Eva Joly : « Le travail doit être un vecteur de bien-être, pas de souffrance »

Éva Joly, candidate d’Europe Écologie Les Verts à l’élection présidentielle, a effectué ce lundi (19 décembre) un déplacement à Dunkerque sur le thème de l’emploi. Après avoir discuté de la transition industrielle de la région vers les éoliennes en mer, elle est allée à la rencontre des victimes de l’amiante condamnées à rembourser une partie de leurs indemnisations.

Pour Éva Joly, « mon contrat présidentiel ne sera pas seulement créateur d’emplois, il répondra aussi à l’augmentation inadmissible de  la souffrance au travail. Après les multiples régressions sur ce dossier, je veux inverser la tendance pour faire du travail un vecteur de bien-être, pas de souffrance ».

Éva Joly s’est dite favorable à la réparation intégrale des préjudices pour les maladies et accidents professionnels. Dès 2012, elle souhaite relancer les négociations sur les retraites pour prendre en compte la pénibilité et adapter le travail des séniors, à l’image de ce que font les pays nordiques, et augmenter le budget de l’Agence Nationale de l’amélioration des conditions de travail.

« La situation indigne de ces victimes de l’amiante est le symbole de la façon dont ce gouvernement traite les travailleurs. Non, les salariés malades ne sont pas des fraudeurs. Non, les seniors ne peuvent travailler plus longtemps si on ne répond pas à la pénibilité de leurs emplois. Non, on ne peut à la fois prôner le travailler plus et tailler aveuglément dans les budgets dédiés à l’amélioration des conditions de travail », a poursuivi Éva Joly.

A propos des victimes de l’amiante, Éva Joly a déclaré : « les victimes de l’amiante ont mené un combat long et douloureux contre le lobby industriel pour faire reconnaître leurs souffrances. Je demande à Xavier Bertrand de faire preuve d’humanité et de renoncer au remboursement des indemnités. »

Profitant d’une imprécision juridique, le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, sous tutelle de l’État, a fait condamner par la Cour d’appel de Douai dix-sept d’entre elles à rembourser une grosse partie de leurs indemnisations. La catastrophe sanitaire fera 100 000 morts d’ici 2030.

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