Contrat de ville métropolitain 2015-2020 / Conseil Municipal du 30 novembre 2015

Interventions du groupe Europe Écologie les Verts

Délibération 15-605 – Contrat de ville métropolitain 2015-2020 – Convention locale d’application de la ville de Bron

La Métropole, l’État et la Région ont signé cet été le nouveau contrat de ville intercommunal de l’agglomération lyonnaise, valable pour les 5 ans à venir. Notre commune est concernée au premier chef par cette politique urbaine, fondée sur la mise en avant des inégalités et leur réduction, et qui bénéficie donc de financements spécifiques. La loi sur la ville de février 2014 a en effet modifié la liste des quartiers éligibles à ce dispositif au niveau national, avec :

  • d’une part, une redéfinition des quartiers prioritaires, qui leur ouvre droit à des co-financements pour la gestion du quotidien. La nouvelle définition s’appuie uniquement sur le critère de niveau moyen de revenu, – on pourrait dire de niveau moyen de pauvreté – de leurs habitants. Le nombre total de quartiers concernés est ainsi passé d’un total de 2600 à 1300 au niveau national. Parilly et Terraillon faisaient partie du dispositif précédent, ils en font toujours partie.
  • d’autre part, une redéfinition des quartiers ANRU, justifiant d’opérations lourdes de renouvellement urbain, pris en charge en partie par l’Agence Nationale de Renouvellement Urbain. Le nombre de quartiers éligibles était de 400 auparavant, il est de 200 aujourd’hui. Là encore, une division par deux. Parilly et Terraillon faisaient partie de l’ANRU 1. Ils sont encore dans le programme ANRU 2.

Ces programmes sont donc essentiels pour notre ville et les habitants de ces deux quartiers. On nous propose ce soir d’approuver la déclinaison locale du Contrat de ville métropolitain sur notre commune, et l’engagement de nos différents partenaires, collectivités, SYTRAL, bailleurs sociaux, etc… dans ce dispositif.

Nous y sommes bien sûr favorables, mais voudrions revenir sur quelques objectifs qui nous semblent particulièrement importants :

  • en premier lieu, le soutien à l’emploi. Pratiquement un jeune sur deux des quartiers est sans emploi, le chômage des jeunes est un véritable fléau. C’est pourquoi le maintien d’Espaces Emploi de proximité, et le maintien d’une politique volontariste en matière d’insertion, en particulier à travers les acteurs de l’économie sociale et solidaire, sont essentiels
  • ensuite, la nécessaire prise en compte de la rénovation thermique dans les programmes de rénovation des logements, du parc public comme du parc privé. C’est un enjeu essentiel pour le confort des habitants et la diminution de leurs charges (rappelons que le Plan Climat de la Métropole estime à près de 20% le nombre de ménages brondillants potentiellement en précarité énergétique), et bien sûr la diminution des émissions de gaz à effet de serre,
  • la nécessité d’assurer la mobilité des habitants dans leur quartier et dans la ville. Cela passe bien sûr par des lignes de transport collectif adaptées, en itinéraires, horaires et amplitude de fonctionnement, mais aussi dans l’accompagnement à « l’accès aux droits » en matière de tarifs par exemple,
  • l’association des habitants, beaucoup plus qu’auparavant, avec la création des conseils citoyens, pour affirmer leur rôle d’acteurs à part entière dans l’évolution de leur quartier

Enfin, bien sûr, la mise en œuvre des engagements inscrits dans cette convention dépend complètement des financements que mobiliseront les différents partenaires. Espérons qu’il soient à la hauteur des besoins, qui sont immenses. Les différents indicateurs nationaux concernant la pauvreté mettent en lumière l’écart qui continue de se creuser entre ces quartiers et le reste du territoire. La Politique de la Ville est donc plus nécessaire que jamais.

Je vous remercie

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