Accueil Actualités L’agriculture biologique, un choix pour une eau de qualité et une facture d’eau moins chère !

L’agriculture biologique, un choix pour une eau de qualité et une facture d’eau moins chère !

 

 

L'assainissement et le traitement de l'eau permettent à 98% des Bourguignons d'avoir accès à une eau potable, au sens des normes par produit et sans tenir compte du total ingurgité. La qualité des eaux brutes, elle, ne cesse de se détériorer. Nitrates, pesticides et résidus d'antibiotiques d'élevages sont en Bourgogne, comme en France, les principaux polluants.

La potabilité obtenue par des traitements coûteux pèse sur la facture des ménages, un surcoût estimé à un milliard d'euros en France*.

Or, rémunérer les bonnes pratiques agricoles pour s'attaquer aux causes de la pollution serait beaucoup moins cher et plus profitable à la ressource en eau que de financer a posteriori ces traitements. Citons l'exemple de la ville de Munich. Depuis 1991 cette ville favorise le développement de l'agriculture biologique à proximité des captages d'eau potable avec accompagnement technique et rémunération financière des agriculteurs. 83 % des surfaces agricoles concernées ont été converties en bio. La zone est passée de 23 agriculteurs bio en 1993 à 107. Les teneurs en nitrates de l'eau potable ont diminué de 43 % et celles en produits phytosanitaires ont baissé de 54 %. Le coût de ce programme est de moins de 1 centime d'euro par m3 distribué (En France, le seul coût de la dénitrification est évalué à 27 centimes d'euro par m3 d'eau distribué).

Circuits courts et approvisionnements des restaurations collectives en produits locaux et de qualité ont aussi dynamisé l'économie territoriale.

Trop rares sont les collectivités à engager cette politique de changement. Si depuis 20 ans les directives se succèdent, leur mise en œuvre se heurte au manque de volonté politique des élus, soumis aux pressions des lobbies et aux égoïsmes corporatistes*. De plus ces plans d'action minimisent encore la solution de l'agriculture bio.

Pourtant c'est possible. Lons le Saunier s'engage à son tour. L'an dernier 400 communes Françaises sont sorties du classement en zone vulnérables. Le plan "zéro phyto" est enfin lancé pour les collectivités et les particuliers.

EELV71 demande que ces actions de prévention soient généralisées: stockage des effluents, conversion à l’agriculture biologique en particulier sur les zones de captages prioritaires, protection des zones humides... ainsi que des mesures d'aide et d'accompagnement pour les agriculteurs, et plus particulièrement les éleveurs soient engagées.

Marie-Claude Colin EELV71

*source agence biobourgogne.

*rappelons le saccage (classé sans suite) de la maison du Morvan par une poignée d'agriculteurs opposés à des mesures de protection de l'eau, non contraignantes, aidées et sur la base du volontariat.