Laiterie, Heuliez, Crédit Agricole : mêmes causes, mêmes effets ?
Niort, le 9 avril 2013
Pour Europe Écologie Les Verts Deux-Sèvres, ce sont bien trois drames locaux, conséquences d’un problème global.
A Bougon, on veut fermer une laiterie coopérative fondée sur l’excellence de l’élevage local de chèvres alors qu’un chauffeur roumain égare 30 000 litres de lait espagnol destinés à la laiterie coopérative de Maillezais dans un chemin du Marais Poitevin ! (1)
Comment des dirigeants de coopérative peuvent-ils importer du lait d’Espagne, aussi mal payé que le chauffeur roumain, en refusant les centimes nécessaires aux éleveurs d’ici ? Avec pour résultat le découragement des producteurs de lait et la casse des outils de transformation locaux…
A Cerizay, un sous-traitant industriel est une fois de plus en difficulté de trésorerie, alors
même qu’un repreneur potentiel, qui affiche des bénéfices records, attend la mise sur la table des financements de l’État et de la Région.
A Niort et à Saintes, le Crédit Agricole, qui a oublié ses origines coopératives et mutualistes et son rôle de soutien privilégié à l’économie locale, tient à dépenser beaucoup d’argent pour s’offrir un nouveau siège social, répondant ainsi aux ambitions de ses dirigeants attirés par La Rochelle. Lesquels dirigeants, tout en restant frileux sur l’aide aux TPE-PME régionales, n’hésitent pas à éponger, en ponctionnant les caisses locales, les pertes nationales du Crédit Agricole sur les marchés à risques internationaux.
Outre le drame personnel que constitue la perspective de perdre son emploi et d’être obligé de changer de vie, EELV relève que ces trois situations difficiles pour les travailleurs sont la marque d’une dérive de notre système économique qui atteint l’inacceptable.
Agriculteurs, ouvriers, employés subissent, dans ces trois cas, une même dérive financière qui privilégie les gains financiers de court terme à l’investissement productif de long terme.
Il est urgent que le gouvernement français et ses homologues européens cassent la spéculation et redéploient les outils de financement vers les outils de production. La faiblesse des moyens de la BPI (Banque Publique d’Investissement) – une bonne idée au demeurant – prouve que nos gouvernants n’ont pas encore pris la réelle mesure des décisions à mettre en œuvre pour lutter contre la financiarisation de l’économie !
(1) Une laiterie au discours ronflant sur l’origine de son lait !
http://www.union-laiterie-venise-verte.fr/
Virginie LEONARD, Secrétaire du groupe local EELV 79
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Jean COLLON, Claire-Lise CALLADINE Porte-parole du groupe local EELV 79
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