C’était passé presque inaperçu. Presque… Les panneaux « Moins de pesticides, plus de vie », panneaux de communication de la campagne « Acceptons les herbes folles » mis en place par l’ancienne équipe du Conseil Départemental, ont été retirés des bords des routes départementales.

EELV79 s’interroge sur l’abandon de cette campagne de communication par la nouvelle majorité départementale de droite. Quelles dérives dans la gestion des bords de routes nous réservent les nouveaux élus départementaux ? Le retour à l’utilisation des pesticides ? Des pratiques de fauchage qui ne laissent aucune place au développement de la biodiversité ?

Ce serait contraire à l’article 68 de la Loi relative à la transition énergétique qui interdit au 1er janvier 2017 l’utilisation des produits phytosanitaires sur les voiries. C’est un enjeu de santé publique majeur.

C’est aussi en enjeu de préservation de la biodiversité. Il est démontré que l’on peut concilier sécurité et biodiversité le long des routes en laissant se développer des « herbes folles » et en pratiquant des fauchages tardifs. Cette idée, toute simple, peu coûteuse, préserve la biodiversité et permet aux insectes pollinisateurs de trouver leur nourriture. L’offre alimentaire de ces milieux, fauchés une seule fois en fin de saison, est plus abondante et attire donc davantage d’abeilles sauvages et domestiques pour leur récolte de nectar et de pollen et un plus grand nombre de papillons de jour et de nuit.

Par le biais du programme « Moins de pesticide, plus de vie » notre département était très bien placé pour répondre à ces deux enjeux : réduction de l’usage des pesticides dans ses pratiques et contribution à la préservation de la santé publique et de la biodiversité. La mise en place d’une campagne de communication et de sensibilisation autour de cette gestion des bords de nos routes avait un objectif pédagogique indispensable.

Aujourd’hui, EELV79 tire la sonnette d’alarme. Avec la suppression rapide des panneaux de communication « Acceptons les herbes folles » et l’aide de 60.000 euros pour financer une étude visant à développer des méthodes de dosage des pesticides, 2016 risque d’être l’année du retour des pesticides dans notre département.

Triste dérive !

Monique JOHNSON
Porte-parole EELV79
06 15 81 05 69