Contrat Urbain de Cohésion Sociale – Programmation des actions pour 2013

Intervention de Françoise MERMOUD, Conseillère municipale Europe Ecologie les Verts, lors du Conseil municipal du 25 mars 2013

Délibération 13 –212 – Contrat Urbain de Cohésion Sociale – Programmation des actions pour 2013

Chers collègues,

Dans une commune comme Bron, la Politique de la Ville est un volet indispensable et essentiel de l’action municipale, et un apport vital pour le fonctionnement de nombreuses associations et  structures dans les quartiers de Parilly et Terraillon.

Le contenu du CUCS est celui défini dans le contrat 2006-2010, qui a été prolongé l’an dernier jusqu’en 2014 pour se caler sur les prochaines échéances municipales. Pour 2013 encore, il s’agit donc essentiellement de prolongations d’actions.

Alors, au bout de tant d’années, on pourrait se demander s’il faut toujours une politique de la ville. Pour répondre à cette question récurrente, je vous renvoie vers un rapport très intéressant publié il y a quelques mois par l’Agence d’urbanisme de Lyon (et qu’on trouve en ligne sur leur site), qui s‘intitule « Les inégalités sociales et territoriales dans l’agglomération lyonnaise ».

Ce document montre que 20% de la population de l’agglomération lyonnaise vit aujourd’hui en quartier CUCS, et que le profil de la population de ces quartiers y est globalement stationnaire : on y trouve toujours plus de jeunes qu’en moyenne dans l’agglomération, toujours plus de familles nombreuses ou monoparentales, moins de diplômés, davantage d’ouvriers- employés, de chômeurs et d’inactifs. Les situations de précarité les plus fortes restent concentrées dans ces quartiers.

Donc ce diagnostic est clair : ces quartiers concentrent des populations qui ont des besoins sociaux importants et doivent pouvoir compter sur le soutien de la collectivité. Sans la politique de la ville, on peut légitiment penser que  la situation serait encore pire.

Alors les différents financements en place sont-ils à la hauteur des besoins ?  Certainement pas, d’autant qu’ils se rétrécissent d’une année sur l’autre, que ce soit le fait d’un partenaire ou d’un autre. Cette année, ce sont les associations, comme RIB ou Arts et Développement qui pâtissent le plus de la réduction des crédits, ce  qui leur interdit de maintenir dans la durée leurs activités et leurs choix.

Combien de temps tout cet édifice pourra-t-il tenir, face à ce grignotage continu ?

Espérons que la nouvelle édition des CUCS, promise pour début 2015 leur donne un nouvel élan… et que la ville continuera à y jouer un rôle moteur, sans se désengager, comme d’autres ont pu le faire ces années dernières.

Néanmoins, je voterai cet avenant.

Je vous remercie

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