AUTOROUTES : ET SI ON DIMINUAIT LE TRAFIC ?

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Un enjeu majeur pour la qualité de vie à Bron

Dans la plupart des grandes agglomérations, on cherche aujourd’hui à diminuer les nuisances des grandes infrastructures routières urbaines des années 70. Bruit, pollution de l’air et des sols, risques d’accidents, coupures du territoire, leurs inconvénients sont bien connus.

Deux solutions pour y remédier :

– mieux les insérer dans leur environnement, voire les masquer,
– diminuer leur capacité et leur trafic.

A Bron, nous sommes particulièrement concernés, puisque la commune est quadrillée par le périphérique et par l’autoroute A43.

Couvrir les autoroutes en ville et limiter leur trafic

Couvrir l’autoroute ou le périphérique reste indispensable, quand ils traversent des zones d’habitat dense, Parilly en étant un bon exemple. L’enfouissement du périphérique à ce niveau est donc la seule solution envisageable à terme. Mais d’ici là, il faut aussi mieux rattacher les secteurs de Parilly Sud au centre de la commune, en multipliant les points de passage sur l’autoroute.

Mais on peut aussi diminuer les nuisances des autoroutes, en réduisant le nombre de leurs voies, donc leur capacité et leurs trafics. Ce n’est pas une vision utopique : la suppression du viaduc Mermoz Pinel ou la fermeture temporaire du tunnel de la Croix Rousse n’ont pas entrainé la situation apocalyptique que certains annonçaient. A Paris, Bertrand Delanoé a même coupé la voie sur berge rive gauche sur plus de 2 km… Ces mesures ont prouvé qu’en diminuant la capacité routière d’une route, une partie de son trafic s’évapore (sans aller se perdre dans les petites rues adjacentes).

Alors, diminuer la capacité du périphérique, comment ? Sans faire de grands travaux on peut déjà commencer à réserver une de ses voies aux transports collectifs et au covoiturage.

On peut également diminuer encore les vitesses autorisées . Depuis la mise en place du Plan de Protection de l’Atmosphère dans l’agglomération lyonnaise, le Préfet a décidé de limiter  les vitesses sur les grands axes au droit de Bron à 90km/h…alors qu’elles ont limitées à 70 km/h sur l’autoroute A7 devant le quartier Confluence. La moindre des choses serait de traiter avec équité tous les citoyens de notre agglomération…

A Gerland, à la sortie du périphérique, aujourd’hui on roule même à 50 kmh… et cette vitesse est respectée grâce aux radars…

Traiter équitablement l’Est et l’Ouest de l’agglomération

Et tout ça, avec quels financements ? Ceux que Gérard Collomb a réservés pour le tronçon Ouest du périphérique, rebaptisé cet hiver Anneau des Sciences. Rappelons que ce projet d’infrastructure routière, estimé à plus de 2,5 milliards d’euros, doit être enterré sur 80% de son parcours.

M. Collomb a toujours dit que le Grand Lyon ne se lancerait pas dans cette réalisation, tant que l’Etat ne déciderait pas de faire le Contournement Ouest de Lyon. On sait depuis fin juin (rapport Duron) que le COL est reporté au-delà de 2030.

Donc, inutile de s’obstiner…. même si le conseil de communauté du 9 juillet a voté la poursuite des études de l’Anneau des Sciences (et déjà des acquisitions foncières).

Seuls les élus EELV s’y sont opposés, en expliquant qu’il y a mieux à faire avec le budget affecté à l’ADS… par exemple couvrir le périphérique à l’est et faire enfin cesser les nuisances quotidiennes des habitants de ce secteur de l’agglomération.

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