21 nouvelles fermes bio chaque jour, et représente une solution évidente aux agriculteurs étranglés financièrement par des prix bas et des charges élevées dont celles de l’achat des pesticides. Des alternatives à l’agriculture intensive existent. Elles sont respectueuses de l’environnement, de la santé de chacun et créatrices d’emplois.

Vous attendez quoi ?

Vous affirmez que Madame Royal affame le peuple.
Nous vous répondons que vous, vous l’empoisonnez !

Bernard JOURDAIN
jourdain.b@orange.fr
Secrétaire du Groupe Local EELV79
06.82.94.90.76

Monique JOHNSON
monique79.johnson@gmail.com
Conseillère municipale Niort
06.15.81.05.69

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