Agenda 21- Développement durable

Concerne la délibération 12 – 502–Développement durable – Agenda 21

Chers collègues,

Depuis le début du mandat, nous avons demandé la mise en place de cet Agenda 21. Depuis le début de l’année, nous nous sommes mobilisés autour de son élaboration. Nous nous félicitons donc du travail accompli dans cette première étape.

Ce qu’on nous présente aujourd’hui, et qui a été présenté aux brondillants le 29 novembre, n’est bien sûr pour nous qu’une première étape. En effet, un certain nombre de points majeurs nous semblent à améliorer pour la suite.

Ce qui a été présenté le 29 novembre, à travers les 36 premières actions, ressemble beaucoup à un inventaire à la Prévert, dans lequel on a réuni une dizaine d’opérations nouvelles, certes rendues possibles par cette démarche – ce dont nous prenons acte –, mais aussi pas mal d’opérations en cours depuis plusieurs années, à l’échelle de la ville ou des services municipaux (sans compter celles qui ne dépendent pas de nous). Et pour beaucoup, cela reste au niveau des bonnes intentions… Il manque dans le projet actuel un réel plan d’actions avec :

  • –       de la quantification, pour donner corps aux objectifs poursuivis,
  • –       des échéances,
  • –       et des précisions sur l’évaluation qui sera menée.

Mais le premier point à faire vraiment évoluer, c’est le management de notre Agenda 21, ce qu’on appelle en langage savant, sa « gouvernance » (c »est à dire, comment associer la population, non seulement à la définition du contenu de l’Agenda 21, mais plus globalement au pilotage de la démarche). Vous aurez remarqué, comme moi, que le terme même de gouvernance ne figure pas dans les documents diffusés à ce jour.  Or, dans les principes du développement durable, la gouvernance est un des piliers essentiels, au même titre que la prise en compte de l’environnement, du social ou de l’économique.

Ici, la gouvernance se résume à un comité de pilotage de 4 personnes, 3 adjoints au maire et un conseiller délégué. La décision revient donc à la démocratie élective, alors que l’intérêt de l’Agenda 21 est de faire progresser la démocratie participative dans notre ville.

Au passage, petit clin d’œil, je signalerai que la composition de ce comité de pilotage est d’ailleurs en contradiction avec la  36ème action du présent Agenda 21, celle qui se propose d’« agir pour l’égalité des hommes et de femmes », puisque ce comité est composé exclusivement d’hommes…

Cette question de clarification de la gouvernance est donc essentielle pour nous, puisqu’elle participe d’un développement de la démocratie à l’échelle de la ville et d’un souci de transparence de l’action publique. Mais c’est également un élément fondamental pour l’Etat, qui doit labelliser notre Agenda 21. Sans amélioration sur ce volet, il est fort possible que notre dossier soit refusé, ce qui serait très dommage au vu du travail réalisé.

Deuxième point à faire évoluer, la transversalité. Les opérations qui nous sont présentées sont strictement enfermées dans une logique thématique (ce que traduit d’ailleurs l’organisation en chapitres distincts), sans la nécessaire transversalité qui est la grande originalité du développement durable. Chacun continue à travailler dans son coin, sans remettre en cause le cloisonnement et la logique verticale des systèmes de décision. Là encore, des évolutions sont nécessaires.

Enfin, je voudrai revenir sur la question de l’évaluation, évoquée le 29 novembre, par l’expert Dominique Mignot. Nous reprenons pleinement à notre compte ses observations sur la nécessité d’un comité de suivi, d’un processus d’évaluation en continu, voire même d’une interrogation des objectifs ici retenus sur leur apport au développement durable.

Donc, en fin de cette première étape, on peut résumer notre impression par « Peut mieux faire ». Plus de concret, plus de transversalité, plus de gouvernance, plus d’évaluation, voilà les évolutions majeures indispensables à notre avis pour la suite. Courage !

Je vous remercie

Françoise MERMOUD

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