De la friture sur les ondes

L’Assemblée nationale devait examiner jeudi dernier une proposition de loi portée par la députée EELV Laurence Abeille visant à appliquer le principe de précaution aux ondes électromagnétiques.

Le texte initial visait, entre autres, à définir un seuil d’exposition aussi bas que possible, à interdire le wifi dans les crèches, à privilégier le filaire dans les écoles et les lieux d’accueil du public et à instaurer une étude d’impact sanitaire avant toute mise en œuvre d’une nouvelle technologie (4G) et une étude sur les personnes électrosensibles.

Las ! Lors de son examen en commission, il a été vidé de sa substance par les députés socialistes. Mais pire, il a été victime d’une motion de renvoi en commission, procédure très rare, qui a empêché toutes discussions et le renvoie aux calendes grecques. Au profit de qui ?
La ministre déléguée à l’économie numérique porte la lourde responsabilité de n’avoir pas défendu l’ensemble de la population face à une menace sanitaire majeure quand la même semaine une autre ministre a fait front pour une réforme sociétale elle aussi majeure… Une gouvernance à deux vitesses où les questions écologistes sont maltraitées. Nous attendions avec impatience une législation claire.

Toutes les collectivités sont confrontées à l’installation d’antennes de téléphonie mobile sur leurs territoires. Dans un souci de protéger la santé de leurs concitoyens, les plus volontaristes se dotent d’une charte de bonne conduite signée par les opérateurs de téléphonie mobile. A Niort, une telle charte est en cours d’écriture. Des études récentes démontrent les risques liés à l’exposition, il est donc nécessaire et urgent de débattre de ce sujet au Parlement et de légiférer.

Il ne s’agit pas d’interdire une technologie, mais de l’utiliser à bon escient, impératifs sanitaires, impératifs économiques et aménagement équitable du territoire étant traités au même niveau d’intérêt par le gouvernement.

Les militants EELV soutiennent leurs députés dans ce combat pour défendre les propositions du texte initial de Laurence Abeille. Ils demandent aux députés PS des Deux-Sèvres et à Delphine Batho, ministre également concernée, de contribuer à faire revenir au plus vite ce texte à l’Assemblée.

Virginie LEONARD, Secrétaire du groupe local EELV 79
06 77 82 45 09
Jean COLLON, Claire-Lise CALLADINE Porte-parole du groupe local EELV 79
06 79 55 09 74

Remonter