POURQUOI (ET COMMENT) DENSIFIER LA VILLE.

A Bron, dans les années à venir, deux quartiers vont faire l’objet d’évolutions importantes :

l’ancienne caserne Raby et le secteur de la place Kimmerling sur la route de Genas, en limite de Lyon et Villeurbanne (sur des terrains vacants et des friches industrielles aux Genêts).

Ce sont des dossiers importants dans la révision du PLU et pour le prochain mandat municipal.  Ce sont là deux belles opportunités pour réaliser deux nouveaux quartiers de ville.

A cette occasion, la question de la densification de la ville se pose. Ce mot fait peur à beaucoup, car il est mis en relation avec une image de concentration de population, illustrée par les tours et les barres des années 50-60. Cette forme de construction n’existe plus, et nous nous en réjouissons : mettre cela en avant pour faire peur, est démagogique  et mensonger  (peu de gens savent que  le quartier des Brotteaux, à Lyon, est plus dense que le quartier de Parilly à Bron).

Limiter l’étalement urbain, pour faire une ville vivable et durable

Bron est complétement intégré dans le milieu urbain et ne peut rêver d’être un village dans la ville.

Pour les écologistes, densifier la ville par des constructions de 3 ou 4 étages (5 maximum le long des rues) est une bonne manière de construire la ville de demain, en répondant à la demande de logement d’aujourd’hui.

Nous vivons dans une agglomération qui se développe, qui est attractive et se prépare à  accueillir 150 000 habitants de plus à l’horizon 2030, dont la majeure partie se fixera à l’est. Sans densification raisonnée, c’est l’étalement urbain qui continuera de se développer avec toutes les nuisances associées : encore plus de voitures sur le boulevard périphériques et l’autoroute A43, plus de nuisances sonores, plus de pollution de l’air, plus de temps perdu dans les bouchons, sans oublier la disparition des terres agricoles.

Des conditions pour rendre la densité acceptable aux yeux des citoyens

Il ne faut pas se borner à construire des logements, mais prévoir tout ce qui rend la ville acceptable et attractive.

Une ville plus compacte, c’est une ville qui dispose de transports en commun, de pistes cyclables, de cheminements piétonniers agréables.

C’est aussi une ville qui dispose de commerces et de services de proximité, de crèches et d’écoles, d’accès facilités aux services publics, aux  hôpitaux, aux universités et aux espaces culturels.

Aux facilités de déplacements et d’accès à des équipements de proximité, il faut rajouter d’autres aspects comme :

Laisser pénétrer la nature en ville, limiter le bétonnage et le « tout minéral », par la multiplication des espaces de détente, des parcs ombragés, des murs végétalisés, le développement d’alignement d’arbres et de jardins partagés.

Avoir un paysage urbain préservant des vues dégagées, être attentif à la présence du soleil et de la lumière naturelle. Permettre des échappées visuelles qui évitent les vis-à-vis.

Favoriser le vivre ensemble : être attentif à la présence d’espaces de transition « à échelle humaine » entre les différentes formes d’habitats, à des lieux de rencontre de voisinage pour favoriser les contacts, voire les fêtes de voisin.

Reconstruire la ville ne se réduit donc pas à la question de plus de logements ni à la forme des habitations (importante par ailleurs), mais à prendre en compte le maximum d’aspects qui font que nous avons envie de vivre en ville.

Un projet à travailler avec les habitants

A Bron, les deux projets d’aménagement Raby et Kimmerling permettront de développer cette vision de la ville de demain. Cela ne concerne pas uniquement les techniciens et les élus, mais nécessite également une véritable participation des habitants, pour travailler ensemble à la construction d’une ville plus attractive et plus durable.

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