Convention avec ALE – Agenda 21
Délibération 12 – 503 – Agenda 21 – Signature d’une convention cadre avec l’Agence locale de l’Energie
Chers collègues,
La signature de cette convention cadre est donc une des premières conséquences de l’Agenda 21, et c’est pour nous une très bonne chose.
3 volets dans cette convention :
- la participation au programme Défi des familles à énergie positive,
- les balades thermographiques
- de la communication autour des nécessaires changements de comportement en matière de consommation énergétique.
Tout d’abord, je ne peux que regretter que ce troisième volet ne soit pas repris explicitement dans la délibération. Il figure dans la convention avec l’ALE, nous devons au niveau de la ville prendre en charge cette communication et cette sensibilisation.
Sur les familles à énergie positive, notre premier constat est que cette opération, qui mobilise une vingtaine de familles brondillantes, montre qu’il y a, dans une partie de la population au moins, une véritable sensibilisation autour des questions énergétiques. A nous de savoir valoriser, dans notre ville, le défi de ces familles engagées dans la réduction de leurs consommations d’énergie et d’eau. Ce qui revient au paragraphe précédent sur la nécessaire communication locale. On en reparlera, je pense, en fin d’hiver, au moment du bilan.
Enfin, dernier volet de cette convention, les « balades thermographiques » (le vocable est pour le moins étonnant), ou plus exactement la balade thermographique, puisque la présente convention ne finance qu’une seule opération en la matière.
Il s’agit là de visualiser, grâce à une camera thermique, les défauts d’isolation des logements, collectifs ou individuels, lors d’une visite dans un quartier ou dans une rue.
Cette action se présente bien comme la première étape d’un diagnostic thermique, l’étape de la prise de conscience par les habitants. Elle est donc très intéressante pour nous. Mais elle pose plusieurs questions :
- – tout d’abord, le fait que cette année, une seule opération est prévue, alors que semble t’il, les candidatures abondent
- – ce qui pose logiquement la question du choix du quartier ou de la rue qui bénéficiera de l’opération. On aimerait en savoir plus sur les critères de cette sélection.
- – et enfin, après cette balade, qui sert à la prise de conscience, le véritable aboutissement sera la réelle mise en œuvre des travaux de rénovation thermique dans les bâtiments identifiés. Et là, les choses se compliquent.
-
Je vous rappelle que l’enjeu est énorme : la rénovation énergétique des logements, c’est-à-dire la limitation à la source de nos dépenses énergétiques (la meilleure énergie est celle qui n’est pas consommée) est essentielle à plusieurs titres :
- Les ressources en énergies fossiles s’épuisent,
- Le nucléaire est une impasse (L’Allemagne y a renoncé, l’accident de Fukushima n’est toujours pas réglé, nous laissons des déchets radioactifs pour des milliers de générations après nous) …
- La facture énergétique s’alourdit pour les ménages (on compte aujourd’hui 4 millions de ménages précaires énergétiques en France, un ménage sur 7)
- La facture s’alourdit pour le pays (4% du PIB européen aujourd’hui, 4 fois plus qu’il y a dix ans. En temps de crise, ça compte)
La rénovation énergétique, par contre, crée de nombreux emplois locaux, non délocalisables et dans des filières d’avenir.
Tout ça pour dire que détecter les passoires énergétiques, à travers des balades thermographiques – ou les audits énergétiques maintenant obligatoires dans les copropriétés -, c’est bien, c’est même fondamental. Mais l’étape suivante, c’est d’assister techniquement les propriétaires, et surtout de leur donner les moyens de financer les travaux correspondants. C’est un chantier extrêmement important, mais extrêmement complexe. Nous attendons des différentes institutions compétentes sur ce dossier, Etat comme collectivités aux différents niveaux, des propositions en la matière.
Je vous remercie
Françoise MERMOUD